mardi 31 août 2010

La FSGT à la fête de l’Humanité 2010


En coopération avec ASSI, la FSGT animera l’espace sport de la 80ème fête de l’Humanité qui se tiendra à la Courneuve les 10, 11 et 12 septembre prochain.

Au programme, des animations sportives (PGA, double dutch, volley, boxe éducative, mini foot et ultimate), des débats, des simultanées d’échecs et les 10km de l’Huma dimanche matin.

Les parents pourront également se renseigner pour choisir l’activité et l’association sportive la plus adaptée à leur enfant.

L’espace sport change de lieu, il sera désormais dans l’allée centrale face à l’agora.

Des précisions sur le programme seront mises en ligne pendant l’été.

En attendant, vous pouvez vous inscrire aux 10 km !

jeudi 26 août 2010

Turnover record de Webhelp à Caen


Le bilan social 2009 du centre d'appel Webhelp de Caen indique que 45 % des CDI recrutés en 2007 ne sont plus en poste, soit près de 100 départs par an pour 500 CDI. Un turnover moyen de 20 %, alors que la moyenne serait à 8 % dans les centres d'appels de province. « Nous pensons que cette situation est catastrophique et traduit bien que les salaires et les conditions de travail sont les causes principales de cette situation », estime la CGT. Si les CDI représentent 74 % des effectifs (531 salariés), le taux a baissé de 5 % depuis 2007 et 30 % des salariés en production se trouvent être aujourd'hui des intérimaires. « Webhelp gère ses salariés comme des flux d’appels ! », lance le syndicat.

Miroir Social

Lire le communiqué de la CGT sur le bilan social 2009

Licenciements chez Intergestion à Ludres

Le repreneur de l'entreprise Intergestion à Ludres a annoncé le licenciement de la moitié du personnel.

L'entreprise Intergestion, spécialisée dans la distribution de quincailleries, est en redressement judiciaire depuis le mois de mars. Les 206 salariés ont appris mardi dernier le licenciement de la moitié du personnel. Les salariés viennent d'être mis en congés forcés par l'administrateur judiciaire et le repreneur.

L'Urssaf fait la chasse aux faux stagiaires

Une vaste opération a été menée dans onze entreprises de la région Aquitaine.

Lorsque l'équipe de l'Urssaf débarque au camping La Paillotte situé en bordure du lac de Soustons, à Azur, dans les Landes, l'équipe du restaurant Le Paréo déjeune en terrasse. Il est 11 h 15 quand les agents passent à l'action. Objectif de la visite : contrôler l'ensemble des salariés du restaurant afin de s'assurer que l'établissement n'emploie pas de stagiaire comme véritable salarié. « Nous constatons chaque année que des entreprises détournent le statut particulier des stagiaires afin d'éluder le paiement des charges sociales résultant d'un emploi salarié », confie Delphine Leblanc, référent régional à l'Urssaf, en charge de la lutte contre le travail illégal.

Au Paréo, deux étudiantes slovaques effectuent un stage pour les deux mois des vacances d'été. Elles ont été orientées dans les Landes par l'un de leurs professeurs. Marianna, 20 ans, est serveuse. Domika, 21 ans, travaille en cuisine. Toutes deux ne parlent pas français et ont du mal à répondre aux questions des inspecteurs Didier Berthelon et Mathieu Urrutia.

280 euros par mois

« Ce n'est pas la première fois que nous travaillons avec des stagiaires étrangers », précise Sandrine Van de Voorde, directrice du Paréo, membre du groupe Restoleil, société de restauration commerciale spécialisée dans le tourisme. « Nous avons un partenariat avec trois écoles en Bulgarie, Slovaquie et Tchéquie. Ces étudiantes font des stages pour découvrir le monde du travail en dehors de leur pays et se perfectionner dans une langue étrangère. Elles sont nourries, logées, et rémunérées à hauteur de 30 % du smic, soit 280 euros par mois. » Marianna et Domika n'ont qu'une carte d'identité à présenter, alors qu'elles devraient posséder un document signé par le préfet les autorisant à séjourner dans le cadre de leur stage. « Nous n'en avons jamais entendu parler », se défend Sandrine Van de Voorde.

« Un salarié coûte environ 2 000 euros par mois à son employeur, un stagiaire, dix fois moins », rappelle Stéphane Roullin, responsable du contentieux à l'Urssaf des Landes. Hier, 11 entreprises et 50 salariés ont été contrôlés à Azur, Moliets, Bidart et à Pyla-sur-Mer. Des anomalies ont été relevées sur plusieurs stagiaires. Des investigations complémentaires vont être menées.

Sudouest.fr

Justice de classe : Philippe Courroye classe sans suite l'affaire d'un salarié de TF1 licencié pour défaut de loyauté

Liberté d'opinion ou défaut de loyauté ? Le 6 mai dernier, Philippe Courroye, Procureur de la République du tribunal de Nanterre a classé sans suite le dossier d'un ex-salarié de TF1, licencié en mai 2009 pour avoir argumenté contre la loi Hadopi.

Ce salarié avait commis l'erreur de faire connaître les raisons de son opposition à cette loi contre le téléchargement sauvage dans un courrier adressé à Françoise de Panafieu, la Députée de sa circonscription. Un courrier certes personnel mais dans lequel l'auteur affichait son métier, responsable internet, et le nom de son employeur afin de donner du crédit à son argumentation.

Françoise de Panafieu a adressé derechef cette correspondance privée au chef cabinet du Ministre de la Culture (Christine Albanel) qui l'adressait à son tour à la direction de TF1. Le licenciement pour défaut de loyauté tombait dans la foulée. « J’ai cru juste de porter plainte contre la chaîne pour discrimination en raison de mes opinions. Si une telle décision devait faire autorité dans des cas similaires, aucun employé n’aurait plus la possibilité de s’exprimer sur les enjeux de société (en son nom propre, en dehors du cadre de son travail), sans l’accord explicite de son employeur. C’est donc la liberté d’expression citoyenne de tous et de chacun qui est insidieusement menacée dans cette affaire », explique Jérôme Bourreau-Guggenheim, la première victime collatérale de la loi Hadopi qui annonce l'ouverture d'une association : « Affaire d’opinion ».

mercredi 25 août 2010

Explosion des heures supplémentaires dans la fonction publique


Cette part variable du salaire des fonctionnaires qui progresse

Fin 2008, dans la fonction publique d’État, la part variable représentait 15,5 % de la rémunération globale, contre 14,6 % en 2006. Même les enseignants ont franchi en 2008 la barre des 10 % en rémunération variable. « Les heures supplémentaires, qui ont connu un réel essor en 2008, sont principalement effectuées par les enseignants », précise le rapport annuel sur l’état de la fonction publique qui va être présenté la semaine prochaine aux syndicats. Un rapport qui ne peut s’interdire une comparaison avec le secteur privé où, en 2005, la rémunération variable représentait en moyenne 14,3 % de la rémunération globale.

lire ici

mardi 24 août 2010

Sortir du capitalisme en crise ?


« Mémoires d’un marxiste indépendant ». Tel est le sous-titre d’« Une vie d’impatience » (Zed Books , 2006), l’autobiographie la plus récente réalisée par l’économiste égyptien Samir Amin, qui a consacré une grande partie de sa vie de militant et d’universitaire à chercher des alternatives pour remplacer cette brève régression historique qu’est le capitalisme. Dans son livre récemment traduit en italien (The crisis: Emerging from the crisis of capitalism or emerging from capitalism in crisis?), il met encore une fois l’accent sur la nécessité de recourir à une utopie critique et « commencer par Marx sans se limiter à lui » pour comprendre et transformer le monde. Ne pas défier la désuétude du capitalisme et l’échec du modèle néolibéral –« apartheid à une échelle mondiale » – Samir Amin est cependant conscient des obstacles présents sur le chemin de la « longue route de la transition vers un socialisme mondial » qu’il propose. Après tout, comme il l’écrit dans son dernier livre, la crise financière « n’est pas le produit d’une flambée des luttes sociales », mais elle a été causée par les contradictions internes au sein du système pour l’accumulation de capital. Et « l’initiative est toujours dans les mains de ce capital ». Ce qui est aussi la raison pourquoi, comme il l’explique dans son programme, dix ans après le premier forum mondial social, les « mouvements (socialistes) sont toujours aussi fragmentés et faibles : ils se défendent contre les attaques du riche capitalisme oligopolistique, mais n’élaborent pas de réelles stratégies politiques d’action. L’illusion naïve qu’il est possible de changer le monde sans prendre le pouvoir est encore largement répondue ». Cependant, pour Samir Amin c’est seulement en reconnaissant « l’aspect inéluctable de la question de la relation entre le pouvoir et le changement », qu’il sera possible de créer une « convergence des différentes luttes » pour l’émancipation de l’individu.
La crise économique mondiale a une fois de plus incité les gens à se poser la question des limites de la mondialisation néolibérale et, de façon plus générale, celles du capitalisme. Pouvez-vous nous expliquer dans quelle mesure, comme vous l’écrivez dans « The World we Wish to See » (Le Monde que nous voudrions voir) « le développement global du capitalisme a toujours eu un effet polarisant » et en quoi l’impérialisme ne constitue pas « une phase du capitalisme, mais la nature permanente de son expansion mondiale » ?

lire la suite

La CGT se mobilise partout



L’instabilité croissante des marchés financiers témoigne du fait que des centaines de milliards d’euros de l’argent public mobilisé depuis un an et demi pour sauver les financiers et les banquiers n’ont pas mis fin aux causes profondes de la crise en cours, à savoir la déflation salariale et son corollaire la suraccumulation de capitaux financiers. Au contraire, ces interventions ont créé de nouvelles occasions pour les spéculateurs. Le programme d’austérité imposé au peuple grec et ceux que s’apprêtent à mettre en place les autres gouvernements européens vont aggraver la situation.

CGT

dimanche 22 août 2010

Allemagne : moins de vacances pour plus de croissance

Deux mouvements patronaux allemands, l'UMW et le BVMW, qui représentent les petites et les moyennes entreprises, proposent de réduire les vacances des salariés pour profiter à plein de la reprise économique.

L'économie allemande repart à la vitesse grand V et les associations patronales veulent en profiter.

Deux fédérations de petites et moyennes entreprises, l'UMW et le BVMW (équivalentes allemandes de la CGPME) ont proposé ce vendredi de réduire à cinq voire à quatre semaines, contre six actuellement, le nombre de vacances pour les salariés.

Elles expliquent ces mesures par la nécessité de ne pas brider la croissance allemande et de profiter au maximum de la reprise économique.

"Les PME ont à nouveau des carnets de commandes pleins, nous avons besoin de chaque salarié. Les congés payés devraient pour le moment être ramenés à cinq semaines pour préserver la reprise" a notamment déclaré au quotidien allemand Bild, Mario Ohoven, président de la fédération BVMW.

Il ne s'agit pas pour ce syndicat d'imposer une réduction définitive du nombre légal de jours de congés payés. Son objectif est de pouvoir stocker les semaines de vacances annulées et de les accorder plus tard, par exemple en cas de réduction du nombre de commandes.

Plus radicale, Ursula Frerichs, présidente de la fédération UMW explique au même quotidien allemand que "six semaines c'est trop" et veut "mettre des congés de quatre semaines à l'essai en 2011 pour soutenir la reprise". Pour justifier cette baisse, elle explique que l'Allemagne est l'un des pays qui, dans le monde, offre aujourd'hui le plus de congés payés à ses salariés.

latribune.fr

Grève générale le 7 septembre


Emploi, salaires, temps de travail : les vieilles recettes antisociales du FN

J.M. Le Pen, dans son discours inaugural de la nouvelle mandature de la région PACA, le 26 mars 2010, revenait sur l'aspect « grandeur et décadence » : « Au niveau économique : L’abandon des contrôles humains, financiers et commerciaux dans une Europe sans frontières, entraînant la ruine de l’industrie et de l’agriculture. Au niveau social, en conséquence, et aggravés par la crise, un chômage structurel, provoqué par les fermetures et les délocalisations d’entreprises ruinées par la concurrence sauvage des pays du Tiers-Monde. »

Le FN et l'emploi : l'impasse du protectionnisme

Les principaux arguments du FN sont devenus une petite musique bien connue :
Le « mondialisme », incarné par l'économie globalisée et les politiques de l'Union Européenne, rend la France dépendante des politiques européennes et du FMI. Le FN préconise un retour au protectionnisme, la sortie du FMI, de l'euro, le rétablissement de droits de douanes forts.
La réponse frontiste est imprégnée d'une conception nationaliste et identitaire, rendant l'extérieur auteur de tous les maux d'une patrie à sauver.
Syndicalistes, nous luttons a contrario contre les ravages d'une politique néolibérale : appauvrissement et développement « encadré » par le FMI et les « grandes puissances » pour les pays du Sud, politiques de réduction des déficits des Etats, de réduction des coûts en terme de masse salariale (tant dans les entreprises privées que dans les entreprises et la fonction publiques) et leurs cohorte de casse des acquis sociaux, les licenciements en masse, la précarité...

Une politique protectionniste, n'est pas une solution car elle ne règle pas les problèmes sociaux au fond. Face à la globalisation de l'économie, le protectionnisme entraine un pays vers un repli : l'augmentation des droits de douanes n'empêcherait aucune entreprise de délocaliser et favoriserait l'inflation, donc la paupérisation. De plus, cela impliquerait des mesures de rétorsion de la part des autres pays, et par conséquent une guerre économique mondiale.
La sortie du FMI n'empêcherait pas le FN, s'il était au pouvoir, de pratiquer une réduction des budgets de l'Etat, entrainant de fait des suppressions d'emplois publics, dégradant les conditions de travail et de vie des salariés du public, mais également du reste de la population du fait de la raréfaction et de l’éloignement de l’ensemble des services et administrations des lieux de résidence. En outre, un programme protectionniste n'empêcherait nullement de réduire les services publics au minimum, renvoyant l’Etat à de simples prérogatives « régaliennes » (police, justice, défense) et aux collectivités locales, voire aux associations, le soin d'assurer la « couverture sociale ».
Enfin, une politique protectionniste ne règlerait aucunement les problèmes des contrats précaires et des droits sociaux (protection sociale : assurance maladie, assurance chômage, revenu minimal...).

Les immigrés ne sont pas responsables de la crise

Combinée à ce protectionnisme, la préférence nationale est l'argument principal du Front National envers les travailleurs. Inlassablement répétée, la préférence nationale à l'emploi, au logement et aux prestations sociales est sensée être la solution-miracle aux problèmes de logement, d'emploi, de précarité. Pour le FN, les immigrés ne sont pas des salariés ayant les mêmes droits dans l'entreprise ou au regard de la protection sociale : le fait même de leur nationalité leur est opposée. Ce serait donc un coût, un poids pour les nationaux. Pire encore, ils seraient innombrables, inassimilables.
Si le FN n'a pour argument que leur nationalité, c'est en raison de la vieille conception nationaliste et ethniciste: on se rappellera, durant les régionales 2010, de la campagne menée par les troupes frontistes sur l'interdiction des minarets, ou bien les multiples déclarations publiques, depuis 20 ans, de J.M. Le Pen, sur la prétendue « invasion étrangère ». L'argument, notamment en période de crise, peut faire mouche : il présente un bouc émissaire, assimilé à une épine au pied de la Nation.
La vision du FN est non seulement fantasmatique mais aussi raciste.
La question de l'immigration reste l’obsession et le fond de commerce du FN. Les immigrés seraient à l'origine de tous les maux que connaissent les travailleurs français. Contre-vérités sur le coût supposé de l'immigration vont de pair avec un racisme sous-jacent contre les Français d'origine étrangère (les premiers visés étant les Maghrébins et les noirs).

En réalité, ces salariés payent des impôts, des cotisations sociales, consomment, participent à la vie de la cité. Ils sont soumis aux mêmes problèmes de précarité, de chômage, de dégradation des conditions de travail. Les récents mouvements de travailleurs sans-papiers l'ont démontré : ils travaillent ici, souvent dans les métiers les plus pénibles, assurant des fonctions réelles.
, Pour nous syndicalistes, les travailleurs sont égaux, quelle que soit leur nationalité. Aux discours racistes, nous opposons la réalité sociale : ils bossent ici, payent des impôts, participent avec nous aux luttes sociales.

lire la suite

Contrat entre L'Oréal et Banier: les syndicats veulent des explications

Les syndicats du groupe L'Oréal (cosmétiques) veulent obtenir des explications sur les contrats passés avec la société Hericy, appartenant au photographe François-Marie Banier, prévoyant des versements annuels de quelque 710.000 euros, écrit le journal Le Monde, dans son édition de samedi.

Les représentants syndicaux de la CFDT ont "bien l'intention de demander à la direction générale des éclaircissements" sur le contenu exact des contrats signés "avec M. Banier lors du prochain comité central d'établissement", indique le journal.

De son côté, le délégué central CGT de L'Oréal, Jean-Pierre Crayon, a affirmé que "puisque François-Marie Banier est de fait un salarié de L'Oréal, l'affaire devient une affaire L'Oréal".

La direction de L'Oréal a indiqué pour sa part que l'affaire Bettencourt, dont François-Marie Banier est l'un des principaux protagonistes, est une "affaire strictement familiale et privée, qui ne concerne pas directement la marche de l'entreprise".

Et de recommander à tous les collaborateurs d'observer "un devoir de réserve", dans une lettre envoyée le 13 juillet par le directeur général du groupe Jean-Paul Agon.

Les liens entre L'Oréal et M. Banier ont été révélés début juillet.

Dans un premier temps, un actionnaire du groupe a déposé plainte contre X à Paris, sur un contrat signé en 2002 par L'Oréal et M. Banier d'un montant de 405.000 euros par an.

Valable pendant 10 ans, ce contrat stipulait que M. Banier devait donner des "conseils de mode et de sensibilité artistique" et organiser au moins une exposition par an.

Par ailleurs, Le Monde a révélé le 31 juillet dernier, que la société Héricy, créée en 1996 par François-Marie Banier, a également signé avec L'Oréal le 24 octobre 2001 une convention destinée à promouvoir l'oeuvre artistique du photographe et, de façon corollaire, "l'image de marque et la notoriété de L'Oréal".

Héricy perçoit à ce titre 305.000 euros par an, selon le quotidien qui précise qu'en retour, "le soutien de la multinationale doit être mentionné dans les livres et les expositions de l'artiste".

M. Banier perçoit ainsi directement et indirectement au total 710.000 euros par an de L'Oréal.

Contacté par l'AFP, le groupe fondé par le père de Mme Bettencourt n'a pas souhaité samedi faire de commentaires.

De son côté, interrogé par Le Monde, Me Laurent Merlet, un des avocats de M. Banier, avait assuré en juillet que le contrat avec L'Oréal était "parfaitement exécuté". "François-Marie Banier a fait ce qu'on lui demandait", avait-il ajouté.

Le prochain CCE de L'Oréal devrait se tenir vers les 20-25 septembre selon un délégué CGT sur le site L'Oréal d'Orléans, interrogé par l'AFP.

Ce délégué, Jean Ubeda, a aussi rappelé que Mme Liliane Bettencourt, actionnaire principale de L'Oréal, a "fait un don de 160 millions d'euros à M. Owen-Jones ex-PDG du groupe qui reste président pour +surveiller l'intérêt des actionnaires+ selon ses propres mots".

Le Point

samedi 21 août 2010

Affaire Woerth : et maintenant Molex !

Les ex-salariés de Molex qui se sont battus des mois pour préserver leur emploi, ont appris hier avec stupeur et fatalisme le possible conflit d'intérêts au sein du ministère du Travail qui a géré leur dossier

Nouveau rebondissement dans le dossier Molex qui pourrait bien avoir des retentissements auprès des salariés de l'usine de connectique de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne) licenciés fin 2009. Eric de Sérigny, un conseiller du ministre du Travail Éric Woerth, est directement mis en cause pour ses liens avec le monde des affaires dans une enquête menée par la radio France Inter. M. de Sérigny travaille notamment pour la société en investissement financier Athéma, en tant que «senior partner». Or, la société a collaboré avec le cabinet d'avocats Mayer Brown défendant les intérêts des dirigeants de… Molex, tandis que le ministère du Travail devait intervenir sur le dossier.

Voilà qui relance aussitôt les doutes autour des raisons économiques invoquées par Molex pour fermer l'entreprise. Et qui réactive la polémique autour des licenciements de 28 représentants syndicaux pour ces mêmes motifs. « Le motif économique n'est pas démontré », avait conclu en fin d'année l'inspection du travail. La direction de Molex avait alors formé un recours hiérarchique devant le ministre du Travail. L'histoire s'enchaîne ensuite très vite. Le 22 mars, remaniement ministériel. Eric Woerth prend le portefeuille de Xavier Darcos au Travail. Deux jours après sa nomination, il donne raison à Molex en acceptant les licenciements : « Nous avions toujours soupçonné un deal entre le ministère et Molex. Ce mélange des genres stupéfiant nous conforte dans cette idée. J'espère que ça pèsera aussi lorsque je saisirai le tribunal des prud'hommes prochainement pour 200 salariés », a réagi l'avocat des salariés, Me Jean-Marc Denjean. « On se demandait pourquoi le ministre avait agi ainsi. On a peut-être là une ébauche de réponse. Cette nouvelle peut jouer aussi sur la décision du tribunal administratif au sujet des 23 délégués qui ont déposé un recours », confie Denis Parise, ancien délégué syndical chez Molex, aujourd'hui conseiller régional. « Il faut qu'une enquête soit ouverte sur cette question », a de son côté insisté Martin Malvy, président de Région. Questionné hier, le cabinet du ministre a réfuté tout soupçon, affirmant que « Eric de Sérigny n'avait rien à voir avec ce dossier ». En septembre 2009, Molex avait accepté de verser 5,4 millions d'euros pour la réindustrialisation du site, l'état garantissant 6,6 millions de prêts. Aujourd'hui, 43 salariés travaillent sur les cendres de Molex pour VMI (VilleMur Industries), société créée en septembre par le fonds d'investissement HIG avec pour objectif d'embaucher à terme les 200 ex-Molex toujours sur le carreau. « Il faudra pour cela un chiffre d'affaires de 36 millions d'euros » lance Denis Parise, « Que Monsieur de Sérigny, donc, qui se retrouve aux côtés de Robert Peugeot au conseil d'administration d'Imérys, plaide auprès de lui, cette fois pour les salariés et non aux côtés d'une direction de patrons voyous… »

LADEPECHE.fr

vendredi 20 août 2010

Les sans-emplois de la CGT milite à Paris Plage - 256 100 emplois détruits en 2009





L’emploi salarié en France a reculé de 1,5% en 2009, pour atteindre "un niveau jamais observé depuis l’après guerre", selon les chiffres définitifs publiés jeudi par "Pôle emploi".

256 100 postes de travail ont été perdus en 2009, portant à 16 287 700 le nombre de salariés des secteurs concurrentiels, un niveau proche de 1992, date de la précédente période récession économique en France.
Le secteur industriel, dans lequel travaillent 19% des salariés français, a été le plus touché (-5,2%, soit moins 168.200 postes), suivi par le secteur de la construction, employant 9,1% de la population active, qui a perdu 2,9% d’emplois, soit 43 800 emplois, après onze années de hausse consécutive.
Le secteur tertiaire, qui représente 71,9% de la population salariée totale, a enregistré une baisse de 0,4% (- 44 200 postes. L’emploi féminin a chuté en 2009 de 0,7%, soit 51.400 postes, une première depuis 1993, mais résiste mieux que l’emploi masculin (- 2,2%, soit – 204 700 postes).
Pour autant, relève Pôle emploi, "la part des femmes dans l’emploi salarié continue de progresser (+0,4%), atteignant 44,5% fin décembre 2009". Cette progression s’explique par une féminisation croissante du secteur tertiaire, 85,5% de femmes y travaillent contre 61,1% d’hommes.
Toutes les régions de France métropolitaine sont touchées par la diminution globale de l’emploi salarié en 2009, à l’exception de la Corse (+ 1,7%, soit 1.050 emplois) grâce aux emplois dans le tertiaire, l’industrie et dans la construction.

CGT

Les plans de restructuration injustifiables de Téléperformance

La direction de la société de centres d'appels continue de motiver ses projets de centaines suppressions de postes par des difficultés économiques alors que parallèlement elle délocalise à tout va ses activités à l’étranger.

Teleperformance joue sur les nerfs de ses salariés français. Après avoir annoncé début juillet un plan de restructuration prévoyant 834 suppressions de postes sur le territoire (voir notre article du mardi 6 juillet 2010), la direction du numéro un mondial des sociétés de centres d'appels a indiqué hier aux syndicats qu’elle baissait le nombre d’emplois à 689, soit 145 postes de moins par rapport à la précédente mouture. «Un écran de fumée pour redorer son image», a réagi Myriam Boujghid, déléguée syndicale central FO. «Les 145 postes soi-disant sauvés résultent d’un calcul pernicieux, souligne-t-elle, puisque la direction mise sur les départs "volontaires" de salaries qu’elle saura démotiver avant la mise en œuvre effective du plan social». En fait, pour elle, «les dirigeants ont de plus en plus de mal à justifier leurs plans de destruction d’emplois depuis qu’ils ont été sommés de les étayer sous la pression syndicale».

En effet, Teleperformance a beau expliquer être aujourd'hui en «surcapacité de production structurelle» et mettre en avant une «perte d'exploitation de 36 millions d’euros» en 2009 en France, cela ne convainc personne. D’abord parce que le groupe reste profitable avec bénéfice net de 88 millions d’euros l’an dernier. Ensuite «comment faire avaler aux salariés la fermeture de 14 sites en France sur les 22 actuels alors que, dans le même temps, le groupe poursuit sans scrupules sa politique de délocalisation à l’étranger?», ont demandé hier les syndicats lors d’une réunion du comité central d’entreprise (CCE). Ils en veulent pour preuve le récent rachat de 100% du capital d’une société concurrente écossaise (beCogent Europe) et la poursuite de l’implantation au Maghreb, avec l’ouverture imminente d’un centre au Maroc ainsi que la consolidation des activités en Tunisie. Sans compter d’autres projets d’installation en Amérique du Sud. À l’issue de cette réunion, les syndicats ont décidé de mandater un cabinet d’expertise (APEX) pour connaître la réalité de la situation économique et financière de l’entreprise. Un rapport devrait leur être remis dans moins d’un mois. En attendant, ils n’ont pas l’intention de négocier un quelconque plan social.

Ils sont par ailleurs curieux de savoir ce que vont donner «les assises des centres d'appels» annoncées mi-juillet par le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez. Prévues à la rentrée, ces assises doivent réunir les principaux acteurs du secteur, y compris les donneurs d’ordres, c’est-à-dire les clients des centres d’appels (France Télécom, Bouygues Télécom, EDF, SNCF, GDF-Suez...). L’objectif est à l’avenir de lutter contre les délocalisations de ces activités, a précisé M. Wauquiez. Reste à savoir si le gouvernement prendra enfin des contraignantes. Car, comme le secrétaire d’Etat l’a déploré lui-même le 12 juillet sur RMC : «il y a cinq ans, Jean-Louis Borloo (ex-ministre du Travail) avait passé un accord avec le secteur des centres d'appels (qui) s'était engagé à créer 100.000 emplois. Ils en ont créé (…) aucun».

FO Information

Marseille : big embrouille chez McDonald's

À La Valentine, 171 salariés sont les otages du bras de fer qui oppose la direction France à son principal franchisé

Ronald ne nous fait plus rire" peut-on lire sur l'une des banderoles déployées par la CGT sur les façades du McDonald's de La Valentine (11e ), un établissement dont l'exploitation est interrompue depuis maintenant 72 heures. Une situation inédite pour un restaurant qui compte parmi les trois plus importants de la chaîne nord-américaine en France, et dont le "McDrive" (le service de restauration rapide pour les automobilistes) est considéré comme le plus grand d'Europe.

En fait, ce "fast-food" se trouve au coeur d'un conflit qui oppose depuis plusieurs années la société McDonald's Provence Restaurant (McDonald's France) à la société Sodeval, son franchisé le plus important et le plus puissant de l'Hexagone. La relation de confiance qui s'était nouée en 1992 entre McDonald's France et Francesco Brescia, le patron de Sodeval, semblait pourtant solide, ayant notamment permis à la marque de se développer de manière spectaculaire dans les Bouches-du-Rhône.

Mais leurs rapports allaient brusquement se dégrader à partir de 2006; McDonald's voulant réorganiser ses franchises tout en mettant un frein aux ambitions de son partenaire de la première heure. La situation n'a alors cessé d'empirer, chacun se prévalant de décisions de justice en sa faveur, ce qui a conduit à d'incessants changements de mains des établissements concernés par le litige. Pour le personnel du restaurant de La Valentine dont McDonald's avait récupéré la gestion en 2008 et qu'un arrêt d'appel de janvier 2010 oblige à restituer à Francesco Brescia, avec recours éventuel à la force publique, l'avenir semble bien obscur.

Otages de ce bras de fer, les 171 salariés soupçonnent en outre le groupe américain de vouloir retirer tout le mobilier technique de l'établissement, avant d'en restituer les clefs à Sodeval, rendant impossible son redémarrage. "Notre but n'est pas de choisir l'entreprise avec laquelle nous voulons travailler, explique Alexandre, l'un de leurs délégués syndicaux CGT. Nous demandons simplement qu'un accord soit trouvé entre les deux parties et que nous puissions garder notre emploi tout en étant payés. McDonald's s'est engagé à nous verser nos salaires jusqu'au 31 août, mais après?"

Quant à l'occupation du site, les salariés la justifient aisément : "Sodeval a obtenu de récupérer les murs et le fonds de commerce. Nous surveillons donc que personne, entre-temps, ne vienne enlever quoi que ce soit".

Des personnels qui manifestent une autre inquiétude. "Chaque jour de fermeture, le restaurant subit un manque à gagner de plusieurs dizaines de milliers d'euros. Nous craignons que notre futur patron, quel qu'il soit, retienne cette somme sur nos salaires ou nos primes de bénéfices alors que nous n'avons fait que protéger notre outil de travail." Quant à la préfecture, à laquelle nous avons demandé ses intentions, elle indique simplement que "la police assistera l'huissier en charge d'appliquer la décision de justice, aujourd'hui en début de matinée".

La Provence

jeudi 19 août 2010

Quatre syndicats appellent à la grève à la SNCF le 7 septembre

Quatre syndicats de cheminots appellent à la grève le 7 septembre dans le cadre de la journée d'action intersyndicale contre la réforme des retraites.

Les fédérations CGT, Unsa, SUD-Rail et CFDT soulignent dans un communiqué commun que des millions de salariés se positionnent "contre un projet de réforme injuste, refusant notamment le report brutal de l'âge de départ en retraite".

Elles évoquent, outre la réforme des retraites, la réforme du fret et des revendications sur l'emploi et le pouvoir d'achat, ainsi que la situation des apprentis.

Les syndicats demandent également aux cheminots de se joindre aux manifestations du samedi 4 septembre contre la politique sécuritaire du gouvernement.

"Le gouvernement se lance dans une vaste campagne de diversion par un discours nauséabond au relent de haine et de xénophobie", expliquent-ils dans un communiqué.

Parallèlement à la SNCF, deux syndicats de la Régie autonome des transports parisiens (RATP), Sud et Force ouvrière, ont déposé un préavis de grève illimité à partir du 7 septembre.

La quasi-totalité des syndicats français appellent à une nouvelle journée de grèves et de manifestations le 7 septembre, jour où l'Assemblée entamera l'examen de la réforme des retraites au Parlement.

Les organisations syndicales, qui avaient réuni entre 800.000 et deux millions de manifestants le 24 juin, espèrent franchir un nouveau palier de mobilisation contre le projet gouvernemental.

Reuters

Crise du capitalisme : des images qui choquent l'Amérique

Ces images ont rappelé aux Américains que la crise économique n'était pas finie : 30 000 personnes massées sur un parking, pour tenter d'obtenir un simple formulaire d'aide au logement. La police a eu du mal à contenir la foule.

La scène s'est déroulée mercredi sur le parking d'un centre commercial d'East Point, dans la banlieue d'Atlanta. Les autorités avaient prévu d'y distribuer un formulaire de candidature à une aide publique au logement. Elles attendaient 10 000 personnes.

Une distribution sous protection policière

La foule a été trois fois plus importante. Certains avaient même commencé à camper sur le parking dès le dimanche soir. Débordés, les fonctionnaires ont dû distribuer les formulaires debout sur le toit des voitures, sous la protection de la police. Victimes de la chaleur, une soixantaine de personnes ont dû être hospitalisées ou soignées sur place. (Voir la vidéo, en anglais)

Les autorités avaient pourtant prévenu : le formulaire permet simplement de s'inscrire sur une liste d'attente, déjà très longue. Certains risquent même d'attendre dix ans avant que leur dossier soit retenu. Ils pourront alors bénéficier d'une subvention publique, les autorités prenant à leur charge une partie du loyer.

« Est-ce qu'on est vraiment en Amérique ? »

Dans l'Amérique de Barack Obama, ces images font désordre. Sur la chaîne d'information MSNBC, l'animateur de talk-show Ed Schultz les comparent à celles de la crise de 1929 et de la Grande Dépression, concluant : « Est-ce que nous ne valons pas mieux que ça ? » Sur le parking d'East Point, le reporter de MSNBC est encore sous le choc :

« La première chose que je me suis dite en arrivant ici, c'est : “Est-ce qu'on est vraiment en Amérique ? ” »

Rue 89

Face à la xénophobie et à la politique du pilori

Syndicats, partis, associations appellent à manifester le 4 septembre

Une avalanche de discours et d’annonces provocatrices s’est abattue depuis plusieurs jours sur notre pays. Jusqu’au plus haut niveau de l’Etat, on entend des propos qui étaient jusqu’à présent l’apanage de l’extrême droite. Le président de la République, lui-même, montre du doigt des communautés et des groupes sociaux entiers, stigmatise les Roms, les Gens du voyage, les étrangers, les Français qui ne sont pas « de souche », les parents d’enfants délinquants, etc. Ce faisant, il ne lutte en rien contre la délinquance, qui est répréhensible pour tout individu sans distinction de nationalité ou d’origine : il met délibérément en cause les principes qui fondent l’égalité républicaine, alors que déjà une crise sociale et économique d’une extrême gravité menace la cohésion de la société tout entière.

En quelques jours, les plus hautes autorités de l’Etat sont passées de l’exploitation des préjugés contre les Gens du voyage au lien, désormais proclamé, entre immigration et délinquance, puis à la remise en cause de la nationalité française dans des termes inédits depuis 1945. Ce qui est à l’œuvre dans cette démarche s’inscrit dans une logique de désintégration sociale porteuse de graves dangers.

Il ne s’agit plus du débat légitime en démocratie sur la manière d’assurer la sûreté républicaine, mais bien d’une volonté de désigner comme a priori dangereuses des millions de personnes à raison de leur origine ou de leur situation sociale. Quelle que soit la légitimité que confère l’élection, aucun responsable politique n’a reçu mandat de violer les principes les plus élémentaires sur lesquels la République s’est construite.

Parce que le seuil ainsi franchi nous inquiète pour l’avenir de tous, nous, organisations associatives, syndicales et politiques diverses mais qui avons en commun l’attachement aux principes fondamentaux de la République laïque, démocratique et sociale, rappelons avec force que l’article 1er de la Constitution « assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion », et que toutes propositions qui méconnaîtraient cette règle fondatrice de la démocratie constituent une atteinte à la paix civile.

Nous n’accepterons sous aucun prétexte que le nécessaire respect de l’ordre public soit utilisé pour créer des distinctions entre les habitants de ce pays et désigner des boucs émissaires.

Nous appelons donc l’ensemble des citoyens de ce pays à manifester publiquement leur opposition aux stratégies de stigmatisation et de discrimination et aux logiques de « guerre » qui menacent le vivre ensemble. A cet effet, nous proposerons dans les prochains jours à la signature en ligne un « Appel citoyen » refusant toute politique de la peur ou de la haine. Et nous appelons à un grand rassemblement citoyen à l’occasion du 140e anniversaire de la République, le samedi 4 septembre Place de la République à Paris, à 14h00, et partout en France, pour dire ensemble notre attachement à la liberté, à l’égalité et à la fraternité qui sont et qui resteront notre bien commun.

Paris le 4 août 2010

dimanche 1 août 2010

Gens du voyage et Roms Des mesures injustes et dangereuses pour les libertés


La CGT condamne les solutions retenues à l’issue de la réunion à l’Elysée le mercredi 28 juillet « consacrée aux gens du voyage et aux Roms », qui ne sont pas justes et ne règlent à terme aucune situation sociale.

Ces personnes, déjà en butte à de nombreuses discriminations, font maintenant les frais d’une opération qui vise à détourner le débat public des véritables enjeux sociaux. Cela à un moment où la majorité des salariés rejettent les mesures de rigueurs imposées par le gouvernement et sa majorité parlementaire.

Les amalgames entretenus entre situations sociales précaires et violence, ne sont pas dignes d’un état de droit et comportent de dangereux relents de haine et de mises en cause des libertés publiques.

Les propos populistes et démagogiques du président de la République et du ministre de l’Intérieur ne peuvent que faire le jeu de l’extrême droite.

La CGT rappelle également les persécutions dont ont été victimes ces groupes sociaux en Europe pendant la deuxième guerre mondiale. De 500 000 à 1,5 millions d’entre eux ont été exterminés dans les camps nazis.

Les incidents du Loir et Cher incriminent des citoyens français. Faire aujourd’hui un amalgame entre ces faits et la situation des gens du voyage, des Roms, et de l’immigration est scandaleux.

C’est tout le contraire que sont en droit d’attendre ces populations, en termes de libre circulation, d’éducation, de logement, etc… A cet égard, les collectivités locales ont des obligations en matière d’accueil qui sont loin d’être respectées sur l’ensemble du territoire.

Encore une fois, les plus démunis sont la cible des mesures sécuritaires et discriminantes de la part du pouvoir politique.

La CGT appelle tous les salariés à refuser la création d’un climat de violence, de division et de stigmatisation contre l’étranger.

CGT

Des vacances au goût amer pour les salariés d'Ingersoll Rand


Hier midi, les ateliers d'Ingersoll Rand à Sin-le-Noble ont fermé leurs portes pour trois semaines. À la veille de leur départ en vacances, les salariés, à qui on a annoncé la probable fermeture de leur usine, sont partagés entre regrets et colère.

« Physiquement, on ne voit rien. Pour l'instant. Mais ce ne sont que les prémices. Ça va empirer. » Jean-Claude Lefebvre, délégué syndical FO, sait que les trois semaines à venir ne vont pas être de tout repos pour les soixante et onze salariés d'Ingersoll Rand à Sin-le-Noble.

Le 16 juillet, la direction a annoncé le projet de fermeture du site par le groupe, dont le siège est aux États-Unis (notre édition du 17 juillet). À quinze jours des congés annuels. Une drôle de nouvelle.

Le CE vient de donner son accord à la direction qui proposait la mise en place d'une cellule psychologique. Un numéro vert en fait, que les salariés pourront joindre en cas de besoin. « On peut avoir des gens forts devant nous mais qui vont être seuls pendant trois semaines », commente Jean-Michel Fitzner, secrétaire du CE. Car hier midi, a sonné l'heure des congés d'été pour la majorité des salariés. Après deux jours de grève mardi et mercredi pour protester contre la fermeture de leur usine (notre édition du 28 juillet), ils ont repris leur activité jeudi, sans en savoir davantage sur ce qui les attend lors de la reprise le 23 août. Le CE de mercredi n'a pas eu lieu et le CE extraordinaire prévu jeudi a été boycotté. « On préfère reprendre ça à la rentrée », indique Jean-Marc Skrzypek, délégué syndical CFDT.

En attendant, les vacances ont un goût amer. « Ils vont partir en vacances. Il faut qu'ils essaient de s'évader pendant trois semaines », suggère Jean-Claude Lefebvre. Pas si simple. « C'est catastrophique. » Jean-Claude Mory est responsable montage, peinture et ébavurage. « Ça fait trente-cinq années que je suis là. J'ai démarré à 16 ans. C'est ma première usine. Ça vous fait vraiment un gros coup. On ne sait pas trop ce qui va arriver après. Les vacances étaient prévues. On y va mais pas comme d'habitude. » Pour Éric Croccel, leader de cellule, c'est l'incompréhension. « Ça fait vingt-deux ans que je suis ici. C'est ma première boîte. Quand on apprend ça, ça fait mal. J'ai formé pas mal de jeunes, je pense à eux. Je suis impatient de rentrer pour voir ce qui va découler de tout ça. C'est un beau gâchis. » La fermeture annoncée est d'autant plus difficile à digérer que le site de Sin-le-Noble fonctionne plutôt bien. « C'est une usine qui tourne, confirme David Radjczyk, fraiseur en commande numérique. On fait des bénéfices, on a de la commande. » « Tous les appareils fabriqués ici passent dans mes mains. C'est quand même le savoir-faire qui s'en va à l'étranger », déplore Jean-Claude Tropion, opérateur au banc d'essai. Car le projet prévoit de transférer l'activité de Sin-le-Noble à Seattle, aux États-Unis. « C'est quelque chose qui sera difficile à mettre en place », selon Philippe Demeese, qui travaille au bureau d'étude depuis 1974. « Les salariés ont un savoir-faire, une valeur professionnelle qui est énorme. Ça ne se transfère pas. » Lui qui a suivi l'évolution du site, depuis Samiia jusqu'à Ingersoll Rand, ne comprend pas. « Je suis fortement déçu de la décision prise par le groupe. Je n'ai pas le sentiment que l'usine n'était pas à la hauteur des objectifs assignés. » •

La Voix du Nord

Montcalm. Le feu de la colère à l'usine d'eau


Hier matin, sur le site de l'usine du Montcalm, à Auzat, les salariés grévistes ont décidé de manifester plus visiblement leur désarroi après 6 jours de grève. Dès 7 heures, des banderoles et des inscriptions sur la chaussée ont été apposées sur le site et ses environs sur lesquelles on pouvait lire : « Patron voyou », « Martin, on est chez nous », « Martin, l'ours va te dévorer ». François-Pierre Martin est le directeur général du groupe Saint-Amand-des-Eaux, dont dépend l'usine d'eau d'Auzat. Une réunion était prévue à 9 heures entre les salariés et la direction pour faire le point sur les 8 licenciements secs annoncés. Une centaine de personnes, la population de la vallée mais aussi des élus locaux sont venus en soutien aux salariés. Un peu avant 9 heures, les salariés en colère ont mis le feu aux pneus entreposés devant l'usine. Et c'est à ce moment que le trio directionnel est arrivé : François-Pierre Martin, Fabien Roger, le DRH du groupe, et Richard Vermande, le chef d'exploitation de l'usine ariégeoise. « Ils sont venus nous serrer la main, l'air de rien, puis sont rentrés tous trois à l'usine, explique l'un des salariés. Quand nous sommes enfin rentrés pour assister à la réunion, ils ont aussitôt coupé court à tout dialogue, prétextant que les banderoles que nous avions faites étaient des attaques personnelles. Mais ce n'était pas bien méchant et de toute façon on sait très bien qu'ils auraient cherché un autre prétexte pour ne pas négocier. » Les salariés et la CGT ont tout de même réussi à exprimer leurs revendications hier matin : « Nous nous opposons purement et simplement à ces licenciements car le groupe a des projets de captage pour d'autres sources et fait des bénéfices. Lorsque l'on est le directeur d'un aussi grand groupe que Saint-Amand-des-Eaux, il faut assumer ses choix commerciaux et ne pas faire payer les pots cassés aux salariés », s'insurge Frédéric Birobent, le secrétaire départemental de la CGT. Quant à la direction, nous les avons joints hier par téléphone, mais M. Vermande a expliqué qu'il refusait pour le moment de s'exprimer sur le sujet et assure qu'il nous tiendra informés dans les meilleurs délais. Le dialogue est donc une nouvelle fois au point mort. Les salariés, déterminés, vont reconduire leur mouvement.

Centre de tri : Sud maintient la grève de fin de semaine

Depuis plus d'un an, une partie des agents du centre de traitement du courrier cesse le travail chaque fin de semaine.

Engagé depuis le début avril 2009, le mouvement se poursuit au centre de tri de Limoges.

Chaque semaine, Sud dépose un préavis de grève du vendredi (12 heures) au samedi minuit, quelques agents (jusqu'à une quinzaine parfois), y répondant avec constance.

Une vingtaine de CTC sont impliqués dans ce conflit. Le syndicat déplore le refus de la Poste d'ouvrir des négociations nationales.

Il revendique l'arrêt des restructurations et des suppressions d'emploi et plaide pour des horaires et des conditions de vie « compatibles avec une vie normale », un salaire correspondant au travail, et la prise en compte de la pénibilité au travers d'une bonification retraite (un an tous les sept ans).

La Montagne

L’exemple de la Creuse pour défendre les hôpitaux



Les maires du département de la Creuse viennent de produire un acte de résistance salutaire. Ils ont décidé de rompre leurs relations avec L’Etat tant que le ministère de la santé ne sera pas revenu sur sa décision de fermer le service de radiothérapie de l’hôpital de Guéret. Cette inadmissible décision s’incrit dans le plan gouvernemental de suppression de plusieurs centaines de services de santé publique, survenant après la fermeture de centaines de maternités et de services d’urgence.

Ces décisions antisociales sont prises sans la moindre concertation avec les élus locaux et les personnels de santé. Elles n’ont strictement rien à voir avec les besoins humains de santé, mais tout avec les critères de l’argent-roi. Selon des normes uniquement comptables, ce pouvoir de droite décide autoritairement de fermer des hôpitaux de proximité sans tenir compte ni de la géographie, ni des besoins d’équilibre des territoires, ni des temps réels d’accès des populations aux services de santé. Ajoutons que, même en prenant en compte le critère de l’économie, il n’est pas prouvé que la concentration hospitalière en cours soit efficace. Elle ne l’est pas non plus du point de vue de la qualité sanitaire. Ce qui est sûr c’est que dans nos campagnes, qui ont souvent une population vieillissante, les risques d’aggravation de l’état de santé de nombreux habitants, voire de mortalité s’accentuent. La concentration éloigne les patients des centres médicaux. Cela les conduit à consulter moins. L’inégalité devant la santé s’aggrave donc. La fermeture de services hospitaliers accompagne ou accélère les difficultés de la médecine générale parce qu’il y a de plus en plus de difficultés à trouver des médecins pour s’installer dans de telles conditions. Au bout du compte, les déserts médicaux risquent de s’amplifier avec les conséquences humaines que cela engendrera inévitablement. Composante essentielle de l’accès de toutes et tous aux soins, les petits hôpitaux de proximité permettent en effet de dispenser les premiers soins, les premiers secours qui souvent sauvent des vies. Ceux-ci travaillent déjà en réseau avec des structures plus importantes dans les plus grandes villes. C’est cette voie qui devrait être privilégiée au lieu de la casse du service public en cours.

lire la suite