samedi 4 décembre 2010

Vers un retour de la grève sauvage ? Crise majeure en Espagne

Gauche Marxiste - Encore une fois un Parti socialiste (ici en Espagne) montre sa vraie nature : une pègre sociale-démocrate aux ordres de la bourgeoisie prête à réutiliser les méthodes fascistes du passé contre les travailleurs en lutte. Partout ces ennemis de la classe ouvrière doivent être démasqués, en Espagne, au Portugal, en France, ... les travailleurs doivent mener leurs combats en ayant conscience de ne pouvoir compter que sur leur propre auto-organisation. C'est ce que ce retour de la "grève sauvage" (qui en annonce d'autres en Europe) nous montre : face à l'illusion sociale-démocrate et aux lourdeurs des bureaucraties syndicales, les salariés doivent prendre en main leurs luttes, au risque de la "légalité" bourgeoise ...

Le gouvernement espagnol a déclaré samedi "l'état d'alerte" en réponse à la grève sauvage des contrôleurs aériens qui paralyse le trafic depuis vendredi et a plongé le pays dans une crise majeure.



C'est la première fois que le gouvernement prend une telle mesure depuis la mort du général Franco* en 1975.

En vertu de ce décret, les contrôleurs aériens pourront être mobilisés et les grévistes seront passibles de sanction pénales.

Cette décision signifie "que les contrôleurs sont convoqués à leur poste de travail et dans le cas contraire, ils seraient en situation de délit de désobéissance prévu par le code pénal militaire", a expliqué le ministre de l'Intérieur Alfredo Perez Rubalcaba après une réunion de crise du Conseil des ministres.

Le gouvernement avait décidé vendredi soir de confier la gestion du trafic aérien à l'armée, en réponse à la grève sauvage des contrôleurs déclenchée pour un litige sur le temps de travail, qui a pris le pays par surprise au départ d'un long weekend de cinq jours.

Des milliers de passagers ont passé la nuit dans les aéroports, comme celui de Madrid où seuls quelques vols transatlantiques ont pu atterrir.

L'espace aérien devait rester fermé officiellement samedi jusqu'à 19H00 (18H00 GMT), mais les grandes compagnies internationales, dont Iberia, Air France et KLM ont d'ores et déjà annulé tous leurs vols jusqu'à dimanche.

Avec cette grève, le gouvernement socialiste se trouve brutalement confronté à un conflit social majeur au moment où, sous la pression des marchés, il vient d'annoncer une nouvelle série de mesures de lutte contre la crise.

Le gouvernement avait dénoncé en termes très durs un "chantage" exercé contre les passagers et M. Rubalcaba avait évoqué de possibles peines de prison contre les grévistes.

Pourtant, malgré l'annonce vendredi que l'armée serait chargée d'assurer le contrôle aérien, ce dispositif n'était toujours pas effectif samedi, pour des raisons qui n'ont pas été expliquées.

(...)

Les contrôleurs ont abandonné leurs postes de travail en fin d'après-midi pour protester contre une mesure adoptée peu avant en Conseil des ministres, plafonnant à 1.670 heures par an leur temps de travail.

Cette mesure faisait partie du dispositif de privatisation partielle de l'Aena, à hauteur de 49%, adopté quelques heures plus tôt par le gouvernement.

"Le manque de personnel que nous avons toujours dénoncé est évident", avait déclaré le porte-parole du syndicat des contrôleurs, David Zamit, en expliquant que le plafonnement du temps de travail empêchait par exemple les contrôleurs de prendre leurs congés de paternité ou de maladie sur leurs heures de travail.

"Nous avons atteint notre limite mentalement avec ce nouveau décret qui nous oblige à travailler davantage d'heures", a expliqué un autre porte-parole, Jorge Ontiveros.

"Nous avons pris cette décision individuellement, qui s'est ensuite propagée à des collègues. Dans ces conditions, nous ne pouvons pas continuer à contrôler les avions", a-t-il dit en estimant que les conditions n'étaient pas réunies pour assurer la sécurité aérienne.

L'Express

* Dictateur fasciste au pouvoir en espagne depuis 1936 jusqu'à la fin des années 70 [Ndtm]

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire