dimanche 3 octobre 2010

Le centre commercial Carrefour Wasquehal bloqué par les grévistes

Du rarement vu sur le parking du centre commercial Carrefour, à Wasquehal, hier matin. ...

Les clients étaient habitués, le samedi, à quelques bouchons dus à la fréquentation de l'hypermarché. Mais pas à se voir interdire l'entrée...

Des dizaines de salariés de Carrefour en grève, à l'appel de l'intersyndicale CFDT-FO, ont en effet bloqué les entrées du grand parking, à l'aide notamment des chariots. Sur place, en milieu de matinée, les voitures réussissaient parfois à passer au compte-gouttes pour pouvoir se garer et accéder à la galerie marchande, mais la plupart des clients devaient rebrousser chemin.

Les syndicats ont voulu dénoncer entre autres des réorganisations internes et suppressions de postes qui pourraient survenir, notamment dans le cadre du projet-concept « Carrefour Planet », pour le moment toujours officieux pour le grand public, mais pour lequel le magasin de Wasquehal pourrait être site-pilote.

Pour Louisa Kadri, déléguée CFDT, « ce samedi, c'est une journée du ras-le-bol ! Les arrêts maladie ne sont pas remplacés, on met toujours plus de pression sur les employés, on n'a pas assez de bras, alors qu'il y a un surcroît de travail. » Hatice Okay, déléguée FO et secrétaire du comité d'entreprise, dénonce pêle-mêle « des réorganisations qui n'ont même pas été présentées en comité central d'entreprise ; des pressions avec l'arrivée d'un nouvel outil informatique ; les méthodes de management ; la suppression du service décoration ; l'arrivée des caisses automatiques qui menacent l'emploi. » Surtout, le fameux projet « Carrefour Planet » fait craindre « une réorganisation des horaires et des postes de travail ».

La grève a finalement été stoppée hier, vers 16 h. La direction a reçu des employés de chaque service pour les écouter. « Le directeur s'est engagé à apporter des solutions pour les remplacements, des bras en plus », assurait hier Louisa Kadri. Sa collègue Hatice Okay se félicitait que la direction ait accepté le dialogue en écoutant le malaise des salariés.

La Voix du Nord

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