dimanche 31 octobre 2010

Les ouvriers chinois contre l'Etat et le syndicat

Des ouvriers en grève de l'usine Honda de Shishan affrontent les responsables du Syndicat (casquettes jaunes)


Gauche Marxiste - La critique de la mondialisation trouve ses limites dans les faits : l'utopie protectionniste clamée haut et fort par les politiciens démagogues jusqu'à certains bureaucrates syndicalistes trompe la classe ouvrière sur les moyens de parvenir à un rapport de force international face aux capitalistes. Si certains idéalistes pensent trouver dans la régulation capitaliste une solution aux "délocalisations" en pensant que l'économie capitaliste pourrait trouver un obstacle face aux juridictions nationales, leur ignorance ne doit pas nous tromper sur nos objectifs en tant que travailleurs en lutte. Les travailleurs du monde entier ne pourront résoudre leurs problèmes qu'en ayant une conscience de la dimension internationale de leur combat. Pourrir la vie des capitalistes à Paris comme à Pékin, dans l'unité, est la seule voie réaliste pour les salariés. Diviser les travailleurs pour mieux faire régner le capital est un principe qui doit être démasqué. Travailleurs de tous les pays, unissons-nous !



Les limites du productivisme

Surprise en Occident, des usines chinoises se mettent en grève. Des ouvriers d’Honda, Hyundaï et Foxconn ont fait la une des médias occidentaux en cessant le travail. Les clichés ont la vie dure. Quand il s’agit des ouvriers chinois, on pense immédiatement : main d’œuvre corvéable à merci, docilité, travail acharné.

Et puis, voilà que des ouvriers, comme partout ailleurs dans le monde, réclament des hausses de salaire, de meilleures conditions de travail, tout cela sans l’accord du Syndicat unique, chargé de faire taire les révoltes plutôt que de les provoquer. L’usine Foxconn, près de Shanghai, a même connu plusieurs suicides, provoquant l’émoi des sociétés sous-traitantes comme Apple. La belle machine productiviste, qui a donné à la Chine des taux de croissance de 10% l’an, se serait-elle grippée ?

Car dans cette machine, les ouvriers chinois restent les grands perdants de la croissance. Une main d’œuvre inépuisable et non-qualifiée venue des campagnes a fait que le salaire minimum est resté très bas à un moment où les classes moyennes ont connu un essor sans précédent. Par crainte de vagues de contestations, le Gouvernement chinois n’a pas tardé à augmenter le salaire minimum de 10% dans la région de Pékin, étonnant dans un pays dont le régime n’a pas la réputation de céder face à la rue.

Le modèle économique de la mondialisation

Mais derrière ces micro-événements se cachent les limites du modèle de croissance de la Chine et plus généralement de tous les pays receveurs de capitaux étrangers. En somme, les limites du modèle de croissance de la mondialisation. Les classes moyennes (quand elles existent) et supérieures ont profité de afflux de capitaux mais la classe ouvrière, dont le bas coût est la seule raison de ces investissements, est resté immanquablement sur le bord de la route. Aujourd’hui, elle s’en rend compte et se rebiffe.

Dans les pays occidentaux, la croissance des Trente Glorieuses s’est basée sur l’enrichissement général et s’est réalisée en système économique fermé. L’augmentation des salaires nourrissait la consommation qui stimulait l’investissement et la croissance. Un cercle vertueux de la demande qui a permis une hausse rapide du niveau de vie des classes moyennes et ouvrière.

En revanche, dans les pays receveurs de capitaux étrangers, le fait qu’une grande partie de la production ne soit pas destinée au marché intérieur rend ce schéma plus complexe. La hausse des salaires reste compromise car elle pourrait provoquer une fuite des capitaux. Il faut plusieurs décennies avant que la croissance dans ces pays puisse profiter à tous, il faut l’émergence d’investissements intérieurs qui réduise la dépendance aux capitaux étrangers. En attendant, les inégalités explosent.

Aux opinions publiques scandalisées par les délocalisations, on vante une vision humaniste de croissance dans les pays en développement, similaire à celle qu’on connaissait en Occident. La réalité est tout autre et les grèves en Chine, au nez et à la barbe de l’État et du Syndicat, nous le rappelle.

LE MONDE DE DEMAIN

La justice capitaliste contre les ouvriers de Sony

Ils avaient contesté devant le conseil des prud'hommes de Dax le motif économique de leur licenciement. Il a rejeté toutes leurs requêtes, l'avocat des ex-Sony a annoncé leur intention de faire appel.

Si l'on voulait résumer d'une seule phrase la décision du conseil des prud'hommes de Dax, rendue publique hier, à 14 heures, ce serait de dire qu'il a conclu au rejet de toutes les demandes des ex-Sony. Le 16 septembre, les 227 anciens salariés de l'usine de Pontonx avaient en effet contesté en audience de départage, le motif économique de leur licenciement. Comme ils l'avaient fait auparavant devant les collèges employeurs et salariés qui n'avaient pas pu tomber d'accord.

Mais, hier, le juge départiteur a rejeté toutes leurs requêtes. Sur le motif économique, il indique dans ses motivations que « la réorganisation de l'entreprise nécessaire à la sauvegarde de sa compétitivité constitue un motif économique autonome ». Il précise que cette réorganisation n'implique pas de faire état de difficultés actuelles mais peut se baser sur une anticipation des risques et des difficultés à venir. Après avoir examiné les résultats de l'entreprise par secteurs, le juge conclut : « ainsi il est établi que la fermeture du site de Pontonx était nécessaire à la sauvegarde de la compétitivité du secteur ''recording media'' du groupe Sony »…

(...)

Sud Ouest

Travail précaire : un salarié sur cinq (CDD, contrats en alternance, intérim ou emplois aidés)

Dans le secteur automobile, fortement touché par la crise,
les intérimaires ont servi de «variable d'ajustement»


Contrat court. C'est un contrat dont le terme est déterminé à l'avance d'après la définition de l'Insee, qui a présenté les dernières statistiques régionales sur ce sujet. Contrat court, cela comprend les CDD (à temps complet ou partiel), les contrats en alternance, l'intérim et les emplois aidés.
Boom. Le nombre de salariés travaillant en contrat court a plus que doublé en France entre 1986 et 2006, alors que la population active n'a augmenté que de 13 %. À l'intérieur de cette catégorie, ce sont les contrats en intérim qui ont le plus progressé : ils ont été multipliés par cinq. Dans la région, plus de 20 % des salariés étaient en contrat court en 2007, c'est plus que la moyenne nationale (18,6 % en France métropolitaine). Le Nord-Pas de Calais fait d'avantage appel aux intérimaires et aux contrats aidés qu'aux apprentis.

Pour l'employeur. Les contrats courts sont plus flexibles ils permettent d'adapter plus facilement le temps de travail à l'activité. Les secteurs de l'éducation, la santé, l'action sociale, le commerce et l'administration emploient beaucoup de CDD. L'industrie (notamment l'automobile) et la construction font d'avantage appel aux intérimaires. En 2007, l'Insee a recensé 42 660 contrats équivalents temps plein dans la région.
Pour le salarié. C'est synonyme de précarité et de carrière morcelée. Sans certitude sur ses revenus, le salarié en contrat déterminé peut rencontrer des problèmes pour se loger par exemple. (...)
Qui ? Surtout des jeunes : 41,5 % des 12-25 ans sont en contrat court, contre 8 % en CDI à temps complet. Ces contrats concernent majoritairement des femmes (66 % des CDD à temps partiel), sauf pour l'intérim (près de 77 % d'hommes).

Nordeclair.fr

samedi 30 octobre 2010

L'Etat contre le logement social : projet de taxer les logements sociaux par un impôt de 2 % sur les loyers HLM


L'État projette de taxer les logements sociaux par un impôt de 2 % sur les loyers HLM. Ce qui provoque une vive réaction des représentants d'organismes HLM (Oph-31 et S.A. Les Chalets). Ils ont manifesté symboliquement leur opposition à ce projet hier lors du débat engagé par le conseil général sur ce dossier. Christian Brunet vice-président en charge du logement a dénoncé ce « nouveau désengagement de l'État » qui pénalise l'aide à la pierre. Les organismes HLM seront donc freinés dans leurs investissements, tant pour la réhabilitation de logements sociaux que pour la construction de bâtiments neufs. Alors que plus de 30 000 demandes de logements sont en attente en Haute-Garonne. « Cette capacité d'investissement baissera de 20 à 25 % » souligne le rapporteur. Il analyse les répercussions sur l'activité des entreprises du bâtiment, déjà fragilisées par la crise et un impact sur les locataires à revenus modestes, chômeurs, retraités dont le loyer mensuel sera augmenté de 7 à 8 euros. Jean-Michel Fabre dans une intervention applaudie par ses collègues de la majorité a relayé ce mécontentement, affichant son « refus d'une logique de ségrégation, à l'opposé de la philosophie du mouvement du logement social. » Alain Gabrieli a pris la défense des locataires handicapés.

« Ce projet gouvernemental met en péril la démarche des organismes HLM de rendre des appartements accessibles » dénonce-t-il. Tout en mettant en avant les 230 logements accessibles de l'Oph-31 et des Chalets.

LADEPECHE.fr

Suisse : des ouvriers de la construction sont prêts à protester

Les entrepreneurs refusent l'augmentation de 150 francs pour les travailleurs de la construction proposée par Unia. Les syndicalistes se sont rendus sur les chantiers.

«Si nous n'obtenons pas une augmentation de 150 francs cette année, on ne l'aura jamais! C'est le plein boom pour la construction, alors comment les entrepreneurs peuvent-ils refuser une augmentation correcte des salaires?» s'est exclamé hier Jeanny Morard, le secrétaire régional d'Unia, devant une vingtaine d'ouvriers de la construction travaillant sur des chantiers à Grimisuat.

Les syndicalistes ont profité de la pause de midi des maçons pour recueillir leurs sentiments à l'heure des négociations salariales pour 2011, et sonder leur envie de se battre pour obtenir les 150 francs d'augmentation demandés.

Car Unia ne démord pas: 150 francs supplémentaires c'est le montant nécessaire pour les ouvriers en 2011. «Cinquante francs concernent le renchérissement (qui ne prend pas en compte l'augmentation des caisses maladies, de la facture électricité, etc.); nous revendiquons donc 50 autres francs pour ces augmentations dans le quotidien, et enfin 50 francs car la conjoncture du bâtiment n'a plus été aussi florissante depuis longtemps. Ce sont quand même les ouvriers qui suent et accumulent les heures supplémentaires sur les chantiers! Pourquoi n'en récolteraient-ils que des miettes?» a expliqué un Jeanny Morard bien décidé à se battre.

Ouvriers pas satisfaits

Le syndicaliste est d'autant plus convaincu de la légitimité de ce combat qu'il a constaté que les ouvriers en Valais sont partants pour continuer les négociations. Toute la semaine, les représentants d'Unia ont parcouru douze chantiers du canton, y compris dans le Haut-Valais. Et, partout, les avis ont été unanimes. «Les ouvriers veulent qu'on maintienne notre ligne pour obtenir ces 150 francs.»

Idem hier à Grimisuat. Les ouvriers ont avoué ne pas être satisfaits de leurs salaires actuels. «On mériterait de gagner davantage», a soufflé l'un d'entre eux. «Et puis, il faut être clair: dans une famille moyenne, s'il n'y a pas au moins 100 francs d'augmentation en moyenne, le pouvoir d'achat va baisser. Ce n'est pas le moment de toucher au pouvoir d'achat!» a martelé Jeanny Morard.

La partie est pourtant loin d'être gagnée. Lors de la troisième ronde des négociations, la société suisse des entrepreneurs a persisté à présenter une offre salariale de 0,6% d'augmentation seulement. «Une proposition inacceptable», aux yeux d'Unia. «Cela représente à peine 25 francs de plus par mois sur les plus bas salaires. Cela ne couvre même pas l'augmentation de la caisse maladie. Nous ne dirons pas oui à cette proposition, c'est certain!» s'est emporté Jeanny Morard.

Mesures plus dures

D'ici au début du mois de décembre, Unia donnera sa décision. Sans grand optimisme quant à l'issue des négociations. «Comme nous sommes déjà à la troisième ronde des discussions, nous n'avons pas beaucoup d'espoir que la société des entrepreneurs accepte les 150 francs que l'on propose», a ajouté le secrétaire syndical.

Les actions sont donc quasiment inévitables dans la construction entre décembre et janvier prochains. Unia ne s'est cependant pas déterminé quant à la forme des protestations prochaines.

«Peut-être que nous inciterons à des grèves locales sur des chantiers ciblés ou d'autres manifestations. On verra», a conclu Jeanny Morard.

LeNouvelliste.ch

vendredi 29 octobre 2010

Décathlon : à fond l'exploitation !

Fin 2009, Décathlon employait près de 19 000 salariés, dont plus de 6 000 à temps partiel et plus de 3 000 en CDD. Les salariés en CDI restent en moyenne 4 ans chez Décathlon. Le turn-over y est donc très rapide.

Devant la dégradation rapide des conditions de travail chez Décathlon, le comité central d’entreprise a alerté vendredi 24 septembre la direction du travail du Nord.

L’Unsa, qui assure le secrétariat du CCE, est totalement solidaire de cette démarche.

Entre janvier et août 2010, 900 emplois CDI ont été supprimés, représentant 550 000 heures de travail. De nombreux CDD n’ont, en outre, pas été renouvelés.

Tout ceci s’est fait sans plan social, puisque 4 000 salariés quittent « naturellement » Décathlon tous les ans. Et 900 emplois en moins, c’est autant de travail en plus pour ceux qui restent.

Cette « restructuration silencieuse » rend le travail dans les établissements très difficile, avec tous les facteurs psychosociaux qui y sont liés (stress, pénibilité, absentéisme, accidents de travail).

Les rythmes de travail s’accélèrent, les tâches deviennent de plus en plus pauvres et répétitives. Les amplitudes horaires et les repos ne sont plus respectés. Les responsables de rayon (des « cadres » à 2 000€ bruts par mois !) deviennent la variable d’ajustement des manques d’effectifs.

À des questions humaines, il n’y a que des réponses financières, alors que les résultats de l’entreprise sont largement bénéficiaires et en constante augmentation…

L’Unsa Décathlon demande qu’il soit mis fin au plus vite à cette dégradation des conditions de travail. Elle rappelle que l’employeur a une obligation de résultat quant à la santé physique et mentale des salariés.

Miroir Social

A lire également (archives) : Bussy-Saint-Georges Grève à l'entrepôt Décathlon

"On n’achète pas la classe ouvrière" : assemblée générale des Conti à Compiègne


Hier matin, l’assemblée générale des Conti s’est tenue non pas devant l’usine de Clairoix comme d’habitude, mais cours Guynemer à Compiègne, en prélude à la qui allait rassembler environ 2000 personnes. Les membres du comité de lutte -FO, élus depuis mercredi soir à une écrasante majorité (65,95%) (notre édition d’hier), ont voulu s’adresser aux 1120 salariés qu’ils représenteront en tant que membres du comité d’entreprise ou délégués du personnel.

« Le comité de lutte rassemble toutes les étiquettes syndicales, les syndiqués et les non-syndiqués. Nous serons des porte-parole, pas des décideurs. S’il y a eu élection, c’est parce que, en juin 2009, les salariés ont gagné le maintien de leur contrat de travail jusqu’à juin 2012 », explique le leader CGT Xavier Mathieu. Jamais il ne citera le secrétaire sortant du CE, le CFTC Antonio Da Costa (lire encadré), mais il l’égratignera au passage, l’accusant à demi-mot de corruption. « Nous allons vérifier l’état des caisses car, ces dernières semaines, il y a eu beaucoup de cadeaux distribués… Entre 15000 € et 30000 € de tickets de karting et bien d’autres choses. On n’achète pas la classe ouvrière. »

Une caisse de solidarité pour les bloqueurs des raffineries

Le leader a aussitôt proposé aux ouvriers présents de constituer une caisse de solidarité pour les bloqueurs des raffineries. « Il nous reste 15000 € sur les dons offerts pour payer les frais d’avocats des six Conti (NDLR : dont Xavier Mathieu lui-même) condamnés pour le saccage de la sous-préfecture. Après, chacun décide : il peut récupérer son argent s’il le veut. On ne force personne. »

L’argent, c’est le nerf de la guerre, mais c’est aussi celui de cette élection. Le dépouillement de mercredi était sécurisé par des vigiles. Les caisses du CE d’une usine jadis prospère contiennent aussi le patrimoine d’étangs et le bois où les salariés s’adonnent à la chasse et à la pêche. Estimés à 400000 € alors qu’Antonio Da Costa était encore secrétaire du CE, les nouveaux arrivés parlent du double. Les deux camps sont en revanche d’accord sur un point : le produit de la vente des étangs serait partagé entre les 1120 salariés. Rien n’a été décidé. La nouvelle équipe du CE élira lundi son secrétaire parmi quatre noms : Xavier Mathieu, Pierre Sommé, Christian Lahargue ou Didier Van Hyfte.

A Beauvais, 6000 manifestants selon les syndicats, 1500 selon la police. Le cortège a innové, bloquant les entrées nord de la ville et, pendant plus de deux heures, la rocade nord. Ils ont démonté les barrières de péage de la sortie Beauvais-Nord de l’A 16. Dans le Bassin creillois, le défilé a rassemblé environ 900 personnes.

Le Parisien

ArcelorMittal-Algérie: Le haut fourneau d'El Hadjar bloqué par les ouvriers

Hier vers 9 heures du matin, près de 300 ouvriers ont bloqué l'accès au haut fourneau du complexe sidérurgique ArcelorMittal d'El Hadjar (Annaba) et ont, jusqu'à l'heure où nous mettions sous presse, maintenu leur action malgré les différentes médiations entreprises.

Ces ouvriers protestaient et exprimaient ainsi leur colère vis-à-vis de l'employeur mais aussi du syndicat qui avaient promis leur transfert au profit du complexe. Ces travailleurs qui avaient été recrutés dans le cadre de la sous-traitance et avaient travaillé pendant des années pour des entreprises sous contrat avec le complexe avaient espéré suite aux promesses des uns et des autres être pris en charge définitivement par le complexe sidérurgique au vu de leur expérience et de leur savoir-faire acquis au fil des ans.

Apparemment, il n'en a pas été ainsi et les négociations entre le syndicat de l'entreprise ArcelorMittal et la direction ont longtemps patiné sur ce point et bien d'autres.

Ne voyant rien venir et désespérés, les travailleurs de la sous-traitance ont entrepris cette action pour protester et exiger que leurs revendications soient satisfaites. En bloquant ainsi l'alimentation du haut fourneau en matière première, c'est tout le complexe qui est pratiquement arrêté puisque toutes les autres installations tournent autour du haut fourneau.

Selon nos informations hier, dans l'après-midi, la direction a demandé l'intervention publique pour faire dégager la voie et permettre ainsi au haut fourneau de fonctionner normalement à nouveau.

Les travailleurs, qui maintiennent la pression, se disent prêts à affronter quiconque les empêchera de continuer leur action, et ce, jusqu'à satisfaction de leurs revendications.

Certains parmi les travailleurs de la sous-traitance disent avoir été bernés aussi bien par la direction que par le syndicat puisque ces derniers n'ont pas à ce jour tenu leurs promesses.

Afriquejet.com

Ouvriers de Babcock : dixième jour de grève

Quelques ouvriers de Babcock, pas tous grévistes, mais tous solidaires, se sont retrouvés pour un pique-nique

La place de Foirail avait un air de kermesse hier au moment du déjeuner, avec odeurs de grillades et de chips en tête. Et pourtant, l'heure n'était pas forcément à la fête. Cela fait maintenant dix jours qu'une vingtaine de salariés de Babcock-Wanson, une des plus importantes entreprises de l'Albret, a cessé le travail.

En première ligne de ce mouvement entamé le 18 octobre : la chaudronnerie, « arrêtée à 100 % », selon les grévistes qui estime à 15 à 20 % la proportion de salariés qui a stoppé le travail. « La chaudronnerie, c'est la première étape dans la chaîne de fabrication, il va bientôt y avoir des problèmes de production », estiment les ouvriers grévistes. Une pétition a circulé dans l'établissement, « 99 personnes l'ont signée », selon la CGT, estimant le mouvement des salariés largement soutenu. L'usine néracaise compte près de 150 personnes.

Barrage filtrant

Avec des collègues non grévistes, ils se sont réunis place du Foirail pour un repas de solidarité. Plus tôt dans la matinée, accompagnée de l'intersyndicale, une trentaine de personnes en tout ont installé un barrage filtrant au Pont de Bordes entre Barbaste et Lavardac. Sur cet axe très fréquenté, ils ont ralenti la circulation, parfois avec la complicité bienveillante de chauffeurs routiers qui entamaient l'air de rien la conversation. « En tout, nous avons distribué 1 000 tracts, résumant les actions de Babcock et l'appel à la manifestation » (à Agen, aujourd'hui à 10 h 30, NDLR).

Benoît, lui, n'est pas gréviste. Mais il était présent, aux côtés de ses collègues, pour ce repas de solidarité. Même s'il est retourné travailler dans l'après-midi, « s'il faut mettre plus de pression je rejoindrais les rangs des grévistes ». Pour lui, « malgré la crise, l'entreprise s'en sort bien cette année, ce serait bien que les ouvriers aussi voient la couleur de cette bonne santé économique ».

Une bonne santé toute relative selon la direction : « Les comptes sont à l'équilibre depuis cette année, nous subissons les effets de la crise. De plus, depuis 2008, nous comptons 30 % d'heures productives en moins ». Un autre reproche qui est fait à la direction est « le flicage des ouvriers », selon quelques employés de Babcock. Une « surveillance » qu'ils jugent pesante au quotidien sur leur travail.

Mardi, des négociations avec la direction ont débuté, elles se sont prolongées hier, lors d'une réunion qui a duré une partie de l'après-midi. « La direction nous a fait des propositions, sur des primes. Nous notons cette ouverture. Mais ce qui nous intéresse, ce sont des augmentations de salaire, quelque chose de durable et qui touchent tout le monde. »

Le mouvement ne s'épuise pas, même si ces dix jours de grève pèsent lourd sur les feuilles de salaires des grévistes. Des collectes ont été organisées samedi dernier sur le marché de Nérac et hier, lors du repas, pour permettre de tenir le plus longtemps possible. « Nous allons faire appel à l'Union locale CGT, et pour les plus fragiles, ont leur donnera un coup de main », soutiennent les syndicalistes.

Ils demandent la poursuite des négociations.

La direction, contactée, attendait la réponse officielle des grévistes avant de communiquer sa réaction.

Sud Ouest

OUVRIERS DU BATIMENTS, INTERIMAIRES, PRÉCAIRES… c’est le moment d’entrer dans la lutte, organisons-nous !

Tract de l’Initiative Communiste-Ouvrière et de l’Union Pour le Communisme à destination des ouvriers du bâtiment :

Depuis plusieurs semaines un vaste mouvement populaire s’exprime à travers tout le pays. Le ras-le-bol est général. La colère énorme.

De très nombreux secteurs : transport, raffinerie, chimie, éducation, métallurgie, agents municipaux, etc., sont en grève, certains même depuis plus de 15 jours.

Dans tout le pays des hommes et des femmes, des jeunes, des vieux, des ouvriers, des profs, des précaires s’élèvent d’une même voix pour refuser une nouvelle réforme d’un gouvernement anti-social au service des plus riches.

La particularité de nos professions, les difficultés à s’organiser dans de petites entreprises, notamment avec l’absence de syndicat, la proximité du travail avec son patron donnent trop souvent l’illusion que ces événements ne nous concernent pas, alors que c’est en réalité tout le contraire.

Nos secteurs d’activités sont directement concernés par cette réforme injuste.

Dans le bâtiment un ouvrier meurt tous les 2 jours et les victime d’accident de travail se comptent par milliers.

Qui dans nos métiers difficiles peut réellement envisager porter, souder, maçonner jusqu’à 62, 65, 67 ans ?

Qui n’a pas vu un collègue partir à la retraite épuisé, courbé, cassé avec une pension de misère ?

Qui dans nos professions où l’espérance de vie est de 7 ans inférieure à celle des cadres, n’a pas d’exemple de pères, d’amis partis trop tôt des suites de maladies directement liés à des carrières épuisantes ?

Face à un gouvernements qui voudrait nous faire croire que cette réforme est nécessaire et « équitable », nous ne pouvons que nous sentir insultés.

Encore une fois, qui peut réellement croire qu’il est impossible de trouver l’argent nécessaire pour assurer une retraite décente aux travailleurs quand des dizaines de milliards d’euros ont été trouvés pour sauver les banques et les spéculateurs ?

Pas besoin d’avoir fait de longues études pour comprendre que ce qui pose problème aux capitalistes dans le système par répartition ce sont ces milliards d’euros inutiles pour la spéculation.

Pendant que les Woerth-Bettencourt continuent leur magouilles sans être réellement inquiétés, que la retraite des parlementaires est soigneusement préservée et que des milliards d’euros d’euros d’impôts sont rendus aux plus riches grâce au bouclier fiscal, ils voudraient que nous trimions 2 ans de plus, et bien ce sera non !

Cette réforme des retraites ne peut nous faire oublier que c’est à toute une logique de casse des acquis sociaux et des solidarités à laquelle nous sommes confrontés.

Jour après jour, réforme après réforme, nous ne pouvons que constater que pour imposer ces régressions, la bourgeoisie et ses représentants au pouvoir n’ont pas d’autre choix que de renforcer tout un arsenal législatif et policier anti-ouvrier, de diviser les couches populaires, en créant des boucs émissaires : « français » contre « étrangers », de persécuter les Roms, de stigmatiser les chômeurs, etc.

Là encore, nous, ouvriers des secteurs du bâtiment, nous sommes les mieux placés pour voir quotidiennement les effets dévastateurs de ces politiques.

Combien d’entre nous alternent missions d’intérim pourries et période de chômage ? Combien d’entre nous bossent sur des chantiers dangereux où les règles basiques de sécurités ne sont pas respectées ?

Combien de collègues sans-papiers subissent encore plus l’exploitation et l’humiliation patronale ? Combien de réflexions racistes et sexistes, de contremaîtres méprisants ?

Pour que le mouvement prenne de l’ampleur et soit victorieux il faut que tous les jours des nouveaux secteurs d’activités et de nouveaux travailleurs rejoignent la lutte.

Face à des directions syndicales nationales qui n’offrent aucun plan d’action pour imposer le retrait du projet de loi, nous devons répondre par le renforcement du syndicalisme de classe et de lutte. Pour cela, prendre contact avec les organisations syndicales qui luttent sur le terrain, discuter entre nous, aller à la rencontre des travailleurs des autres chantiers est primordial.

De plus dès aujourd’hui nous devons soutenir sans relâche ceux et celles qui luttent à travers tout le pays. Dans les raffineries, notamment, les ouvriers ne lâchent rien. Ils font en quelques sorte grève pour tous ceux et celles d’entre nous qui aujourd’hui n’ont pas les moyens matériels ou financiers, alors notre solidarité et notre aide doivent être totales.

Nous invitons également tous les travailleurs du bâtiment, tous les intérimaires, tous les précaires à prendre contact avec les militants de nos organisations afin de nous organiser et pour demain être enfin victorieux !

Union Pour le Communisme sites.google.com/site/unionpourlecommunisme upcommunisme@no-log.org

Initiative Communiste Ouvrière communisme-ouvrier.info— 06 17 56 01 74 contact@communisme-ouvrier.info

jeudi 28 octobre 2010

Allemagne : débrayages des cheminots sur fond de conflit salarial


En Allemagne, les cheminots font monter la pression sur fond de revendications salariales. Selon les syndicats GDBA et Transnet, 1700 personnes ont mené des grèves d’avertissement ce mardi dans tout le pays. Le trafic ferroviaire régionale a été fortement perturbée. Les grévistes, qui ont commencé leur mouvement dans la nuit, dénoncent les inégalités salariales entre compagnies privées et publique.

“Nous faisons grève pour obtenir un accord sur les salaires pour tout le secteur, a expliqué un syndicaliste. L’objectif, c’est que les salariés du rail aient le même niveau de revenus, que cette concurrence qui affecte la vie de nos collègues cesse. Nous voulons une concurrence loyale.”

Les compagnies privées paient des salaires plus bas à leurs cheminots que ceux de la compagnie publique Deutsche Bahn qui n’a pas apprécié les débrayages.
“La Deutsche Bahn considère que ces grèves sont inappropriées. Tel que nous le comprenons, elles s’adressent à nos concurrents qui, jusqu‘à présent n’ont fait que des propositions insuffisantes”, a déclaré le directeur du personnel de la compagnie, Ulrich Weber.
Cependant, selon les syndicats, la Deutsche Bahn profiterait du système via des filiales à bas salaires. Des négociations vont reprendre vendredi. Aucun autre mouvement de grève n’est prévu d’ici là.

samedi 23 octobre 2010

Gauche Marxiste : prochaines activités (mise à jour : Vosstanie.org rejoint la Gauche Marxiste)

Le réseau Gauche Marxiste sera bientôt doté d'un site internet grâce auquel vous serez informés de ses activités et de ses bases théoriques. A cette occasion une élaboration des positions théoriques de la Gauche Marxiste est en cours.

Mise à jour :
Vosstanie.org rejoint le réseau Gauche Marxiste.

contact :gauchemarxiste (at)yahoo.fr

http://vosstanie.blogspot.com/2010/10/gauche-marxiste-prochaines-activites.html

contact :
gauchemarxiste
@yahoo.fr

L'usine Babcock Wanson en grève

Débuté lundi le mouvement promet de continuer si les revendications (salaires, embauches…) ne sont pas satisfaites.

L'usine qui fabrique des chaudières industrielles est en grève reconductible

Depuis lundi, l'usine Babcock Wanson connaît un mouvement de grève reconductible. Augmentation de salaires, embauche dans les services où le surcroît de travail est chronique… Selon les syndicats, le mouvement est suivi par 15 % des effectifs. 5 % selon la direction. L'entreprise compte 320 personnes dont près de 150 sur le site néracais.

« Le mouvement va aller en s'intensifiant », estiment les syndicats. Dès ce matin, les grévistes seront présents sur le marché pour organiser une collecte « pour une solidarité financière afin de permettre aux grévistes de durer le temps nécessaire ».

« Nous ne négocierons pas sous la pression d'une grève », assure pour sa part Didier Visseaux, directeur des ressources humaines de Babcock Wanson. Ce dernier affirme n'avoir jamais été contacté par les syndicats. Comme toutes les entreprises, Babcock Wanson est touchée par la crise « avec 30 % d'heures productives en moins par rapport à 2008 ». Tous les grévistes ont reçu une lettre « faisant des avancées sur les revendications : nous avons répondu à 50 % des questions ». Le responsable est prêt à recevoir cette semaine une délégation de trois personnes « si les grévistes reprennent le travail ».

Selon les syndicats, ce n'est pas prêt d'arriver. Mercredi, veille de la prochaine journée de grève et de manifestation nationale, une journée d'action est organisée sur le site de l'usine. Et à 12 h 15, sous la halle de la place du foirail, un repas de solidarité est proposé. Les recettes seront elles aussi versées aux grévistes.

Sud Ouest

Les "socialistes" brisent la grève

Gauche Marxiste - Derrière les beaux discours politicards au niveau national (auxquels personne ne croit pourtant), la pègre rose de la sociale-démocratie marseillaise s'emploie à briser les grèves ouvrières en multipliant les appels à l'intervention policière. Les travailleurs reconnaîtront leurs ennemis une fois de plus, de la bourgeoisie politicienne à la caste des bureaucrates syndicaux.

Le président PS de la communauté urbaine de Marseille a demandé à la préfecture le déblocage du centre de déchets de la ville. Une décision surprenante mais justifiée par des raisons sanitaires.Quand le gouvernement envoie les forces de l'ordre débloquer les dépôts de carburant et les raffineries, le PS crie au scandale.

Aussi, lorsque le président socialiste de la communauté urbaine de Marseille, Eugène Caselli, demande ce vendredi au préfet de région d'ordonner le déblocage et la reprise du travail dans deux centres de transfert des ordures ménagères de la ville, il y a de quoi s'étonner.

8000 tonnes de déchets dans les rues

Pas pour l'intéressé, qui invoque des raisons sanitaires. Dans un communiqué, la communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM) précise que la décision d'Eugène Caselli de demander la réquisition "a été rendue nécessaire par l'état sanitaire de plus en plus préoccupant des rues de Marseille après 12 jours de grève, et à la veille d'un week-end qui s'annonce pluvieux, ce qui pourrait encore aggraver la situation".

"Ce fut une décision difficile à prendre", précise l'agglomération à LEXPRESS.fr. Pour celle-ci, il a fallu trouver "un point d'équilibre entre le combat national contre la réforme des retraites et la responsabilité de l'élu. "Les conséquences d'une grève longue ne doivent pas mettre en péril l'hygiène publique, la santé et la sécurité des concitoyens", détaille-t-on.

Ce mercredi, le préfet avait déjà pris des mesures en réquisitionnant du personnel de la sécurité civile pour évacuer les déchets de la voie publique.

Les deux centres situés aux Aygalades et à Bonnefoy sont occupés depuis lundi pour l'un, mercredi pour l'autre, par des agents territoriaux en grève à l'appel de l'intersyndicale CGT, CFDT, SDU 13, FSU, UNSA.

Près de 8000 tonnes d'ordures s'entassent depuis sur les trottoirs de Marseille et des villes limitrophes, membres de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole.

L'express.fr

vendredi 22 octobre 2010

Des salariés de Filtrauto ont bloqué leur usine à Argentan

Filtrauto, qui fait partie du groupe italien Sogefi, produit des filtres à gasoil, des filtres à huile et des filtres à air.

Une partie des 80 salariés de Filtrauto Argentan a bloqué l’accès à leur entreprise, ce matin, cessant le travail à la production et dans les bureaux. Ils manifestaient ainsi leur solidarité avec leurs 62 collègues du site de Louvigné-de-Bais (Ille-et-Vilaine) menacés par un plan de suppression d’emplois. La totalité de l’équipe du matin a cessé la production, empêchant toute livraison de pièce. Une opération « usine morte » qui a concerné entre 30 et 35 salariés.

Jeudi, c’est l’entreprise Magneti-Marelli (autre équipementier automobile à Argentan) qui a connu un mouvement social, avec comme enjeu une revalorisation de la grille des salaires. Le mouvement a duré 24 heures.

jeudi 21 octobre 2010

Encore un accident mortel à l'aciérie de la peur de Bonnières-sur-Seine


L’aciérie Iton-Seine de Bonnières-sur-Seine est à l’arrêt, probablement jusqu’à lundi. Les 80 employés de ce site, spécialisé dans la fabrication de ronds à béton, sont encore sous le choc après la de l’un des leurs, décédé mardi après-midi en manœuvrant près d’un des fours.

Vers 15 h 50, Clément, 21 ans, devait changer le carreau d’une caméra d’un des fours en passant entre deux portes coulissantes. Mais il s’est retrouvé piégé, coincé par une énorme porte pesant plusieurs tonnes. « Elle s’est refermée en quatre secondes, souligne une source proche de l’affaire. Il n’avait aucune chance de survivre. »
Les gendarmes de Mantes-la-Jolie sont chargés de l’enquête. Depuis mardi soir, ils ont posé des scellés pour empêcher l’accès à l’atelier. Les enquêteurs devront déterminer si la direction est fautive ou si Clément a commis une erreur. Mais le passé d’Iton-Seine, longtemps connu sous le nom d’« aciérie de la peur », ne plaide pas en sa faveur.
La société a déjà été condamnée trois fois par le tribunal correctionnel pour des homicides ou des blessures involontaires. Le jugement d’une quatrième affaire, qui a été plaidée le 11 octobre, doit tomber dans les prochains jours. « La société se targue d’avoir fait de nombreux efforts pour améliorer la sécurité, commente une source proche du dossier. Mais il y a encore du chemin à faire. Il n’y existe pas de procédure totalement sécurisée pour exécuter le travail que ce jeune homme devait effectuer. C’est inadmissible. »
Remonté, Manuel Lopez, le représentant de la au comité du groupe Riva , n’exclut pas de lancer une nouvelle procédure à l’encontre de l’entreprise pour « atteinte à l’intégrité physique et morale ». « Ce jeune venait juste d’être embauché et il était trop inexpérimenté pour intervenir seul sur ce type de manipulation », conclut le représentant.

(...)

Le Parisien

A lire également sur l'historique de l'usine :

L’aciérie de Bonnières jugée pour homicide involontaire (Le Courrier de Mantes du 09 mars 2005 )

Ardèche : les ouvriers du textile en grève soutenus par les enseignants


Ces dernières 24 heures ont redonné le sourire aux employés de l'entreprise textile de Payen, en grève depuis trois semaines contre un plan social. Après avoir appris hier soir qu'il n'y aurait aucun licenciement, les salariés ont reçu ce matin la visite du personnel de six établissements scolaires voisins. Les enseignants accompagnés de représentants syndicaux sont venus solennellement leur remettre les fruits d'une collecte menée à leur intention. Vers 11h00, devant l'usine de Saint-Julien-en-Saint-Alban, deux chèques ont été remis aux grévistes, l'un de 808 euros et l'autre de 1500 euros.

"Nous avons voté la collecte, il y a 8 jours, lors d'une Assemblée générale dans notre collège," explique Frédéric Gobert, professeur de Français au collège Bernard de Ventadour à Privas. "Il s'agissait de manifester concrètement notre soutien aux grévistes. Les entreprises textiles comme celle de Payen font vivre la vallée. Nous voulions les aider à sauver cette usine et perpétuer la tradition industrielle locale. Grâce au bouche-à-oreille, le mouvement s'est ensuite étendu à d'autres établissements."

"Lors de la remise des chèques, continue Frédéric Gobert, les salariés de Payen nous ont chaleureusement remercié et ont apporté leur soutien aux professeurs en grève contre la réforme des retraites qui étaient nombreux dans le cortège. "

Le Parisien

La grève chez Système U s'étend aux entreprises voisines


Opération escargot dans la région d'Angers entre Trélazé et l’incinérateur de la Roseraie : depuis ce matin, les quatre carrefours d’accès à la zone industrielle de l’Aubinière, à Trélazé, au sud d'Angers, sont bloqués. Les manifestants vont maintenant partir pour une opération escargot vers l’incinérateur de la Roseraie, à Angers. Le conflit a commencé hier. Des employés de Système U se sont mis en grève. Un délégué syndical a été prié de partir, par sa direction. Aujourd’hui, par solidarité, d’autres entreprises de la zone de l’Aubinière se sont eux aussi mis en grève et ont décidé de bloquer la zone.

Ouest France

Wattrelos : les salariés mécontents de la DIAM perturbent l'activité de La Redoute


Vendredi, les salariés de La Redoute travaillant à la DIAM, l'entité tourquennoise chargée du routage pour l'enseigne de vente à distance, devraient commencer à recevoir les courriers leur signifiant leur transfert vers ce qui sera une entreprise à part entière.

Un projet, évoqué depuis plusieurs semaines au sein de La Redoute, et qui fait face à un refus catégorique de l'intersyndicale. Les organisations appelaient ce matin les employés à "monter d'un cran" dans la mobilisation. Ils ont investi le centre industriel de la Partinoire, à Wattrelos, et entendaient perturber l'activité.

La Voix Eco

Les cimenteries Lafarge sont en grève


Les cimenteries Lafarge sont en grève depuis mardi. À 4 heures du matin, les piquets de grève étaient installés devant l'entrée de la centrale de Boussens. « Les conditions de travail étant en train de décliner face à d'éventuelles restructurations de l'entreprise, mettant en danger l'emploi du personnel et des ouvriers, explique Sylvain Moréno, délégué syndical central de la CGT. Notre action s'oppose aux réformes des retraites qui sont une atteinte portée à la dignité des travailleurs. Nous manifestons donc en bloquant l'accès de l'usine, empêchant les convois d'entrer. Cinq usines sur dix sont en grève, c'est donc un franc succès. »

mercredi 20 octobre 2010

Intermarché : 90 manifestants maintiennent la pression le dimanche - La Mézière



Comme chaque dimanche matin depuis la mi-septembre, les manifestants sont revenus hier devant Intermarché, appelant la clientèle à être solidaire des employés : « Tout de même, entre 9 h le lundi et 20 h le samedi, il y a le temps de faire ses courses !, s'exclame un riverain. Le dimanche, chacun doit pouvoir rester en famille. Et pour le dépannage, il y a les petits commerces ».

Le commerce de proximité, c'est le souci des élus locaux qui se joignent régulièrement à la manifestation. « Nous, les petites communes, déclare Pascal Reinaud, adjoint au maire à Melesse, nous engageons des frais pour soutenir les commerces dans les centres bourgs. Une charte a été signée au niveau du pays de Rennes, c'est décevant qu'elle ne soit pas respectée. »

Parmi la petite centaine de manifestants hier, les salariés de la grande distribution sont les plus nombreux. Et les plus inquiets. Ils redoutent que leurs patrons décident aussi d'ouvrir le dimanche. « Nous sommes à un tournant, Laurence Bruneau, déléguée CGT au siège de Carrefour market, veut-on la libéralisation à tout prix, ou dit-on que les gens doivent avoir un moment à eux, pour se retrouver en famille ? » Autre élue CGT, mais dans le Carrefour market de Betton, Christiane Ramirez revendique d'être « une citoyenne à part entière. Je veux mes dimanches et mes jours fériés. Pas question d'être le larbin des autres ! »

Dans le magasin déserté en fin de matinée, le directeur Cédric Ducable souligne sa légitimité : « J'ouvre le dimanche matin comme la loi m'y autorise, et dans le respect du Code du travail. » Aucun des 22 employés du magasin ne travaille le dimanche, assure-t-il, les caisses étant tenues par « des étudiantes, exclusivement, depuis la rentrée ».

Quant à la charte d'urbanisme commercial, Cédric Ducable ne s'en sent pas redevable puisqu'il ne l'a pas signée. Il remarque qu'il n'est pas « le seul magasin ouvert dans les environs le dimanche matin ». Il dénonce la pression des manifestations qui constituent « une entrave à la liberté du commerce ».

Ouest-France

mardi 19 octobre 2010

Soutenir les raffineries en lutte !


Les raffineries occupent aujourd’hui un rôle particulier dans la lutte pour défendre les retraites. Bien que l’intersyndicale joue toujours, malgré tout, un rôle dirigeant en fixant le calendrier des journées d’actions, les ouvriers des douze raffineries françaises ont pris une place essentielle. Ils forment aujourd’hui le fer de lance du mouvement. C’est le secteur dont on parle, qui focalise toutes les attentions, dont tout le monde espère qu’il va tenir. Il y a plusieurs raisons à cela. Les ouvriers disposent d’un puissant pouvoir de blocage : un responsable estimait que 30 ouvriers en grève à Marseille avaient le pouvoir de bloquer 40% de la production française, donc de rendre possible la paralysie du pays par rupture des stocks d’essence. C’est la meilleure illustration que l’on puisse donner de la puissance de la classe ouvrière dans le capitalisme, un véritable résumé de l’analyse marxiste du capital.

Tous les travailleurs impliqués dans le mouvement de grève, et mêmes celles et ceux qui ne le peuvent pas, savent qu’il existe des secteurs stratégiques, qui ont la capacité de mettre le gouvernement à genoux, de provoquer des dégâts économiques énormes et de provoquer une crise politique au sommet de l’état. C’est pourquoi, à la base, les appels se multiplient en faveur d’une solidarité organisée avec les grévistes des raffineries. Elle a l’avantage d’être possible, car ils sont peu nombreux à l’échelle nationale, contrairement à des secteurs tout aussi stratégiques, mais très nombreux comme les cheminots ou les routiers.

Bien sûr, il ne faut pas se contenter de ça, faire « grève par délégation », en confiant le mouvement aux seuls ouvriers des raffineries. Pour tenir, ils ont besoin de sentir qu’ils ne sont pas isolés, qu’il y a des grèves partout autour d’eux et qu’ils ne sont pas seuls. Ils l’ont affirmé à plusieurs reprises, et les cheminots aussi. Le premier soutien, c’est donc de faire grève dans sa boite, d’organiser la grève, de mobiliser les collègues. Mais, pour toutes celles et ceux qui n’ont pas de boulot ; qui subissent une telle pression du patron et des chefs qu’ils ne peuvent pas faire grève ; qui bossent dans des boites où personne ne fait grève, où seuls bougent quelques syndicalistes les jours de manif ; pour tous ceux-là, la question de savoir comment soutenir au mieux le mouvement, se pose différemment. Et puis, nous savon s bien que si les raffineries lâchent, ce sera un sale coup pour le moral, que ça risque d’être dur de continuer. Voilà pourquoi il est important de les soutenir.

Localement, quand on habite pas trop loin d’une raffinerie, soutenir les grévistes, c’est aller les voir régulièrement ; organiser des collectes, en commençant par les syndicats, qui ont souvent du fric qu’ils peuvent employer pour ça ; participer aux actions qu’ils organisent ; et surtout, voir avec eux comment organiser la défense des sites face aux flics. Ca, c’est une question qui risque de se poser de manière chaque jour plus cruciale et qu’il faut prendre de manière très sérieuse. Le gouvernement Sarkozy menace de débloquer les dépôts et de condamner à 5 ans de prison ceux qui s’y opposent. C’est dire à quel point la défense des sites est cruciale et nécessite une solidarité active, organisée de manière très concrète.

Quand on habite plus loin, c’est la solidarité financière qui prime. On peut envoyer de l’argent, bien sûr, mais le premier geste, c’est de convaincre les sections syndicales, les associations qui ont de l’argent de côté que c’est le moment de s’en servir. Souvent, ils peuvent envoyer d’un seul coup des sommes bien plus importantes que ce que l’on peut collecter ou envoyer seul dans son coin. C’est rapide, simple, efficace et ça sert utilement le mouvement. On sait que de grands élans de générosité peuvent surgir quand il y a des catastrophes naturelles. Nous faisons face à une catastrophe sociale, le capitalisme, et nous devons organiser la solidarité avec les secteurs qui rendent la lutte plus forte.

Pour soutenir la raffinerie de Donges (Loire Atlantique) « CGT RAFFINERIE DE DONGES – action retraite » CGT 4 rue marceau 44600 Saint-Nazaire

Pour soutenir la raffinerie de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) UL CGT Martigues, maison des syndicats, allée Benoît Frachon, 13500 MARTIGUES.

Pour soutenir la Raffinerie de Flandres

« SUD Chimie Dunkerque », SUD Chimie C/O Solidaires 5962 , 84 rue de Cambrai 59000 Lille

La liste sera complétée au fur et à mesure des infos sur les autres raffineries.

Grève Générale :

http://engreve.wordpress.com/

Initiative Communiste Ouvrière

http://communisme-ouvrier.info/

Des marins en grève pour salaires impayés à Saint-Malo

Les 14 marins du Hilde-G se sont mis en grève pour salaires impayés. Ils refusent de décharger leur cargaison. Le client qui a acheté la marchandise les a assignés au tribunal de commerce, hier.

Le cargo Hilde-G est arrivé au port, il y a une semaine, pour livrer 3 950 tonnes de phosphate d'ammonium. Mais après avoir commencé le déchargement du navire, les 14 marins à bord (dix Géorgiens, trois Ukrainiens et un Azerbaïdjanais) se sont mis en grève, jeudi. Ils refusent de décharger les 1 200 tonnes restantes.

« Ils ont 112 000 € de salaires impayés, explique Geoffroy Lamade, représentant de la fédération internationale des ouvriers du transport (ITF). Ils ont déjà fait grève en Turquie pour la même raison, avant d'arriver à Saint-Malo. »

Hier, la société Arimex, qui a acheté la marchandise pour 1,65 million d'euros, a assigné les marins au tribunal de commerce de Saint-Malo. « Mon client n'a rien à voir dans le litige qui oppose les marins à leur armateur (Amiral trading), a plaidé Maître Bouillaut, représentant la société Arimex, basée à Paris. Chaque seconde qui passe lui fait subir un préjudice plus grand. Avec cette marchandise bloquée, derrière, ce sont des chaînes de travail qui ne peuvent pas être lancées. »

10 000 € par heure de retard

Selon le représentant d'ITF, les marins « ne refusent pas d'ouvrir les cales mais ils refusent de travailler ». « Si vous voulez le faire, il va falloir trouver quelqu'un d'autre ». « Si on stoppe la grève, on n'est pas sûrs de pouvoir sauver notre argent », ajoute le capitaine du navire, Volodymyr Gryn.

De son côté, l'avocat de la société Arimex a demandé une astreinte de 10 000 € par heure de retard, ainsi que la condamnation du capitaine et de l'équipage à payer 30 000 € au titre de la procédure civile.

Le tribunal de commerce s'est donné une journée pour statuer. Il rendra son verdict, aujourd'hui. Mais même si la marchandise est déchargée, le cargo battant pavillon des Comores ne pourra pas quitter le port.

Il fait, en effet, l'objet d'une saisie conservatoire depuis jeudi. « Il a été saisi par une compagnie de Dubaï qui agit pour le compte d'Arcelor Mital, affirme François Caillou, représentant d'ITF. Le différend commercial s'élève à 1,2 million d'euros. Tant qu'il ne sera pas réglé, il restera bloqué. »

Enfin, le navire a été bloqué par le centre de sécurité des navires du port. Celui-ci a relevé « une vingtaine de déficiences ». Certains problèmes techniques ont déjà été réglés. « Les autres peuvent être faits facilement sur place ». L'armateur devra également renouveler certains de ses certificats pour que sa situation soit à jour.

Ouest-France

lundi 18 octobre 2010

« Cancer du bitume » : les patrons accusés d'empoisonner les ouvriers

Trois familles d'ouvriers morts, dont un en Franche-Comté et un dans l'Ain, portent plainte pour « empoisonnement » contre les employeurs. Les procureurs de Besançon et de Bourg-en-Bresse viennent d'être saisis

Des employeurs qui « empoisonnent » une partie de leurs salariés, un crime passible de la cour d'assises ? L'accusation est hardie. Mais Jean-Jacques Rinck n'en démord pas. Dans son bureau près de la place Bellecour à Lyon, l'avocat reçoit au milieu de piles de dossiers. Il a les traits tirés de ceux qui ont travaillé des nuits entières depuis des mois.

Des témoignages, de la documentation scientifique, l'appui de médecins prestigieux comme le Professeur Thomas, il a fourbi ses armes pour mener un combat qui paraît d'emblée disproportionné : ses adversaires sont les multinationales du BTP et indirectement celles de la pétrochimie !

L'affaire ressemble de très près à deux scandales retentissants du domaine de la santé, ceux de l'amiante et du sang contaminé. Comme dans le premier cas, les victimes sont des ouvriers, et même souvent des étrangers, ce qui peut expliquer la passivité des autorités sanitaires.

Comme dans le deuxième cas, l'accusation est grave, « l'empoisonnement », et les ingrédients sont les mêmes : négligence coupable mâtinée de recherche du profit immédiat.

Me Rinck mène depuis deux ans le combat aux côtés de la famille de José Serrano. Cet ouvrier portugais a travaillé comme conducteur d'engin ou épandeur de bitume pendant vingt ans pour la société Eurovia de Bourg-en-Bresse. Le soir, il rentrait « le visage et les bras noirs comme un mineur ». En 2008, il a été emporté par une tumeur cancéreuse au visage, après des souffrances atroces. Deux autres familles de victimes viennent de rejoindre le combat de sa veuve et de ses enfants, celles de Jacky Charron, décédé d'une leucémie en mai 2000, et de Georges Mathie, mort en 2008 d'un cancer de la bouche. Trois plaintes pour « crime d'empoisonnement » contre leurs employeurs, Eurovia, Jean Lefèvre et la DDE du Doubs, viennent ainsi d'atterrir sur le bureau des procureurs de Bourg-en-Bresse, Orléans et Besançon.

Avec une chance d'aboutir ? Au pire, l'avocat lyonnais envisage une requalification en « administration de substances nuisibles ». Pour lui, les faits sont là : « Le mobile, c'est l'enrichissement des dirigeants des entreprises du BTP. Le poison, c'est le bitume, notamment les résidus du raffinage du pétrole et les Hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) utilisés comme fluidifiants. Ils sont hautement toxiques et cancérigènes, s'indigne Jean-Jacques Rinck. Depuis le XVIIIe siècle, avec les études sur les ramoneurs de Londres, on connaît le danger. Il y a quantité d'articles scientifiques ou de témoignages de médecins du travail, même ceux qui sont payés par les employeurs mis en cause. Les employeurs savent qu'ils utilisent un poison, potentiellement mortel, mais ils le cachent aux ouvriers et aux syndicats. Aucune précaution n'est prise et ce n'est pas à la solidarité nationale de supporter les fautes des industriels. »

Frédéric Boudouresque

En mai, la société Eurovia condamnée pour « faute inexcusable »

Le 10 mai dernier, le Tribunal des affaires de sécurité sociale (Tass) de Bourg-en-Bresse a rendu une première décision dans l'affaire du « cancer du bitume ».

La famille de José Francisco Andrade Serrano, décédé en 2008, avait obtenu gain de cause. La justice reconnaissait pour la première fois la « faute inexcusable » d'un employeur, la société Eurovia, une filiale d'un géant des travaux publics, le groupe Vinci.

Une décision frappée immédiatement d'appel. Un nouveau procès aura donc lieu à Lyon au début de l'année prochaine.

Le Tass avait en partie tenu compte des arguments de l'employeur de José Serrano, en invoquant le risque conjugué des UV et des inhalations de fumées de bitume dans les causes de son décès.

Le Progrès

La Réunion : le Port Est bloqué par les dockers en conflit contre les cadres

La zone portuaire du Port Est est de nouveau bloquée depuis 6h ce matin par les dockers qui ont répondu à l'appel de la Fédération CGTR Ports et Docks. Déjà en grève il y a une semaine en soutien aux mouvements nationaux, le blocage de ce matin répond à un autre motif lancinant. Depuis quelques mois, la CGTR constate une dégradation des relations avec la direction.


Les dockers du Port Est bloquent l'entrée de la zone portuaire depuis ce matin. Aucun chargement ne peut entrer ou sortir de l'enclos de la zone.

Joint ce matin, Danio Ricquebourg, secrétaire général adjoint de la CGTR des Ports et docks, évoque une mésentente permanente avec les cadres supérieurs du Port Est.

Selon lui, les dockers subissent des pressions depuis quelques mois, mais surtout depuis le dernier débrayage en date du 12 octobre. "Ils ont une attitude qui consiste à dénigrer le travail des réunionnais. Zot lé en haut c'est pourquoi zot i abuse sur les dockers. Nous refusons ce mépris permanent des cadres métropolitains vis-à-vis des travailleurs du Port", insiste Danio Ricquebourg.

Selon lui, la grève du 12 octobre dernier a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase et a rendu les rapports "invivables".

Alors que la direction tente de se raviser selon le syndicaliste "en faisant amende honorable", l'avis de grève est pour l'instant maintenu pour une durée illimitée et doit être suivi de la journée nationale de grève prévue demain mardi. Une cause en chassant une autre, celle de demain concernera bien celle des retraites.

Zinfos974

dimanche 17 octobre 2010

Renversons le capitalisme !

Offrons une retraite dorée à Thibault, Bettencourt, Sarkhozy, Strauss-Kahn et Cohn Bendit : renversons le capitalisme !

Des bagnes de l'affairisme sauvage à la chinoise aux collines d'ordures de Manille ; du nuage de cendre du 11 septembre aux nuages de pétrole du golfe du Mexique ou de Guinée ; des paysans indiens ruinés par les multinationales qui se suicident au Round Up aux défenestrés de France Télécom… partout c'est la même impasse capitaliste, partout ce système dévore la Terre et les Hommes !

Les temps maudits sont devant nous. La crise qui a débordé en 2007 (elle avait commencé 40 ans auparavant) rebondit fortement en Europe car rien n’a été réglé. On soigne le mal par le mal : pour apurer une crise du crédit, on a injecté encore plus de liquidités ! Malgré les discours moralisateurs et triomphalistes du G20, on s’est contenté de repousser le krach devant nous. Et les spéculateurs ne font que leur job : faire fructifier le pognon, permettant ainsi que ce système continue de fonctionner en « rapportant le plus de fric possible, le plus vite possible, par tous les moyens possibles. » (dixit Jérôme Kerviel).

Et, après nous avoir « convaincu » que c'était la faute aux traders fous, aux spéculateurs cupides, aux Grecs indolents, la bourgeoisie nous présente aujourd'hui une potion amaigrissante en vue de perpétuer… ses privilèges. Cette classe de parasites, de culs bien au chaud, et sa cour de bureaucrates syndicaux et politiques, nous propose sa diète pour éponger sa dette. Partout on comprime, sabre, hache, extermine les dépenses publiques… mais on arrive quand même à trouver un peu de pognon pour Christine Boutin !

On nous demande encore une fois d'être bêtes et disciplinés, obéissants et résignés, de nous agenouiller devant l'État et « ses réformistes de tous poils » pour nous laisser tondre, pour regonfler ainsi la croissance capitaliste… et leurs profits.

Ces requins, ces sangsues et leurs crabes réformistes nous proposent leur avenir de petits boulots (le retraité pour combler sa pension, le jeune parce que son horizon est bouché), une vie de funambule, une précarité exacerbée où nous essaierons, chacun dans notre coin, de subsister avec force cachets, mendicité, prison (...)

N'ATTENDONS PAS, FAISONS TOUT NOUS-MEMES !

Les bonzes syndicaux ne nous aiderons pas, nous n'avons plus le choix que d’essayer d’y arriver par en bas. Ne pas rester isolé, tisser un réseau, fusionner avec d'autres grévistes, s’organiser, se battre tous ensemble. Pour ne plus dépendre des syndicats et de leur « journées » d'inaction !

Pour en finir avec la soumission et la désespérance, empoignons vraiment les armes de la lutte de classe. Il faut construire des organisations territoriales, conçues et soudées à la base, de lutte sociale et politique (AG, comités de lutte et de quartier…), dans lesquelles les larbins réformistes ne pourront plus déployer leurs talents de bateleurs électoralistes.

Plus d'illusions. Dans une crise aussi violente, qui nous menace tous, il faut préparer une offensive de grande ampleur, développer une solidarité et une conscience internationales. Se battre pied à pied contre l'arrogance et la brutalité capitaliste, c'est porter en germe une transformation révolutionnaire du monde, d'un monde meilleur.

« L'ÉMANCIPATION DE LA CLASSE OUVRIÈRE DOIT ÊTRE L'ŒUVRE DES TRAVAILLEURS EUX-MÊMES ! »

(Statuts de l'Association Internationale des Travailleurs, 1864)

TUMULTO ! (tumulto.org — contact@tumulto.org — 24/06/2010)

Textes et presse du mouvement ouvrier : collectif-smolny.org — ibrp.org — internationalism.org internationalist-perspective.org — leftcommunism.org — marxists.org — pcint.org — sinistra.net