mercredi 20 octobre 2010

Intermarché : 90 manifestants maintiennent la pression le dimanche - La Mézière



Comme chaque dimanche matin depuis la mi-septembre, les manifestants sont revenus hier devant Intermarché, appelant la clientèle à être solidaire des employés : « Tout de même, entre 9 h le lundi et 20 h le samedi, il y a le temps de faire ses courses !, s'exclame un riverain. Le dimanche, chacun doit pouvoir rester en famille. Et pour le dépannage, il y a les petits commerces ».

Le commerce de proximité, c'est le souci des élus locaux qui se joignent régulièrement à la manifestation. « Nous, les petites communes, déclare Pascal Reinaud, adjoint au maire à Melesse, nous engageons des frais pour soutenir les commerces dans les centres bourgs. Une charte a été signée au niveau du pays de Rennes, c'est décevant qu'elle ne soit pas respectée. »

Parmi la petite centaine de manifestants hier, les salariés de la grande distribution sont les plus nombreux. Et les plus inquiets. Ils redoutent que leurs patrons décident aussi d'ouvrir le dimanche. « Nous sommes à un tournant, Laurence Bruneau, déléguée CGT au siège de Carrefour market, veut-on la libéralisation à tout prix, ou dit-on que les gens doivent avoir un moment à eux, pour se retrouver en famille ? » Autre élue CGT, mais dans le Carrefour market de Betton, Christiane Ramirez revendique d'être « une citoyenne à part entière. Je veux mes dimanches et mes jours fériés. Pas question d'être le larbin des autres ! »

Dans le magasin déserté en fin de matinée, le directeur Cédric Ducable souligne sa légitimité : « J'ouvre le dimanche matin comme la loi m'y autorise, et dans le respect du Code du travail. » Aucun des 22 employés du magasin ne travaille le dimanche, assure-t-il, les caisses étant tenues par « des étudiantes, exclusivement, depuis la rentrée ».

Quant à la charte d'urbanisme commercial, Cédric Ducable ne s'en sent pas redevable puisqu'il ne l'a pas signée. Il remarque qu'il n'est pas « le seul magasin ouvert dans les environs le dimanche matin ». Il dénonce la pression des manifestations qui constituent « une entrave à la liberté du commerce ».

Ouest-France

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