jeudi 30 septembre 2010

Grève chez Monoprix (Marseille) : poursuite des négociations

La tension est montée d'un cran, hier après-midi, à la Direction du travail et de l'emploi où se déroulent les négociations concernant la grève des magasins Monoprix du Prado et de la Canebière, laquelle a débuté il y a près de deux semaines. C'est avec plus de deux heures de retard que les discussions ont repris mais sans succès. Aucun terrain d'entente n'a été trouvé depuis mardi soir, moment où les négociations se sont ouvertes.

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La direction locale semble avoir peu de marge de manoeuvre et de ce fait il n'y a eu, jusqu'à ce jour, aucune avancée concernant les principales revendications qui portent sur l'augmentation des salaires, la titularisation des CDD et le passage des temps partiel à temps plein. À cela s'ajoute évidemment les modalités de retenues des jours de grève. Les grévistes disaient attendre une décision équitable. "Que la direction nous présente une solution honorable, de notre côté nous sommes prêts à consentir un effort" disait un représentant des salariés.

Par ailleurs, aujourd'hui à 14 heures, le TGI de Marseille doit rendre son délibéré sur le référé introduit par la direction pour entrave à la liberté du travail. Les grévistes ont empêché les approvisionnements des magasins.

La Provence

Contre le bulldozer capitaliste : Lutter, s’organiser !

Alors que les actionnaires parasitaires continuent à sucer le sang des salarié-e-s et qu’apparaissent au grand jour les relations d’argent et de pouvoir entre la classe dirigeante et l’élite capitaliste, le gouvernement écrase les droits sociaux conquis par les luttes des travailleurs et des travailleuses. Aujourd’hui en ligne de mire : le système des retraites, anomalie solidaire et socialiste dans une société qu’ils veulent individualiste et libérale.

La bourgeoisie et ses laquais politiques veulent se débarrasser du « public » : Université, Hôpital,… tout ce qui n’est pas utile aux riches est menacé. Mais le démantèlement des services publics ne suffit pas au Capital et le gouvernement s’apprête ainsi à détruire une forme de solidarité organisée : le système des retraites. D’après le projet de loi voté à l’Assemblée, l’âge de départ à la retraite serait en effet repoussé à 62 ans alors que la durée de cotisation nécessaire pour une retraite à taux plein est vouée à passer à 41,5 annuités : pour pouvoir partir en retraite à 62 ans il faudrait donc travailler sans interruption depuis l’âge de 20 ans et demi ! Pourtant, en obligeant les travailleurs et les travailleuses de plus de 60 ans à continuer à bosser, nos brillants politicards ne feront qu’augmenter un peu plus le nombre de chômeurs, en particulier chez les jeunes. Nous n’aurons plus qu’à travailler jusqu’à 67 ans pour avoir une retraite décente !

Leurs arguments sont bien connus : il n’y a plus d’argent dans les caisses, or on vit plus longtemps, il faut donc travailler plus ! Mais ne poser le « problème » des retraites qu’en termes de temps de travail, cela revient à ne faire payer que les salarié-e-s alors que la vraie question, c’est celle du partage des richesses. Il suffit alors de faire le compte : tandis que le déficit des caisses de retraite est estimé à 7,7 milliards d’euros, les cadeaux faits aux patrons à travers les exonérations de cotisations s’élèvent à près de 30 milliards d’euros !

Augmenter les cotisations patronales et assécher les revenus du capital pour financer les retraites, cela revient simplement à redistribuer aux salarié-e-s le juste fruit de leur travail !

Une autre redistribution des richesses est possible, un autre projet de société est envisageable !

Si le gouvernement veut tellement liquider le système des retraites par répartition, c’est aussi parce qu’il présente un avant-goût de ce que pourrait une société véritablement égalitaire. Ce sont en effet bien deux visions du monde qui s’affrontent : une vision du monde qui prend acte de l’inégale répartition des richesses (« il y a des riches, il y a des pauvres, c’est comme ça ») et revendique le « chacun-pour-soi » (ou, pour employer les termes consacrés, la « concurrence libre et non faussée ») contre une vision du monde égalitaire, fondée sur le partage des richesse, la solidarité collective et l’autogestion.

Va-t-on alors se résigner, courber l’échine et se dire que c’est inévitable, que les jeunes d’aujourd’hui cotiseront plus longtemps pour une retraite moins longue et une pension plus faible ? Va-t-on encore se laisser tondre par ceux qui nous gouvernent et qui ne servent que les intérêts des plus riches ? Non ! Les manifestations du 23 septembre ont rassemblé plus de 3 millions de personnes dans les rues et ce n’est qu’un début : les étudiant-es doivent partout se réunir, discuter et s’organiser pour faire plier le gouvernement et exiger le retrait de cette réforme injuste ! Et, au-delà de ce combat décisif pour sauver le système des retraites, il est temps d’envisager un vrai changement de société : ce n’est pas juste d’une réforme des retraites dont nous avons besoin, c’est d’une révolution sociale !

Alternative Libertaire

mercredi 29 septembre 2010

Une centaine de salariés de la Redoute manifestent à Wattrelos

La mobilisation des salariés de Tourcoing 3 de la Redoute ne faiblit pas. Ils étaient une centaine, vendredi, devant le siège du vpciste à Roubaix ; idem, hier, sur le centre de production de Wattrelos où le nombre de manifestants flirtait également avec la centaine.


Avec toujours le même slogan scandé haut et fort : « le retrait du projet (de la direction) ! » et la volonté de sensibiliser leurs collègues de la Martinoire à leur sort.

Un nouveau comité d'entreprise est prévu demain à 14h à Roubaix. Pendant que l'intersyndicale réitérera son refus de voir les contrats de travail passer de la Redoute à Diam, un nouveau rassemblement des salariés est prévu devant le siège roubaisien.

Les syndicats craignent une baisse de leurs salaires, la perte de leurs acquis sociaux et des conditions de travail plus difficiles.

Diam est une filiale du groupe Redcats et emploie 220 salariés de la Redoute.

NordEclair.fr

Ile Maurice : Des ouvriers indiens licenciés sont escortés par la police pour être déportés

Les travailleurs indiens employés par Firemount Textile Ltd, conduits à l’aéroport par la police pour être expulsés du pays font de la résistance. Ils refusent de prendre l’avion. (Photos. Des travailleurs indiens manifestant devant les bureaux du ministère du Travail).

Seize travailleurs indiens employés comme machinistes, à Firemount Textiles Ltd à Goodlands, ont été informés, ce matin mardi 28 septembre, par la direction de l’usine, qu’ils ne peuvent plus rester à Maurice. De plus, qu’ils sont contraints à reprendre l’avion pour l’Inde à bord d’un vol, prévu pour 19h40, aujourd’hui même.

Les travailleurs étant rentrés à leur dortoir, à Grand Gaube, la police s’y est rendue et les ont embarqué dans des véhicules pour les conduire à l’aéroport.

Interrogés, ils confient que leur employeur ne leur a pas fourni d’explications quant au motif de leur expulsion. Ces personnes, ayant travaillé ici pendant trois à quatre ans, affirment que leurs papiers sont en règle. Ils disent ne pas comprendre pourquoi ils sont renvoyés vers leurs pays et pourquoi ils ont été escortés par des officiers de police.

De plus, ces 16 travailleurs indiens avancent que Firemount Textile Ltd aurait retenu leurs passeports et les aurait interdit de communiquer avec leur représentant syndical, Faisal Ally Beegun.

A l’aéroport, ils refusent de prendre l’avion, pas parce qu’ils n’acceptent pas de regagner leur pays, mais parce que leur employeur ne leur aurait pas remboursé leurs congés et payé leur bonus de fin d’année (sur une base pro rata, pour la période janvier à septembre). Ils soutiennent qu’ils ne comptent pas partir aussi longtemps qu’ils n’auront pas obtenu leur dû.

Informé des démêlés des travailleurs indiens avec leurs employeurs, Faisal Ally Beegun. a rapporté affaire à la section Special Migrant Workers Unit, du ministère du Travail. Le syndicaliste déplore la façon dont ces travailleurs indiens ont été traités. «Ce sont des personnes qui ont travaillé ces dernières années pour l’économie du pays. Et aujourd’hui, on les traite comme de vulgaires criminels ?», déclare Faisal Ally Beegun, indigné.

«Je pense qu’il est plus que temps que le gouvernement enquête sur la manière dont certaines compagnies, opérant dans la zone franche, traitent leurs employés mauriciens et étrangers. Certaines pratiques ternissent l’image de notre île. Il ne faut pas oublier que la majorité de nos commandes viennent de l’étranger», ajoute-t-il.

Le syndicaliste souligne, qu’aujourd’hui, à l’aéroport, des touristes venant en vacances à Maurice ont sûrement vu entrer ces 16 travailleurs accompagnés par des policiers.

Lexpress.mu

Grève générale en Espagne, pour la première fois depuis 2002

L'Espagne connaissait mercredi sa première grève générale depuis 2002, à l'appel des principaux syndicats du pays, afin de protester contre les mesures d'austérité engagées par le gouvernement du socialiste José Luis Rodriguez Zapatero pour réduire le déficit budgétaire.

Ces mesures prévoient notamment une réduction des salaires des fonctionnaires de 5% en moyenne et un gel de la plupart des pensions en 2011. L'objectif est de réduire de 15 milliards d'euros les dépenses publiques cette année et en 2011. Des réformes ont également été adoptées pour rendre le marché du travail plus compétitif, alors que le taux de chômage atteint les 20%.

Selon les principaux syndicats UGT et CCOO, la grève était suivie par 70% des salariés, envoyant au gouvernement un message clair de retrait des réformes. "Cette grève générale, c'est contre le licenciement facile et pas cher des gens", a commenté le responsable madrilène de l'UGT, Robert Tormamira.

"Dans ce pays, les emplois créés lors de la croissance économique étaient trop précaires et les syndicats l'ont dénoncé. Et au moins deux millions d'emplois ont été détruits en trois ans", a-t-il ajouté.

Le ministre du Travail Celestino Corbacho a lui fait état de 7% de grévistes dans la fonction publique et de 20% dans le secteur des transports, sans fournir de taux de participation global. Il a cependant reconnu que la consommation d'électrique dans toute l'Espagne était en baisse de 16%.

Les autobus étaient très rares mercredi à Madrid, alors que le trafic était pratiquement normal dans le métro. La compagnie aérienne espagnole Iberia prévoyait d'assurer 35% de ses vols au cours de la journée. La compagnie à bas coûts Ryanair a de son côté annoncé l'annulation de tous ses vols au départ et à destination de l'Espagne.

Selon les chemins de fer espagnols, 80% des liaisons à grande vitesse ont été annulées. Aucun train régional ne circulait, et 25% seulement des trains de banlieue étaient en service.

Des manifestations étaient parallèlement organisées à Madrid, Barcelone et les principales villes du pays. Des piquets de grève ont empêché la livraison de fruits et légumes sur les principaux marchés de gros. D'après le ministre du Travail, un policier a tiré des coups de semonce en l'air pour disperser des manifestants devant une usine à Getafe dans la banlieue de Madrid.

Dans le centre de Barcelone, des étudiants ont incendié une voiture de police et bloqué des rues avec des poubelles. La police a tiré des balles en caoutchouc pour les disperser, a précisé Celestino Corbacho. AP

mardi 28 septembre 2010

Facteurs en grève : les boîtes aux lettres sonnent creux


Depuis jeudi, 70 % des facteurs qui dépendent de la plateforme de préparation et de distribution du courrier de Plaisance-du-Touch sont en grève. Sur ce secteur, les tournées sont fortement perturbées.

Rares sont les habitants de Colomiers, Pibrac, Léguevin, Plaisance-du-Touch ou encore La Salvetat à recevoir leur courrier.

Depuis jeudi dernier, 70 % des facteurs de la plateforme de préparation et de distribution du courrier de Plaisance-du-Touch sont en grève, chiffre contesté par la direction (1). Sur 54 tournées desservant ce secteur géographique, seules 14 sont actuellement assurées (2). Le personnel gréviste dénonce « une forte dégradation des conditions de travail depuis le mois de mai », période qui coïncide avec une réorganisation du site. « Quatre emplois ont été supprimés, ce qui équivaut à une dizaine de positions de travail. Notre charge de travail s'est donc accrue, déplore un salarié en grève. Désormais, on commence plus tôt pour finir plus tard. Les facteurs souffrent. » La direction, de son côté, justifie cette réorganisation par « une baisse de volume de courrier à distribuer de 6 % ».

Pour l'instant, les discutions entamées entre direction et personnel gréviste n'ont abouti à aucun accord. Les 34 000 boites aux lettres concernées par les tournées des salariés en grève sonnent donc creux.

Chaque matin, en assemblée générale, les facteurs votent ou non la reconduction du mouvement. « Si on pouvait se passer d'une telle action, on le ferait. Financièrement et moralement, quand on voit la quantité de travail qui nous attend à notre retour, c'est dur », souligne une employée en grève. La direction de La Poste affirme qu'elle est « attentive aux conditions de travail de ses salariés ». Et d'ajouter : « Un plan d'action a été proposé aux employés : si le besoin s'en fait sentir, nous envisageons la mise en place d'une organisation équitable pour tous, tous les jours de la semaine. ».

(1) La direction de La Poste comptabilise, elle, 11 % de personnels grévistes et 26 % d'employés absents sur le site de Plaisance-du-Touch.

(2) Chiffre que ne confirme pas la direction de La Poste.

Ladepeche.fr


Les personnels des bassins pétroliers du port en grève


Le trafic pétrolier
du port de Marseille est paralysé depuis 48 heures par une grève des agents portuaires. Une trentaine de navires sont en attente de déchargement au large des bassins de Fos sur Mer. Le conflit trouve son origine dans la mise en oeuvre de la réforme portuaire, et plus particulièrement dans la création d'une filiale chargée de gérer les activités hydrocarbures.
A noter, par ailleurs, que la fédération CGT des Ports et Docks a appelé l'ensemble des ports français à observer un mouvement de grève les 1, 2 et 3 octobre.

La Provence

lundi 27 septembre 2010

Retraites : amplifions la mobilisation !


La journée de mobilisation du 23 septembre a montré la détermination de la rue à faire tomber la contre-réforme des retraites du gouvernement. Plus de 3 millions de personnes ont manifesté leur colère face à un gouvernement embourbé dans des affaires et qui persiste à imposer une loi uniquement destinée à servir les intérêts du capital. Dans les entreprises, de plus en plus de travailleurs et de travailleuses ont envie d’en découdre en radicalisant les actions. Certaines boîtes partent en grève reconductible.

Pour autant un mouvement d’ensemble peine à émerger. Les directions de certaines organisations syndicales freinent des quatre fers pour éviter la radicalisation du mouvement, préférant se ménager un espace de négociation en espaçant le plus possible des journées d’actions sans lendemain. Certains partis politiques cherchent à récupérer le mouvement en essayant de lui donner une porte de sortie électoraliste.

La question de la grève générale est posée et une partie des syndicalistes de lutte s’efforcent d’y parvenir en coordonnant leurs efforts. Cette stratégie doit être poussée au maximum et doit être organisée par la multiplication des assemblées générales et des coordinations interprofessionnelles de grévistes.

Là où cette perspective est compliquée à réaliser, tout doit être mis en œuvre pour engager un mouvement interprofessionnel, avec l’objectif d’un blocage des transports, des communications et de l’économie, qui mettra Sarkozy et Parisot à genou. De telles initiatives sont déjà développées par endroits, et nous devons les multiplier partout sur le territoire. A nous d’imaginer des actions offensives de toutes sortes qui collent à nos réalités. C’est par là qu’un rapport de force favorable aux travailleuses et aux travailleurs émergera.

Nous ne plierons pas ! Libertaire, égalitaire, une révolution reste à faire !

La coordination fédérale des Collectifs pour une Alternative libertaire, le 25 septembre 2010

Un mouvement qui s’éveille (version mise à jour après les manifestations et grèves du 23 septembre)

Dans toute la France, les manifestations et les grèves des 7 et 23 septembre ont été massives. Dans toutes les villes, les manifestations du 7 septembre ont été exceptionnelles, jusqu’à près de 3 millions de personnes selon les organisations syndicales, c’est-à-dire une mobilisation supérieure à celle du 24 juin 2010 sur le même thème (2 millions de manifestants selon les syndicats, 800.000 selon la police), mais aussi aux mobilisations de 1995, contre le plan Juppé sur la réforme de la Sécurité sociale, et de 2003, sur les retraites (respectivement 2,2 et 2 millions de manifestants, selon les chiffres de la CGT), et le nombre de manifestant(e)s a été encore plus nombreux le 23.

Plus que des journées de mobilisation réussies, on sent aussi un certain climat dans le monde du travail. Bien des travailleuses et des travailleurs veulent lutter vraiment, aller vers un mouvement d’ensemble, une grève générale illimitée. Ainsi le 7 septembre, les ouvriers des raffineries Total à Donges (Loire-Atlantique) et Grandpuits (Seine-et-Marne) ont décidé mardi de prolonger la journée de grève. A Grandpuits, la grève a été prolongée de 24 heures et à Donges de 48 heures. Même chose après la journée du 23, où quatre raffineries Total sur six ont prolongé la grève le 24. Les confédérations syndicales appellent d’ores et déjà à une nouvelle journée le 12 octobre, alors qu’on note de nombreux débats houleux au sein des structures de la CGT, la principale organisation ouvrière française, où plusieurs équipes syndicales lancent des appels ou déposent des préavis de grève qui dépassent le cadre des journées d’actions espacées. Et après le succès de la journée du 23, la question de la reconduction de la grève est posée dans bien des AG de salarié(e)s, comme chez les employé(e)s des collectivités territoriales à Lille ou à Paris, chez les enseignant(e)s de la région parisienne, dans les raffineries, les ports, etc.

Du côté du gouvernement, la fin de la retraite à 60 ans et son passage à 62 ans voire à 67 ans a été votée par les députés le 10 septembre, mais cela ne signifie en rien une défaite définitive du mouvement. Ce qu’un groupe de politiciens décide, la puissance des travailleuses et des travailleurs peut le briser. Le CPE aussi avait été voté avant que la lutte n’impose son abrogation. On se doit également de noter qu’en plus de la provocation du gouvernement qui vise à minimiser la mobilisation du 23 septembre, dans de nombreuses villes on a, lors des dernières manifestations, assisté à des provocations policières comme à Belfort, à Saint-Nazaire ou à Bar-le-Duc. A Bar-le-Duc, les CRS ont lancé des grenades lacrymogènes sur une manifestations pacifiques, à Belfort deux manifestants ont été arrêtés dont un militant CGT de General Electric (ce qui a provoqué une grève dans les sites de Boulogne et Belfort jusqu’à sa sortie de garde-à-vue), et à Saint-Nazaire, trois manifestants ont été jugés le 24 septembre en comparution immédiate et condamnés à des peines de prison ferme. Cette répression montre que si bien des militantes et militants se posent la question du durcissement du mouvement, l’Etat, lui, s’y prépare aussi.

Volonté de lutte et bureaucratie syndicale

La question du départ à la retraite à 60 ans est celle qui critalise un mécontentemet plus général de la classe ouvrière. Soulignons que le jour même où les députés votaient la fin de la retraite à 60 ans, on apprenait que cinq salariés s’étaient suicidé ces deux dernières semaines à France Télécom. Voilà bien la réalité du salariat en France aujourd’hui : on veut nous faire bosser plus longtemps dans des conditions de plus en plus inhumaines et insupportables, avec des salaires qui ne nous permettent même pas une vie décente et des menaces permanentes de licenciement ! On veut nous faire travailler plus longtemps alors que des millions de jeunes et de moins jeunes n’ont pas d’autres perspectives que le chômage ou, au mieux, un contrat précaire. C’est bien tout cela qu’il y a dans la tête de chaque travailleuse et de chaque travailleur lorsqu’il s’agit de descendre dans la rue et de se mettre en grève sur la question de la retraite. D’ailleurs, dans bien des boîtes, des Assemblées Générales ajoutent, aux revendications sur la retraite, d’autres revendications plus spécifiques comme celles de la pénibilité dans les ports et docks, les salaires ou l’emploi.

Loin de mettre en avant des mots d’ordre clairs, comme le retrait de la loi et la garantie pour chaque être humain de pouvoir vivre décemment sans travailler à partir de 60 ans, les directions syndicales, dans leur lettre ouverte à Sarkozy et à Fillon, semble implorer le gouvernement à leur donner quelques miettes lors d’une nouvelle négociation. Un scénario semble déjà se dessiner dans les intersyndicales nationales : la CFDT attend la première « avancée » (genre la prise en charge financière par le patronat de l’euthanasie des ouvriers de plus de 60 ans qui ne peuvent plus travailler) pour signer un accord, la CGT dénoncera cette signature tout en expliquant à sa base qu’à cause du départ de la CFDT de l’intersyndicale la lutte devient impossible, et enfin SUD et FO qui lancent des appels à la grève générale reconductible dans le but de vendre quelques cartes mais sans chercher à construire le rapport de force. Va-t-on, encore une fois, revivre ce même scénario ?

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Personnel en grève à l'hôpital intercommunal - Pornic


La CGT de l'hôpital du Pays de Retz appelle à une grève aujourd'hui. Elle dénonce des conditions de travail difficiles.

Trois questions à

Claude Hillat, secrétaire CGT HIPR (syndicat majoritaire depuis trois ans)

Quelles sont les raisons de l'appel à la grève ?

Le désir de grève vient du personnel. Il veut manifester sa souffrance, son épuisement après trois années d'économie financière réalisée sur son dos. L'hôpital intercommunal du Pays de Retz (qui comprend les pôles de Paimboeuf, Bourgneuf, Pornic centre et Pornic la Chaussée) obtient le tableau d'honneur grâce à des charges de personnel maîtrisées, dégageant un excédent de 777 000 €. Mais à quel prix ? Rappels incessants sur les repos, étalement des congés d'été du 1 er juin au 30 septembre, effectif insuffisant, augmentation du nombre d'arrêts-maladie...

Que réclamez-vous ?

Nous demandons une politique sociale digne de ce nom, avec un effectif suffisant, la possibilité de travailler à 80 % pour raison personnelle, un meilleur statut pour les agents de service hospitalier contractuels en CDD... Pour mettre fin à la « maltraitance institutionnelle ». Par augmentation de la charge de travail, par manque d'effectif, les résidents et les patients en font les frais. Par exemple, les personnes âgées sont couchées de plus en plus tôt l'après-midi.

Comment va se dérouler cette grève ?

Vendredi 24 septembre, un rendez-vous est fixé à 13 h 30 sur le parking de la Chaussée pour débuter l'action qui devrait durer jusqu'à 17 h. Nous distribuerons des tracts à Pornic pour informer la population. L'appel s'adresse à tous les personnels et tous les services.


Ouestfrance.fr

Mort d'un ouvrier haïtien, abattu par un contremaître : Heurts entre Haïtiens et Dominicains à Punta Cana



Des heurts entre des ouvriers haïtiens et des habitants de la station balnéaire de Punta Cana en République dominicaine ont fait deux morts, a indiqué dimanche la police qui a déployé des patrouilles.

Les incidents ont éclaté samedi après la mort d'un ouvrier haïtien, abattu par un contremaître sur un chantier de construction lors d'une dispute à propos d'une question de salaire, a précisé la police dominicaine.

Des ressortissants haïtiens, armés de bâtons et de pierres, se sont alors heurtés à des habitants tuant l'un d'entre eux et en blessant un autre.

Punta Cana est une célèbre station balnéaire des Caraïbes située à la pointe orientale de l'île, à environ 275 km de la capitale Saint-Domingue.

Plus d'un million d'Haïtiens vivent et travaillent dans la République dominicaine, la plupart étant ouvriers dans le bâtiment ou employés dans l'agriculture.

Ce nombre s'est sans doute fortement accru depuis le tremblement de terre du 12 janvier qui a frappé Haïti dévastant Port-au-Prince et ses environs.

Canoe.ca

samedi 25 septembre 2010

Lutte des classes dans l'industrie automobile italienne

Gauche Marxiste - Un article édifiant de la presse capitaliste française qui fait ouvertement l'apologie de la régression sociale et du sabotage patronal. Une presse décomplexée dans un contexte d'offensive du capitalisme contre les intérêts ouvriers. [La rédaction de Tribune Marxiste a retitré l'article d'origine - NDLR]


Les démêlés de Sergio Marchionne avec les syndicats en Italie rappellent beaucoup le combat que Margaret Thatcher a mené au Royaume-Uni dans les années 1980. Le directeur général de Fiat a adopté une approche directe et pragmatique, et ça marche. Les progrès qu'il a obtenus en quelques mois en matière de flexibilité surpassent ceux que l'Italie tout entière a réalisés en plusieurs années. Sans ces changements, M. Marchionne ne réussira jamais la métamorphose de Fiat qu'il a engagée. Les autres grands employeurs italiens seraient d'ailleurs bien inspirés de suivre son exemple.

M. Marchionne veut doubler la production du constructeur automobile d'ici à 2014, et pour cela il lui faut plus d'ouvriers. Il est prêt à créer des postes en Italie, mais seulement si les syndicats peuvent lui garantir un bon climat social et une productivité beaucoup plus élevée. L'usine polonaise de Fiat produit pratiquement autant de véhicules que les cinq sites italiens du groupe, mais avec 70 % de main-d'oeuvre en moins. M. Marchionne a donc menacé de délocaliser la production en Europe de l'Est s'il ne lui était pas possible d'introduire plus de flexibilité dans les contrats de travail.

L'usine italienne de Pomigliano d'Arco est devenue le principal théâtre de conflits. Si quatre des cinq organisations syndicales de cette unité de production peu performante située près de Naples ont accepté les conditions de M. Marchionne, la cinquième, la FIOM, fait de la résistance. Mais le plus grand syndicat de la métallurgie en Italie a peut-être sous-estimé la détermination de M. Marchionne.

A l'instar de Mme Thatcher, célèbre pour avoir tenu tête aux syndicats de mineurs et remporté le bras de fer, M. Marchionne a le caractère bien trempé. Il a réagi en créant tout simplement une nouvelle société qui est restée en dehors de la Confindustria, la confédération générale de l'industrie italienne. Elle n'est donc pas obligée de respecter les contrats de travail nationaux. En juillet, la plupart des ouvriers représentés par les quatre autres syndicats dans l'usine de Pomigliano - le site où Fiat a prévu de fabriquer la nouvelle Panda - signaient les nouveaux contrats de travail. M. Marchionne a laissé jusqu'à fin septembre aux membres de la FIOM pour faire de même.

Souplesse

On peut s'attendre à des confrontations musclées, même si la chute brutale des ventes d'automobiles observée en août en Italie n'aura pas manqué de marquer les esprits côté FIOM. M. Marchionne a déjà obtenu en grande partie ce qu'il voulait. Au début du mois de septembre, la principale organisation industrielle italienne a déclaré qu'elle sortirait du cadre des contrats de travail de la métallurgie à partir de 2012 et négocierait des conditions plus souples pour le secteur automobile. Les autres secteurs d'activité suivront très certainement. En fait, c'est peut-être là une façon pour le groupe Fiat de s'acquitter de sa dette vis-à-vis d'un pays qui l'a soutenu pendant de nombreuses années.

Le Monde

Calais : les employés de Desseilles débrayent et se rendent chez Color Biotech

9 heures mardi matin [NDLR Tribune Marxiste]. Les salariés de l'entreprise de dentelles Desseilles décident de débrayer et d'interrompre le conseil d'administration de la teinturerie Color Biotech (*). Ils se regroupent vers 10 h 30 dans les locaux de la rue Gustave-Courbet et parlent d'une même voix : « Nous ne voulons pas mourir », lancent-ils.

Salariés d'une entreprise placée en redressement judiciaire depuis mars, ils s'inquiètent de voir que les 600 pièces fabriquées par leurs soins, restent toujours en attente d'être teintées puis livrées aux clients. Soit plus de 240 kilomètres de Leavers et de Jacquard qui représentent, selon une employée, « pour plus de 600 000 E » de commandes. Des commandes, justement, il y en a : « nous nous battons pour sauver l'entreprise, on travaille de 40 à 48 heures par semaine alors on veut que derrière, ça suive », poursuit-elle.

Problèmes de couleur

« Nous sommes venus pour montrer notre mécontentement et notre incompréhension, poursuit Sandy Bomble, délégué CFDT. Si ça continue comme ça, on va perdre nos clients. J'ai appris mercredi dernier que 604 pièces étaient toujours ici. Pourquoi nos pièces ne sont-elles pas teintées ? ».

Vers 11 h, une dizaine d'employés entrent dans le bureau de la direction de Color Biotech. Les échanges sont nombreux. Et vifs. Les explications du directeur commercial de chez Desseilles tendent vers « des problèmes techniques de la teinturerie ». Il pointe du doigt des couleurs refusées par les clients. Et évoque « la solidarité de tous les salariés ». Et des syndicats puisque la CFDT, la CGT et FO étaient représentés.

Les échanges ont duré environ deux heures avant que les employés reprennent le travail à 13 h 30. Sans être rassurés : « Je pense qu'il sera quasiment impossible de nous teindre les 600 pièces. La teinturerie peut traiter 180 pièces par jour et là, il leur en rentre 240 ! Ils auraient 2 600 pièces de retard pour tous les dentelliers. Et ils ont l'air stupéfaits par ce chiffre mais pourtant, ils avaient bien dû faire des prévisions ! Et si l'activité continue de grimper, on fait comment ? » poursuit Sandy Bomble.

Pour les ouvriers de Desseilles (au nombre de 107), le problème viendrait « du management de la teinturerie. Il paraît que les pannes se multiplient : électricité, gaz, eau, vapeur... » Une deuxième réunion s'est tenue hier soir. Dans laquelle le CFDTiste avait peu d'espoir : « Même s'ils règlent notre problème, après il reste Noyon et les autres... ». •

ÉRIC DAUCHART

(*) Color Biotech a pris la suite de la teinturerie Bellier en mars 2010. Ses actionnaires sont Noyon, Desseilles, Solstiss, Bracq et Codentel. La direction était injoignable, hier.

La Voix du Nord

Châtelet: Arrêt de travail des ouvriers d'ArcelorMittal

Les ouvriers de l'entreprise sidérurgique ArcelorMittal Châtelet ont débrayé vendredi matin pour protester contre le refus de la direction du site de revoir à la hausse leurs conditions salariales.

Les syndicats avaient déposé un préavis de grève jeudi dernier. Il venait à échéance aujourd'hui. Entre-temps, la direction a refusé d'envisager la perspective d'une augmentation. Les syndicats en ont pourtant fait une revendication importante après avoir validé une nouvelle organisation du travail durant la crise, qui dans les faits a réduit le salaire des travailleurs de l'usine. Récemment, les syndicats ont reçu la confirmation de la création prochaine d'une spin-off qui abriterait l'ensemble des activités inox du groupe. Avant la naissance de la nouvelle entité, les syndicats veulent obtenir une réévaluation de leurs conditions salariales.

Trends.be

Total: 4 raffineries en grève

Gauche Marxiste - La presse bourgeoise est obligée de reconnaître qu'au delà de la mobilisation des fonctionnaires c'est l'ensemble des salariés qui luttent pour défendre leurs intérêts de classe. Les ouvriers de Total seront-ils l'emblème de cette mobilisation ouvrière contre les attaques du capitalisme ? Pour la mobilisation du 7 septembre nous avions fait un compte-rendu des manifestations dans quelques villes qui montrait déjà la présence massive de la classe ouvrière et des salariés du privé donnant définitivement aux cortèges protestataires une forte coloration de lutte des classes. Pour suivre l'actualité de cette lutte des travailleurs contre le Capital nous appelons à nouveau nos lecteurs à consulter le site Grève Générale.

La grève contre le projet gouvernemental de réforme des retraites se poursuivait vendredi dans quatre raffineries Total en France sur six, a indiqué la direction du groupe pétrolier. Ce sont celles de Normandie à Gonfreville L'Orcher (Seine-Maritime), Donges (Loire-Atlantique), Provence près de Martigues (Bouches-du-Rhône), et celle de Grandpuits (Seine-et-Marne). Cette grève, suivie par 50 à 80% des personnels postés, soit autant que jeudi, "n'a pas d'impact significatif sur la production", a précisé un porte-parole de Total à l'AFP. Il faut en effet plusieurs jours de grève pour que les approvisionnements en carburants soient touchés. Dans les deux autres raffineries Total en France, celles de Feyzin (Rhône) et des Flandres, près de Dunkerque (Nord), les salariés ont repris le travail, pour la première dès vendredi matin, pour la seconde après une assemblée générale à midi. Chez Total, la CGT et Sud ont appelé à reconduire le mouvement. Des assemblées générales de grévistes doivent se tenir dans la soirée ou samedi pour décider des suites. "La reconduction s'est faite après la provocation du gouvernement et de l'Elysée qui ont dit jeudi qu'il y a eu moins de monde dans les manifestations et que peut-être c'est un signe d'adhésion à la réforme", selon Christian Votte (CGT Total). Globalement, la confédération CGT estime qu'il y a eu peu d'appels à la reconduction des grèves.

Le Figaro

mercredi 22 septembre 2010

Grève au sein des distilleries d'Olonzac et Lespignan


Un mouvement de grève, initié par les ouvriers, a vu le jour lundi au sein des distilleries de Lespignan (6 personnes sur 10) et d’Olonzac (18 sur 26). Les revendications portent sur les conditions de travail et sur la sécurité suite à un décès accidentel intervenu il y a quelques jours sur le site de Vauvert (Gard).

Midi Libre

mardi 21 septembre 2010

Feignies : préavis de grève déposé par les chauffeurs routiers de GLT, jeudi et vendredi

Aujourd'hui, Grimomprez Logistique et Transport, c'est 40salariés (tous sites confondus). Mi-octobre, il en restera 14 à Feignies.

Les camions resteront au dépôt, jeudi et vendredi, chez Grimonprez Logistique et Transport (GLT), ...

annonce la délégation du personnel de la société finésienne, implantée sur la zone de Grévaux-les-Guides. « Les huit chauffeurs seront en grève », affirment Jean-Louis Gosset et Bruno Naveau, délégués du personnel. Ils entendent protester contre la délocalisation de leur prise de fonction, de l'antenne GLT de Feignies à celle d'Anzin dans le Valenciennois. Une décision qui a été portée à la connaissance des salariés le 31 août, et qui sera effective « à la mi-octobre », confirme Christophe Dupas, directeur du site finésien. Cette délocalisation concerne exclusivement les huit conducteurs routiers, car les 14 salariés chargés de la logistique resteront basés à Feignies.

Dix emplois créés à Anzin

Franck Grimonprez, PDG de l'entreprise, motive son choix par la perte d'un gros client asseventois : « On faisait du trafic pour Graham Packaging, mais le trafic, on l'a perdu. » Même s'il lui reste des clients en Sambre (MCA, Lear), GLT souhaite se recentrer sur le Valenciennois pour éviter de « rouler à vide » entre Feignies et Anzin.

« Ce qu'on veut, c'est sauver le site de Feignies. Y a déjà plus beaucoup d'emploi par ici... », regrette Jean-Louis Gosset. « On a besoin de 18 chauffeurs routiers sur le Valenciennois, justifie M. Grimonprez, qui à Anzin annonce la création de « dix postes supplémentaires en plus des huit de Feignies ».

Pour Bruno Naveau, la prise de fonction à Anzin ajoutera du temps de conduite aux chauffeurs routiers : « Moi je suis de Sains-du-Nord, Treize à quatorze heures de camion par jour plus deux heures aller-retour en voiture, c'est pas possible. » Christophe Dupas se montre « tout à fait ouvert sur la modulation des horaires. On peut aussi limiter leur temps de travail pour qu'ils aient un peu plus de temps pour aller à Anzin. » Le 19 juillet 2006, GLT reprenait les activités de la société Amelot, qui avait été placée en redressement judiciaire.

La Voix du Nord

Les industriels de Hong Kong empêchent une réforme bénéfique aux travailleurs migrants

Alors qu'une réforme du droit du travail permettant notamment aux salariés de négocier leurs salaires était en préparation au Guangdong, les propriétaires Hongkongais des usines ont fait barrage. Les travailleurs migrants de la région devront attendre.

La déception est grande pour les travailleurs migrants de la province industrielle du Guangdong, dans le sud de la Chine.

Le "delta de la rivière des perles", où se situent la plupart des usines qui font de la Chine l'"atelier du monde", avait été l'épicentre des protestations ouvrières qui ont agité la Chine il y a quelques mois.

Ces mouvements, particulièrement nombreux dans les usines des groupes étrangers, avaient souvent été victorieux, amenant les comités de direction à concéder des augmentations de salaires à leurs employés.

Ils avaient également été l'occasion pour la nouvelle classe ouvrière chinoise de reprendre position dans le rapport de force qui les voyait pour l'instant totalement soumis au bon vouloir des entreprises et du gouvernement.

En conséquence, les autorités avaient commencé à considérer un peu plus ces "laissés pour compte de la croissance". De nombreuses provinces avaient augmenté leurs salaires minimum, et le discours gouvernemental s'était fait cajoleur.

Le premier ministre Wen Jiabao avait demandé aux chinois de "traiter les jeunes travailleurs migrants comme leurs propres enfants" et de "respecter la contribution des travailleurs migrants à l'enrichissement du pays et à la construction de gratte-ciel dans nos villes".

Mais le le gouvernement chinois, conscient de ce changement dans les rapports de force, et désireux de préserver la "stabilité sociale", ne comptait pas en rester là.

Cet été, Pékin a mis en branle une réforme de la loi sur les syndicats, pour permettre à l'unique organisation syndicale autorisée de devenir un peu plus indépendante. Les autorités ont également annoncé leur volonté de renforcer la présence des syndicats dans les usines.

Mieux : dans le Guangdong, les autorités avaient imaginé un système de "négociation collective", censé permettre aux ouvriers d'avoir voix au chapitre.

Les organisations patronales mettent le holà

Salaires, conditions de travail et avantages sociaux, allaient enfin pouvoir être discutés lors de réunions convoquées dès lors qu'au moins un cinquième du personnel le réclamait.

Mais l'examen de cette mesure par les autorités locales, prévu ce mois-ci, a été supprimé de l'agenda politique, rapporte le South China Morning Post.

En cause, le lobbying du Conseil des Jeunes Industriels de Hong Kong. Rassemblant près de 130 personnes qui emploient en tout près d'un million de travailleurs migrants au Guangdong, l'organisation a freiné des quatre fers.

Selon M.Leung, son président, "permettre aux ouvriers de participer aux conseils et de prendre des décisions entravera le désir d'investir des investisseurs étrangers. Les employeurs veulent toujours payer moins, et les employés veulent toujours être payés plus : cela entraînerait des combats sans fin dans les réunions", a-t-il déclaré au quotidien.

D'autres industriels craignent que la présence d'ouvriers dans les directoires entraîne des fuites de secrets industriels ou d'information sensibles. Des craintes ont également été exprimées sur le fait que les ouvriers ne veuillent pas partager les passes moroses des entreprises.

C'est le cas de Pauline Ngan Po-ling, vice-présidente d'une grande entreprise. "Si nous sommes sur le même bateau, est-ce que les ouvriers passeront les mauvaises périodes aux côtés de l'entreprise?", s'est-elle inquiétée.

Heureusement, grâce au Conseil des Jeunes Industriels de Hong Kong, Mme Ngan Po-ling peut être rassurée : les travailleurs migrants du Guangdong ne sont pas prêts d'être "sur le même bateau" que les dirigeants des usines qui les emploient.

Aujourd'hui la Chine.

Les employés de BNC restent dans le flou. Hier après-midi, le plan social suivant la cession du site à Maxam était présenté en CE.

Alors que le comité d'entreprise était en réunion hier après-midi, le personnel était regroupé devant les portes du site.

«Quel est le projet de Maxam ? Qu'à l'intention de faire ce groupe espagnol d'un site de 110 hectares conçu pour fonctionner avec 400 personnes où il en resterait 38 ? » : la question était sur toutes les lèvres, hier, parmi les employés de BNC réunis devant le siège de l'entreprise pour protester contre la disparition de 110 postes. Alors que le comité d'entreprise devait se réunir à 14 heures, un seul élément tangible alimentait les conversations. Un document confidentiel mais publié dans le journal interne de l'entreprise listait les postes disponibles dans le groupe Maxam, notamment dans le Vaucluse (32 postes à Sorgues), mais aussi en région parisienne et à Toulon.

L'incertitude des retraites

Sur le site bergeracois, seulement 38 postes devraient être maintenus. Techniquement, la reconversion de la chaîne de nitrocellulose industrielle en nitrocellulose énergétique, pour des usages militaires, sportifs et de chasse, ne pose aucun problème : pour le personnel de l'ancienne poudrerie, c'est un retour à la production d'origine. Mais c'est la stratégie qui a présidé à ce choix, et provoqué un tel plan social, qui interroge les syndicats : « Qui a pris cette décision ? BNC ou Maxam ? », demande Guillaume Sierra, délégué syndical CGT et porte-parole de l'intersyndicale. Le groupe ne doit prendre les rênes de l'entreprise bergeracoise qu'à la fin du mois de mars 2011. Mais le personnel concerné par le plan social doit donner une réponse au plus tard le 30 novembre.

La perspective d'un départ n'enthousiasme personne : « En 2005, j'ai dû quitter AZF à Toulouse pour venir ici. Et je me retrouve dans une situation comparable à 55 ans… », confie un salarié. Les perspectives se basent, pour pratiquement tous, sur des supputations : « La SNPE a signé l'accord seniors, ce qui exclu un certain nombre de candidats à la préretraite. Quant à ceux qui peuvent prétendre à la retraite-amiante d'ici à deux ans et demie, soit une trentaine de personnes, leur situation est liée à la loi sur les retraites que va examiner le Sénat », résume Christophe David-Bordier, du syndicat Sud, précisant que la moyenne d'âge dans l'entreprise est de 45 ans.

Droit d'alerte

« Au-delà des cas personnels, c'est tout le bassin d'emploi qui est concerné. Depuis la moitié des années 1980, 5 000 emplois industriels ont disparu en Bergeracois, ce qui, avec la sous-traitance et les emplois induits, a touché 20 000 personnes », rappelle la CGT. Les représentants du personnel entendent exercer leur droit d'alerte : « Un expert-comptable et financier sera donc mandaté pour déterminer pourquoi l'entreprise se trouve dans cette situation. L'autre volet sur lequel nous serons fermes, c'est le plan social lui-même, car la direction part d'un niveau très bas. On fait partie d'un groupe "spécialisé" dans les plans sociaux. Nous avons donc des exemples concrets à mettre face aux propositions de l'actuelle direction », soulignait encore Christophe David-Bordier. La caravane pour l'emploi de la centrale syndicale, qui parcourt la région Aquitaine, faisait halte hier à BNC : « Les retraites, c'est aussi l'emploi pour les financer. » Un soutien qui s'ajoutait à celui de la fédération CGT Défense. Son secrétaire général, Yannick Malenfant, annonçait la création d'un collectif du groupe SNPE afin d'obtenir des précisions du ministère de la Défense.

Socopa Viandes. Les salariés licenciés s'estiment floués

Hier, une vingtaine de salariés ont manifesté, à Lamballe, devant les locaux de Socopa Viandes. Ils refusent le motif de licenciement qui leur a été imposé par la direction.

Au cours de ces 12 derniers mois, les quelque 100 salariés du site lamballais de Socopa Viandes informés de la fermeture du site pour cause de restructuration, n'ont visiblement pas tous été mangés à la même sauce... «Il y a ceux qui ont démissionné sans indemnités. Ceux qui ont démissionné en échange d'une indemnité de 5.000€», comme l'a rappelé, hier Daniel Jehan, secrétaire de l'Union Locale CGT de Lamballe.

45 licenciements pour faute grave

«Puis, il y a eu les autres, ceux qui ont refusé de démissionner mais qui, faute de plan social à Lamballe car, un repreneur était envisagé, ne pouvaient pas être licenciés économiques», a expliqué Sylvie Péron, déléguée CFDT de Brest, jointe par téléphone. La direction de Bigard, propriétaire de Socopa depuis mars2009, a amené ces derniers à signer des lettres de licenciement pour faute grave, accompagnés d'un chèque équivalent au montant des indemnités légales ajoutées à six ou 12 mois de salaire brut. «C'est ainsi qu'en 15 jours, au sein d'une même société, 45 personnes ont été licenciées pour faute grave. Et toutes ou presque pour avoir proféré des insultes envers leurs supérieurs hiérarchiques. C'est du jamais vu», a lâché, hier après-midi, Loïc Cauret, le maire de Lamballe. Selon les syndicats, trois d'entre elles étaient pourtant absentes de l'entreprise, au moment des faits prétendument reprochés par la direction.

Devant les Prud'hommes

Aujourd'hui, certains ex-salariés de Socopa Viandes à Lamballe ont retrouvé du travail. D'autres non. Et bien entendu, un licenciement pour faute grave ne sera pas un atout pour les aider à retrouver rapidement un emploi, ni pour bénéficier d'un suivi de formation... Aussi, désormais épaulés par une avocate, ils sont plusieurs à demander devant les Prud'hommes la requalification de leur licenciement pour faute grave en licenciement économique. Hier soir, la direction de Bigard n'était pas joignable.

Le Télégramme

Les salariés Sides débrayent pendant une heure


Ce matin entre 8 h et 9 h, la grand majorité des 260 salariés de l'entreprise Sides ont débrayé et se sont rassemblés devant les grilles de l'entreprise, dans le quartier de Penhoët à Saint-Nazaire. Sides fabrique des véhicules de lutte contre l'incendie, pour les pompiers, les aéroports et l'industrie pétrochimique. 60% de sa production est exportée.

Les salariés, répondant à l'appel de la CGT, protestaient contre deux entretiens préalables à des licenciements programmés dans les prochaines heures. «Depuis 2009 pas moins de 12 ruptures de contrat ont eu lieu avec des embauches quasi simultanées pour les remplacer», indique la CGT qui dénonce des manoeuvres d'intimidation.

Pour Olivier Bernard, directeur général du site depuis un an, «certains départs sont antérieurs à mon arrivée. Pour ceux que je connais, il s'agit de situations personnelles. Ces salariés avaient reçu des avertissements oraux ou écrits concernant leurs défauts de performances ».

Tandis que les salariés déplorent que les licenciements touchent des personnes qui ont jusqu'à 30 ans d'ancienneté, le dirigeant remarque que «ancienneté et performance ne sont pas toujours liées ».

Sides a connu un creux d'activité en 2009 et début 2010. «Malgré la crise, ma priorité a été de maintenir l'emploi. Nous avons maintenu l'effectif, à la différence de nos voisins Manitou ou STX. Un accord de modulation horaire a permis de s'adapter aux baisses de charge », plaide encore Olivier Bernard.

Ouest France

lundi 20 septembre 2010

Roumanie : les syndicats dans la rue contre la rigueur

Alors que la plupart des mesures d’austérité adoptées par le gouvernement roumain sont déjà entrées en vigueur (augmentation de la TVA, licenciements massifs dans la fonction publique, baisse des salaires et des aides sociales), les principaux syndicats du pays sortent de leur torpeur estivale. Ils appellent à de nouveaux rassemblements et défilés à partir de cette semaine.

L’été n’aura pas suffi à calmer la colère des syndicats roumains qui appellent à la reprise du mouvement contre les mesures d’austérité adoptées par Bucarest pour sortir de la crise et satisfaire les exigences du Fonds monétaire international (FMI).

Dès lundi, les policiers sont invités à réduire leur activité. Plus d’amende, plus d’audition, plus de régulation de la circulation... Le Syndicat national des policiers et du personnel contractuel (SNPPC) entend ainsi protester contre les réductions salariales de 25% entrées en vigueur le 1er juin mais aussi contre des conditions de travail jugées insatisfaisantes.

D’autres syndicats, du public comme du privé, espèrent mobiliser en masse à travers de nouveaux rassemblements et piquets de grève. Après l’échec d’une énième tentative de négociation avec le ministre du Travail, Ioan Botiş, ce weekend, la Confédération nationale des syndicats libres de Roumanie (CNSLR-Frăţia), prévient que 20.000 syndicalistes de tout le pays viendront manifester, mercredi 22 septembre, devant le siège du gouvernement et sur la Place de la Révolution à Bucarest.

L’intersyndicale Cartel Alfa, l’une des plus puissantes du pays, appelle également à des rassemblements « en cascade » devant le siège du gouvernement. Elle annonce des piquets de grève des salariés de l’enseignement et de la santé, jeudi 23 septembre, de la police, de l’administration pénitentiaire et du secteur privé, le lendemain, et de l’administration et de la chimie, le lundi 27 septembre.

De son côté, la Fédération nationale des syndicats de l’administration (FNSA), qui compte 50.000 adhérents, a averti qu’elle pourrait déclencher une grève générale d’un mois, à partir de la mi-octobre, si le gouvernement ne renonçait pas aux mesures d’austérité prévues pour 2011.

Aux grands maux, les lourds remèdes

Avec un taux chômage de 8,36% qui a doublé en un an et un recul de la production industrielle qui dépasse les 6%, la Roumanie a été très fortement touchée par la crise internationale. Le pays est entré en récession début 2009, lorsque son PIB s’est contracté de 7,1%, et c’est alors que les autorités ont sollicité un prêt global de 20 milliards d’euros auprès du FMI et d’autres bailleurs internationaux.

Pour satisfaire les exigences de ces bailleurs, Bucarest a décidé de supprimer 100.000 postes de fonctionnaires d’ici la fin de l’année, d’augmenter la TVA de cinq points, à 24%, mais aussi de réduire les allocations chômage de 15%, les salaires des fonctionnaires de 25% et de baisser de façon substantielle les allocations familiales ainsi que les aides versées aux handicapés, aux invalides de guerre ou aux anciens révolutionnaires [1]

Toujours en vertu de ce plan de rigueur, le plus drastique de l’Union européenne, les députés roumains ont adopté, mercredi dernier, une réforme qui relève l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans d’ici 2015 pour les hommes et d’ici 2030 pour les femmes.

Retrouvez notre dossier : La Roumanie au régime sec

Le Courrier des Balkans

Fin de la grève chez Lindt


Un mouvement de grève qui affectait depuis lundi la chocolaterie du groupe suisse Lindt & Sprungli à Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques) a pris fin jeudi après la conclusion d'un accord de revalorisation des salaires, a annoncé l'intersyndicale FO-CGT.

Un accord a été conclu pour une augmentation de 15 euros par mois pour les salariés de cette unité de production, une somme à laquelle s'ajoute un versement de 5 euros par mois de "participation à la mutuelle de chaque employé", a précisé un responsable FO.

Les grévistes avaient décidé lundi de bloquer l'entrée de l'usine du groupe chocolatier aux camions, laissant passer le personnel, après l'échec d'une demande de revalorisation salariale de 25 euros par mois, la direction ayant dans un premier temps proposé une augmentation de 15 euros.

La police était intervenue mercredi soir pour dégager l'accès de l'unité de production où se trouvaient bloqués les camions d'approvisionnement en matières premières comme ceux chargés des livraisons des produits de l'usine.

Le groupe chocolatier Lindt & Sprüngli, dont le siège est à Zurich (Suisse), a enregistré au premier semestre 2008 un chiffre d'affaires de 1,17 milliard d'euros et dégagé un bénéfice net de 14 millions d'euros, en hausse de 4,6% par rapport au premier semestre 2007.

Le Figaro

Allemagne: Grèves dans la sidérurgie


Une partie des 85.000 employés du secteur de la sidérurgie en Allemagne vont entamer un mouvement de grève à partir de mercredi, a annoncé lundi le syndicat d'outre-Rhin IG Metall. "Les grèves préventives montreront que nous sommes sérieux quant à l'équité des salaires versés aux contrats intérimaires, aux stagiaires et aux travailleurs expérimentés", a indiqué Oliver Burkhard, le chef de file d'IG Metall en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. "Nous sommes préparés et prêts pour le conflit", a-t-il précisé.

JDD

Cuba supprime 500.000 emplois de fonctionnaires

Gauche Marxiste - L'ubuesque dictature pseudo-marxiste cubaine engage l'Ile dans un processus visant à accélérer la puissance et la richesse de la classe dominante issue de la bureaucratie castriste.

Au moins 500.000 fonctionnaires cubains vont être licenciés d'ici la mi-2011, a annoncé lundi la Centrale des travailleurs de Cuba (CTC), l'unique syndicat du pays. La Havane promet d'assouplir les régulations encadrant le secteur privé afin que les personnes concernées puissent retrouver un emploi ou créer leur entreprise.

A Pâques, le président Raul Castro avait déclaré lors d'un discours télévisé que jusqu'à un million de Cubains pourraient être touchés par ces licenciements. Mais le gouvernement n'avait jusqu'alors pas détaillé son plan pour réduire la main-d'oeuvre dans la fonction publique. AP

Préavis de grève chez Gazocean


La CGT et la CFDT ont lancé un préavis de grève de 24 heures reconductibles chez Gazocean. Les syndicats appellent les officiers et personnels d'exécution de la filiale de GDF Suez à cesser le travail, à partir du 19 septembre, pour protester contre la mise en place d'un plan social touchant une soixantaine de navigants. Après 37 ans de service, le méthanier français Tellier doit, en effet, être désarmé mi-2011. Et, en parallèle, la direction de Gazocean projette de ne plus employer de personnels d'exécution français sur les autres navires de la flotte. Electriciens, électroniciens, gazistes, mécaniciens... Une trentaine de marins français travaille sur les méthaniers GDF Suez Global EnergY, Provalys et Gazelys, navires immatriculés au RIF et livrés en 2007 et 2008.
Le dernier comité d'entreprise, qui s'est déroulé le 14 septembre, a décidé la mise en place de groupes de travail chargés de préparer le futur Plan de Sauvegarde de l'Emploi, qui pourrait être bouclé en fin d'année. En plus des délégués syndicaux de l'entreprise, les organisations centrales réclament de participer aux réunions. « Les syndicats centraux souhaitent être pleinement investis dans le dossier pour soutenir leurs délégués », explique-t-on à la CFDT.

Meretmarine.com

Saint-Denis de la Réunion : Le centre de tri du courrier en grève illimitée

Ce matin, à l'appel de la CGT, FO et Sud PTT, le centre de tri de Saint-Denis est en grève illimitée pour dénoncer la mise en place du projet "Facteurs d'avenir" qui entrera en vigueur le 18 octobre prochain. Les syndicats regrettent qu'aucunes négociations ou concertations n'aient eu lieu concernant ce projet.



Ce matin, rue Maréchal Leclerc à Saint-Denis, le centre de tri du courrier de la Poste est en grève illimitée à l'appel des syndicats CGT, FO et Sud PTT. Ils dénoncent tous la mise en place d'un projet de la Poste "Facteur d'avenir" qui devrait être appliqué dès le 18 octobre prochain, sans concertations, ni négociations.

Facteur d'avenir est un projet de la Poste, déjà mis en place au niveau national dans 70% des bureaux de Poste, et qui prévoit le remplacement du personnel absent par leurs collègues en interne.

Un nouveau concept : la suppression d'emploi

"Facteur d'avenir en deux mots ? C'est la Poste qui a inventé un nouveau concept, ce sont les suppressions d'emplois. Aujourd'hui le facteur ne serait plus responsable de sa propre tournée, sous prétexte d'une baisse de trafic de temps en temps, on répartit la masse de travail sur les autres collègues", déclare Daniel Carron, de FO PTT.

Les syndicats proposent à la direction de se mettre autour d'une table des négociations, car pour eux si le projet "Facteur d'avenir" est mis en place "ce sont le facteurs qui vont en souffrir. Nous devons trouver d'autres solutions".

Selon les syndicats, 50% du personnel du centre de tri est en grève illimitée. Une situation qui n'occasionne pas pour l'instant de problèmes dans la distribution du courrier pour les particuliers, mais qui pourrait, si le conflit dure, devenir problématique dès demain.

Zinfos974

dimanche 19 septembre 2010

Les salariés de Brunet devant le tribunal - Ils ont attaqué leur entreprise pour licenciement économique injustifié

9 h 30 hier matin devant le tribunal des prud'hommes, une quarantaine de salariés licenciés de Brunet dentelles ont rendez-vous pour l'audience de conciliation.

Ils ont attaqué leur entreprise pour licenciement économique injustifié. Quelques-uns bravent le froid matinal presqu'automnal pour s'en griller une avant de passer devant le juge ; la majorité attend dans le couloir, se retrouve, prend des nouvelles des uns et des autres. Certains sont en formation, d'autres toujours à la recherche d'un travail. Peu ont trouvé jusqu'à présent, alors qu'ils sont licenciés depuis octobre dernier.
Le stress est palpable. Ils sont dessinateurs, passeurs de chaînes, ouvriers ou mécaniciens, tous ont donné leur vie professionnelle, ou une partie, pour la dentelle de Calais, et se retrouvent aujourd'hui sur le carreau. L'incompréhension et la sensation de s'être fait remercier sans raison ont poussé ces salariés à se rapprocher, avec l'aide de Serge Legrand, délégué syndical, de l'avocat parisien Fiodor Rilov. « On n'a rien à perdre », confie un ancien employé. « C'est normal qu'on les attaque après ce qu'ils nous ont fait », poursuit un de ses anciens collègues.
Mais le chemin est encore long pour ces anciens salariés de la dentelle. L'audience de conciliation n'a pas abouti. Une audience a été fixée en mars, dans six mois. Une longue attente se poursuit. « Les dirigeants de Brunet ont décidé depuis le début de jouer la montre et de tout faire pour retarder la procédure », s'indigne Serge Legrand.
Du côté du cabinet de l'avocat, on confirme que « la procédure suit son cours normal. Nous avons assigné une société à l'étranger, c'est une démarche qui prend du temps. Nous n'avons pas encore eu de retour ». En juin dernier, lors du passage de trente salariés licenciés, eux, en mai 2009, Fiodor Rilov se disait optimiste quant à l'issue de la procédure. Pour lui, le seul objectif de ces licenciements, « ça a été le profit pour la maison mère en Chine et une poignée d'actionnaires ». Cet avocat, qui a déjà fait tomber Stora Enso, une des papeteries les plus importantes au monde, Samsonite, numéro un du bagage, et Sublistatic, leader européen du carton, espère bien faire tomber à son tour la maison mère de Brunet et apporter aux salariés licenciés une dignité et une reconnaissance.

Le Creusot : Les salariés d'Alstom dénoncent la pression


Le problème couvait semble-t-il depuis plusieurs mois. La CGT a décidé de dénoncer publiquement la pression que subiraient certains salariés en se réunissant ce mercredi matin [le 15/09/2010 - NDLR] devant les grilles de l'entreprise. "Aujourd'hui, tous les salariés peuvent la ressentir et la subir au quotidien." Une situation qui vient selon les responsables syndicaux de l'organsation de l'entreprise, selon le système des flux : tendus. "Cela a dégradé nos conditions de travail, mais aussi notre vie privée. Une situation qui se vérifie par une augmentation significative des passages à l'infirmerie."

La direction reconnaît de son côté une augmentation de la charge de travail depuis 18 mois, mais nie toute augmentation de la pression subie par ses salariés. "Nous avons demandé un effort pour tenir nos délais de livraison et nous avons recadré un certain nombre de salariés dans leur comportement au travail. Mais rien qui ne permet de dire que la pression a augmenté."

Tous propriétaires, tous endettés, tous mal logés ?

Gauche Marxiste - La crise capitaliste du logement ira en s'accentuant, s'il reste encore quelques idéalistes qui pensent que la solution est au logement social c'est mal comprendre les finalités de la production capitaliste de logements : non pas subvenir aux besoins des salariés mais créer de la valeur pour le secteur de la construction ... et les spéculateurs.

Le budget 2011 est une nouvelle régression pour le logement social : le montant global de l'investissement consacré à la construction de nouveaux logements passe de 610 millions d'euros à 500 millions d'euros.

Dans ce contexte, le choix de Nicolas Sarkozy, de Jean-Louis Borloo et de Benoist Apparu de faire leur communication de rentrée sur l'accession à la propriété, dont les crédits sont revus une nouvelle fois à la hausse, ne signifie rien d'autre que le refus assumé de ne pas prendre en compte les besoins réels en matière de logement de la majorité des salariés, des précaires, et de tous ceux qui ont des revenus modestes.

Le prêt à taux zéro étendu, d'un cout évalué à 2,5 milliards d'euros va représenter le tiers du budget logement total de l'État.

Désormais non soumis à des conditions de ressources, il va donc profiter à une partie de la population qui n'a pas de difficultés particulières à se loger.

En revanche, il ne changera rien du tout, pour tous ceux qui sont exclus de l'accès au crédit bancaire : la plupart des précaires, les millions de chômeurs et tous ceux dont les ressources sont trop faibles ou trop instables.

Mais la France des propriétaires, promise par le gouvernement, sera une France de pauvres et de mal logés : aujourd'hui déjà, 625 000 propriétaires occupants sont en situation de mauvais logement parce qu'ils n'ont pas les moyens de faire face aux coûts des travaux nécessaires à la rénovation de leurs habitations. Parmi eux, il y a notamment une grande partie de ceux qui ont acheté leur logement social dans les années 1980 et en sont réduits aujourd'hui à le vendre à des prix cassés parce qu'ils ne peuvent assumer les charges de copropriété.

D'autre part, le gouvernement fait clairement le choix de subventionner l'endettement massif des plus modestes en élargissant la durée légale maximale des emprunts consentis : mais, comme aux États-Unis, les propriétaires à crédit risquent de se retrouver massivement SDF dans quelques années.

Les premiers à se féliciter de ces nouvelles mesures gouvernementales ont été les fédérations de promoteurs immobiliers. Et pour cause : ces mesures seront encore plus favorables pour les logements neufs dans les zones où le manque de logement est le plus important, c'est-à-dire celles où les prix de l'immobilier interdisent de toute façon l'accès à la propriété aux revenus modestes.

Pour les mal logés et les demandeurs de logement social, cette nouvelle mesure est une pierre de plus au mur qui les empêche d'accéder à un logement décent : elle s'ajoute à la vente des logements sociaux existants, aux destructions de HLM par centaines de milliers, effectuées par l'ANRU ces dernières années, à l'augmentation permanente des loyers du privés que peuvent se permettre les propriétaires face à la pénurie de logements sociaux. Elle s'ajoute au pillage des cotisations salariales du 1 % logement.

Nous ne nous contenterons pas de la loi DALO, une loi qui restreint les critères d'accès prioritaires au logement social, et ne produit même pour ceux qui correspondent à ces critères, qu'un droit virtuel inscrit dans des décisions de justice non respectées.

Miroir Social

Les salariés appellent au boycott de la boutique Orange



Hier, entre 11 h et 14 h, les grévistes de la boutique Orange France Télécom du Polygone ont distribué des tracts et expliqué aux passants les motivations qui les ont poussés à planter le piquet de grève.
« Nous sommes en grève pour travailler dans de bonnes conditions et bien servir les gens , confiaient à l'unisson Aimé Mary, délégué syndical de la CGT Hérault, et Frédéric Moulet, salarié et représentant syndical. Faire grève et manifester chaque jour depuis l'ouverture du Polygone n'est pas une partie de plaisir pour nous ! Hélas, en ne mettant pas de personnes dans notre boutique et en ne respectant pas nos droits élémentaires d'horaire et de temps de travail, notre direction ne nous laisse pas le choix. » Ils étaient une quinzaine, hier, devant l'entrée du nouveau complexe commercial pour crier haut et fort leur mécontentement. Parmi eux, sept salariés sur les neuf qu'emploie la boutique Orange. C'est dire la cohésion de l'équipe.
« Il y a une forte solidarité qui nous anime. Nous, ce qu'on veut, ce sont de meilleures conditions de travail qui engendreront de meilleurs services pour nos clients, poursuivaient Aimé et Frédéric. On demande donc aux passants de signer une pétition de soutien et on appelle au boycott de la boutique Orange jusqu'à ce que la grève soit levée. On est confiant, les gens sont avec nous. On déjouera l'attitude du pourrissement de la grève initiée par la direction. » A ce sujet, les représentants des salariés seront reçus, demain à 11 h, à Toulouse par Mme Audy, la directrice territoriale, qui leur soumettra des propositions concrètes. Affaire à suivre donc.


Midi Libre

samedi 18 septembre 2010

Reprise du travail à l'imprimerie S3G d'Estillac après deux jours de grève


Les salariés de l'imprimerie S3G Print d'Estillac (Lot-et-Garonne) ont repris vendredi soir le travail après deux jours de grève, le Groupe Sud Ouest (GSO) dont S3G est la filiale de gratuits leur ayant donné des garanties qualifiées "d'avancées significatives" par la .
Les grévistes, qui bloquaient depuis mercredi soir la production de l'imprimerie, ont pu rencontrer vendredi son gérant Jean-Luc Treilhes.

Ils ont discuté avec lui du plan de reprise présenté par le groupe d'impression Riccobono, qui comme S3G Print imprime Soir et 20 minutes, et qui est pour l'instant seul sur les rangs pour sa reprise. Le tribunal de commerce d'Agen doit examiner ce projet le 28 septembre.
Aux termes de ce plan, 29 à 31 des salariés de S3G Print seraient licenciés, dans des conditions déjà garanties en grande partie par GSO. M. Treilhes a promis que si Riccobono devait à son tour licencier des employés parmi les 46 à 48 que ce groupe a prévu de reprendre, ces derniers pourraient bénéficier pendant 24 mois des mêmes garanties que celles négociées pour ceux qui partiront de toute façon, a indiqué à l'AFP le syndicat CGT de l'entreprise.
"Cela nous réconforte car cela montre que la présidence du groupe Sud Ouest a confiance dans le plan Riccobono", a estimé auprès de l'AFP l'un des représentants de la CGT dans l'imprimerie, Pierre André.
M. Treilhes a également concédé le paiement des deux journées de grève, a-t-il confirmé à l'AFP.
GSO a décidé de se séparer progressivement de son activité de presse gratuite d'annonces, dans laquelle il s'était lancé avec succès au début des années 70 mais qui a été victime d'un effondrement du avec la crise, et de la concurrence croissante d'internet.
Depuis 2008, GSO a réduit de 700 personnes ses effectifs dans cette branche et d'autres plans sociaux sont en cours parmi les quelque 400 employés restants.

Grève à GB Plast

Sans salaire depuis un mois et dans l'impossibilité de joindre leur patron, les 11 salariés de l'usine GB Plast de Firminy ont décidé de se mettre en grève.

L'étonnement a fait place à la colère. L'ensemble des salariés de l'usine GB Plast a décidé de prendre le taureau par les cornes et d'entamer un mouvement de grève. Pour Julien Preynat, porte parole des ouvriers du site, la situation est inacceptable : « Cela fait trois semaines que nous essayons de joindre notre patron, mais celui-ci ne répond pas. Nous savons que l'usine est en difficulté, mais ce n'est pas une raison pour nous mener en bateau. Le patron nous trouve de fausses excuses pour expliquer le fait que nous n'ayons pas reçu notr e salaire du mois d'Aout. Nous allons continuer le mouvement jusqu'à ce que cela bouge. »

Zoom42

Une grève empêche l'inauguration de l'"autoroute de la mer"

Des dockers CGT ont bloqué les accès du port de Saint-Nazaire jeudi et empêché l'inauguration de la première "autoroute de la mer" entre la France et l'Espagne par les ministres des Transports des deux pays.

Environ 300 agents portuaires, qui réclament des départs à la retraite anticipée en raison de la pénibilité de leur métier, ont brûlé des pneus pour protester contre les "promesses non tenues" de Dominique Bussereau lors de la réforme des ports français.

Le secrétaire d'Etat aux Transports et son homologue espagnol ont préféré annuler leur venue, invoquant "des problèmes de sécurité".

"Nous sommes satisfaits que Dominique Bussereau ne soit pas présent", a déclaré à la presse Yves Tual, secrétaire général du syndicat CGT du Port de Nantes/Saint-Nazaire. "Nous n'avions pas envie de fêter le fossoyeur de nos corps. Beaucoup d'entre nous meurent à 55, 56 ou 60 ans en raison de cancers."

TRAVERSÉE DE QUATORZE HEURES

L'autoroute de la mer entre Saint-Nazaire et Gijón (Asturies) vise à décongestionner le trafic routier dans l'ouest des Pyrénées, en se montrant "plus rapide, plus écologique et moins chère".

Un ferry, pouvant transporter jusqu'à 130 voitures et 40 remorques, va assurer pour cela trois fois par semaine des rotations entre les deux ports. La traversée dure quatorze heures contre vingt-deux pour le trajet routier en passant par les cols pyrénéens.

"Il est plus intéressant pour les chauffeurs de passer la nuit dans une cabine à avancer, plutôt que de rester sur un parking à stationner", explique Christophe Santoni, directeur général de LD Lines, filiale du groupe Louis-Dreyfus Armateurs (LDA) chargé du développement du "merroutage".

L'utilisation du ferry, facturée 450 euros l'aller simple, permet même aux chauffeurs de gagner du temps tout en respectant la réglementation européenne, qui leur impose sur la route onze heures de repos obligatoires toutes les vingt-quatre heures.

100.000 CAMIONS

Les objectifs sont pour la navette maritime de transporter 13.000 camions la première année, et 100.000 par an d'ici à 2015, ce qui réduirait de 5% le trafic automobile dans l'ouest des Pyrénées.

"Elle n'est écologiquement rentable que si le ferry est chargé à plus de sa moitié", précise toutefois Philippe Louis-Dreyfus, président de Louis-Dreyfus Armateurs, la maison-mère de la société qui va exploiter la ligne. "Il est évident que le bilan ne sera pas positif si le bateau ne transporte que dix camions."

Une première "autoroute de la mer" française, entre Toulon (Var) et Civitavecchia (Italie), avait été abandonnée en mars 2009 après quatre années de fonctionnement.

"Les routiers italiens devaient bénéficier d'une sorte d'éco-bonus pour prendre la mer, mais cette subvention promise aux clients n'est jamais arrivée", dit Philippe Louis-Dreyfus. "À l'époque, les gens n'étaient pas prêts. Mais, depuis, les mentalités ont changé: le Grenelle de l'environnement est passé par là."

Ce dernier conditionne aussi le succès des "autoroutes de la mer" à un "fort soutien" des pouvoirs publics. "On se prépare à avoir des débuts difficiles, mais on a mis toutes les chances de notre côté pour réussir", affirme le président de Louis-Dreyfus Armateurs.

Le programme européen "Marco Polo", qui vise à encourager le cabotage maritime, dispose d'un budget de 450 millions d'euros entre 2007 et 2013.

La France et l'Espagne ont accordé chacune 15 millions d'euros à cette autoroute de la mer qui a aussi obtenu quatre millions d'euros d'aides européennes. Une liaison similaire, exploitée par l'armateur espagnol Acciona, doit prochainement voir le jour entre Saint-Nazaire et Vigo, en Galice.

Le Point

Cambodge: la grève du textile prend de l'ampleur

Les syndicats du secteur du textile au Cambodge ont menacé mercredi de faire durer pendant des semaines un mouvement social entamé lundi sur des questions de salaire et qui gagne en importance.

Kong Athit, secrétaire général de la Confédération cambodgienne du travail, a affirmé que 190.000 personnes avaient cessé le travail dans 90 usines, contre 60.000 lundi.

L'Association des producteurs de vêtements au Cambodge (GMAC) n'a fait état que de 30.000 grévistes, mais a confirmé que le chiffre était à la hausse depuis le début du mouvement.

"S'il n'y a pas de réponse des employeurs d'ici au 18 septembre, nous nous réunirons avec nos représentants syndicaux pour décider de continuer la grève au moins pendant un mois", a déclaré Kong Athit.

Le mouvement fait suite à un accord entre gouvernement et industriels, fixant le revenu minimum à 61 dollars (47,5 euros) par mois pour l'industrie du vêtement et de la chaussure. Les organisateurs réclament au moins 93 dollars.

Ken Loo, secrétaire général de la GMAC, a affirmé que des non-grévistes avaient été menacés et regretté que "la police n'agisse pas quand ces gens violent la loi".

Les industriels dénoncent un mouvement susceptible selon eux de pousser les grandes marques à faire appel à des pays voisins.

Le secteur, qui produit pour des marques comme Gap, Benetton, Adidas et Puma, est une des principales sources de revenus pour ce pays encore très pauvre, gagné par les mouvements sociaux comme plusieurs autres pays asiatiques.

Il emploie 345.000 ouvriers, mais a subi le contrecoup de la crise mondiale l'an passé, avec des exportations passées de 3,1 milliards de dollars en 2008 à 2,69 milliards en 2009. Les chiffres officiels font cependant état d'une croissance de 13,4% durant les sept premiers mois de 2010.

Plus de 30% des 14 millions de Cambodgiens vivent avec moins de 50 cents par jour.

AFP

Le site Piper totalement bloqué


Le débrayage a commencé à minuit hier matin. Il a duré toute la journée. Et pourrait fort bien être reconduit pour l'ensemble du week-end par les ouvriers remontés « à 200 % ». Les salariés ont donc décidé de hausser le ton. Fini les grèves partielles et les arrêts de travail de quelques minutes seulement. Le mouvement s'est radicalisé : place à la grève et au blocus complet de la maison de champagne Piper. Et ce, en pleine période de vendanges. Conséquence visible toute la journée d'hier avec des camions transportant des cuves de raisins carrément stoppés devant les grilles de la société, devant un mur d'ouvriers totalement hermétique. Autant de raisins qui seront certainement définitivement perdus. Une quinzaine de camions pourraient ainsi être empêchés de décharger leurs marchandises ce week-end, un des plus importants de l'année.
Négociations
Quelques coopératives auraient été contactées pour « limiter les dégâts ». « Nous voulons montrer que notre mobilisation est forte. Depuis minuit plus rien ne rentre et plus rien ne sort non plus de l'usine », tempête Olivier Gaudry qui, avec 80 ouvriers, est resté toute la journée d'hier devant les grilles de la société, allée du vignoble. Comme un symbole, des palettes ont été déposées devant la cuverie, rien ne bouge dans l'enceinte de l'usine mis à part les drapeaux des syndicats.
Hier matin, Anne-Charlotte Amory s'est rendue sur le site. Aucun terrain d'entente n'a pu être trouvé entre les deux parties. Du moins le matin. En effet, vers 17 h 30, un bref espoir a parcouru l'échine le temps qu'un responsable des ressources humaines viennent vers la grille. » On pensait à d'éventuelles négociations. En fait, il a simplement noté les noms des grévistes encore présents sur le site. Nous allons rester là, tout le week-end« claironnait, hier à 21 heures, Olivier Gaudry.
Afin de manifester leur solidarité, des ouvriers des sites de production Taittinger et Veuve-Clicquot ainsi que le délégué CGT du champagne, Patrick Leroy, sont venus, durant quelques minutes, soutenir leurs collègues de Piper. La contagion est-elle en train de germer dans les esprits des salariés d'autres manufactures de champagne ? A suivre de très près. Plus tard dans la nuit, un ami des grévistes s'est déplacé sur le site Piper, a installé une sono, histoire de continuer lla soirée en musique. Chant du coq ou chant du cygne, les salariés devront certainement attendre lundi pour avoir des réponses. Amoins bien sûr que la pression de centaines d'hectolitres perdus n'accélèrent les choses. Le champagne Piper-Heidsieck, qui appartient depuis 1988 au groupe Cointreau produit 9 millions de bouteilles (dont 80% pour l'export). Son chiffre d'affaires en 2009 était de 138 millions d'euros.

L'Union

Les salariées de Lejaby campent sur leurs positions

Une cinquantaine de salariées en grève du fabricant de lingerie Lejaby ont passé la nuit de jeudi à vendredi sur le site du siège de l'entreprise, près de Lyon, pour protester contre un plan de restructuration annoncé pour la mi-novembre. "Certaines ont dormi dans des tentes installées dans la cour et d'autres à l'intérieur des locaux du siège, sur des cartons à même le sol", explique Janine Caillot, déléguée CGT, à l'issue d'une réunion du comité central d'entreprise entamée jeudi. L'occupation devait être allégée voire suspendue vendredi soir et ce week-end...

Arrivées jeudi au siège, à Rillieux-La-Pape (Rhône), des sites de production de Bellegarde-sur-Valserine et de Bourg-en-Bresse dans l'Ain et du Teil en Ardèche, les grévistes réclament le maintien de leur emploi ou à défaut une indemnité de licenciement supralégale allant jusqu'à 70.000 euros.

"La direction nous a proposé ce matin (vendredi) lors d'une réunion une hausse de 7.000 à 10.000 euros de la prime supralégale, ce que les salariées refusent évidemment", a ajouté Mme Caillot. "Nous présenterons de nouvelles propositions la semaine prochaine", a-t-elle annoncé.

"Nous avons proposé des avancées significatives sur les primes supralégales, avec une moyenne de 21.000 euros par salarié, et amélioré les conditions de mobilité ainsi que les mesures de reclassement externe", a de son côté affirmé à l'AFP le président de l'entreprise, Raymond Mahé.

"On a montré qu'on n'était pas figé. J'ai fait des proposition tenables par l'entreprise, qui est une PME dans une situation assez tendue", a estimé M. Mahé qui attend désormais "les propositions des syndicats" CGT, CFDT, FO et CGC.

La direction de Lejaby, dont l'actionnaire majoritaire est le groupe autrichien Palmers, avait annoncé le 1er avril dernier son intention de supprimer 197 postes sur 653 et de fermer trois sites de production en France dont son berceau historique de Bellegarde-sur-Valserine, pour produire à moindre coût à l'étranger.

Libelyon