samedi 31 juillet 2010

La révolte des ouvriers les plus pauvres du monde

Au Bangladesh, les hausses de salaires décidées par le gouvernement sont jugées insuffisantes par les employés du textile, qui vivent en dessous du seuil de pauvreté.

Trente-trois euros par mois, contre dix-huit auparavant : maigre revalorisation... Les ouvriers du textile au Bangladesh sont les moins bien payés au monde, selon la Confédération syndicale internationale. Annoncée mardi par le gouvernement et jugée insuffisante par une partie de la population, la hausse du salaire minimum a déclenché de violentes manifestations dans le pays.

Hier, des milliers d'ouvriers du textile, principalement des femmes, ont bloqué les autoroutes, attaqué des usines et saccagé des commerces de Dacca, la capitale. La police, qui a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule, déclare avoir la situation sous contrôle.

Au moins 50 manifestants ont été blessés et plus de 100 arrêtés, selon les syndicats. Si certains d'entre eux ont accepté cette augmentation de 80 % du salaire minimum, d'autres l'ont rejetée, la jugeant loin des 5 000 takas (55 €) par mois initialement demandés. « Le gouvernement a simplement fait ce que les propriétaires des usines veulent, tempête Mosherafa Mishu, représentante du Forum des ouvriers du textile. Cette offre n'est pas acceptable. » Les manifestations se multiplient dans le pays depuis plusieurs semaines. Le mois dernier, des centaines de milliers d'employés avaient notamment fermé une usine clé de l'exportation textile.

Wal-Mart, Tesco, H & M, Zara, Carrefour, Gap, Marks & Spencer, Levi Strauss : ces chaînes occidentales importent l'essentiel de leurs produits textiles du Bangladesh, où l'industrie emploie 3,5 millions de personnes. Et elles bénéficient « d'incitations fiscales extrêmement généreuses et de coût de production très bas, constate l'association humanitaire Action Aid. Par conséquent, si le secteur est largement créateur d'emplois, seul un très faible pourcentage du capital investi profite finalement au pays », qui compte parmi les plus pauvres au monde. Ainsi, remarque l'ONG, le seul chiffre d'affaires d'H & M est « supérieur au budget annuel total du gouvernement bangladais. » Les ouvriers pourraient appeler à une grève nationale, jusqu'à ce que le gouvernement accède à leurs demandes.

vendredi 30 juillet 2010

Pompiers du Finistère en grève illimitée



Dans tout le département, les pompiers professionnels sont en grève illimitée depuis vendredi matin, à l’appel de la CGT. Les pompiers dénoncent des mesures d’économies prises au niveau départemental qui se traduisent par un retard dans l’avancement des catégories C.

La CGT évoque aussi des cas de souffrance, tant chez les pompiers que dans le personnel administratif, et demande une écoute par un médecin du travail extérieur au SDIS (Service départemental d’incendie et de secours). Par ailleurs, les pompiers de Concarneau, ont une une revendication spécifique concernant la vétusté de leurs locaux. Située dans une ancienne usine de boîtes de conserve de l’avenue de la Gare, l’actuelle caserne n’est plus adaptée.

Pouvoir d'achat : l'étau se resserre


Le pouvoir d'achat fait du Yo-Yo. En 2008, le pétrole et les produits alimentaires avaient flambé, amenant l'inflation au-dessus de 3 % l'an. Comme les hausses de salaires se situaient à 2,5 % en moyenne, les Français avaient perdu du pouvoir d'achat. Ce qui avait entraîné un premier recul du PIB avant même la crise financière de l'automne 2008.

L'an dernier, au contraire, les prix à la consommation ont baissé du fait de la récession. Alors que les augmentations de salaire, tout en décélérant, restaient supérieures à 2 %. Moyennant quoi, paradoxalement, la progression du pouvoir d'achat de ceux qui ont conservé leur emploi a été importante. Mais actuellement, la hausse des prix accélère de nouveau, dopée par la chute de l'euro (et le renchérissement correspondant des importations) et la montée des prix des matières ­premières liée à la reprise. Tandis que les hausses de salaires continuent de décélérer. Les ­courbes sont en train de se rejoindre, laissant présager de nouvelles pertes de pouvoir d'achat au cours des prochains mois. Pas vraiment le moment idéal pour engager une politique d'austérité…

Alternatives Economiques

Manifestation des ex-"New Fabris" devant la mairie de Chatellerault


Quelque 80 anciens salariés de l'équipementier automobile New Fabris, selon les organisateurs, se sont rassemblés vendredi devant la mairie de Chatellerault pour protester contre l'inertie des autorités un an après la fermeture de leur usine, a constaté l'AFP sur place.

"Où sont les emplois un an après ?", demandait une des banderoles déployées par les manifestants.

L'été dernier, les salariés de l'entreprise placée en liquidation judiciaire avaient menacé de faire sauter l'usine avec des bonbonnes de gaz s'ils n'obtenaient pas une prime de 30.000 euros chacun. Le 31 juillet 2009, après un mois de résistance, ils acceptaient 12.000 euros.

Sur les 366 licenciés, 26 sont partis en pré-retraite, seule une trentaine a retrouvé un emploi, d'autres sont en intérim ou en formation. "290 sont restés au bord de la route alors que le ministre Christian Estrosi avait dit l'an dernier qu'il ne laisserait tomber personne lors de sa visite en septembre dernier", s'est indigné Guy Eyermann, ex-délégué syndical CGT depuis élu conseiller régional sur la liste PS de Ségolène Royal.

Certains se retrouvent tous les mois dans un local de la CGT à Chatellerault. "On garde le contact, on parle, on voit où on en est, ça fait un bien énorme", explique Guy Eyermann.

Le Conseil régional s'est engagé à racheter le site industriel mais la situation est bloquée car le liquidateur en demande 1,5 million d'euros, selon lui.

Créée en 1947 par Eugène et Quentin Fabris, l'usine était au départ un petit atelier de mécanique produisant des arbres à came de machines à coudre.

Fabris s'est ensuite développé et diversifié pour compter jusqu'à 800 salariés au début des années 1990 avant de sombrer avec la crise.

dimanche 25 juillet 2010

Tours : grève des bus très suivie ce samedi


[...] journée choisie par les syndicats FO et CGT pour appeler à une grève chez les conducteurs et personnels d'atelier. Ce mouvement très suivi (près de 70 % de grévistes), qui a assez fortement perturbé le trafic des bus (*), visait à témoigner du ras-le-bol des salariés face à l'insuffisance de moyens pour assurer le service estival. Les syndicats réclament aussi l'embauche de cinq conducteurs supplémentaires, début septembre, pour que la remontée en puissance du réseau, à la rentrée, se passe dans des conditions correctes.
« Il faut que la direction sorte de son autisme », lâche Bernard Perrot (CGT Fil bleu). « Ces recrutements sont nécessaires », assure Pascal Morineau (FO Fil bleu), en espérant que les choses bougeront dans le bon sens en août. Sinon, la rentrée pourrait s'annoncer tendue...
(*) La direction de Fil bleu estime que 60 % du service (grâce à la sous-traitance) a pu être assuré hier. La CGT avançait, elle, le chiffre de 30 %.

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ISF 2010 : plus de 1,1 milliard d'euros investis dans les fonds propres des PME

Le produit de l'ISF est reparti à la hausse cette année, à 3,29 milliards d'euros, contre 3,13 milliards l'an passé à la même époque. Le nombre de redevables s'établit à 562.000. Le nombre de réductions d'impôt pour investissement dans une PME ou pour un don progresse vivement, occasionnant un coût de 838 millions, contre 718 millions en 2009.


Alors que la chasse aux niches est déclarée, l'une d'elle continue de prospérer : les Français redevables de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), dont le patrimoine excède 790.000 euros au 1er janvier, ont été particulièrement nombreux cette année à opter pour le financement d'une PME en réduisant ainsi l'impôt versé. Une possibilité ouverte depuis août 2007 par la loi travail, emploi, pouvoir d'achat (Tepa) : la réduction est de 75 % de l'investissement, dans une limite de50.000 euros, en cas d'investissement direct ou via un holding, et de 50 % par l'intermédiaire d'un véhicule de placement collectif (FIP, SCPI, FCPR).

Selon un bilan publié hier, il y a eu 140.043 réductions d'ISF pour investissement dans une PME ou pour un don à un organisme d'intérêt général, contre 102.000 réductions en 2009 (et 92.000 en 2008). Le montant des réductions a ainsi atteint 838 millions d'euros, contre 718 millions en 2009 (qui se décomposaient en 670 millions pour l'ISF-PME et 50 millions pour les dons : l'essentiel est donc bien lié aux PME). « Ainsi, plus de 1,1 milliard d'euros ont été investis dans les fonds propres des PME », souligne le ministère du Budget, contre 960 millions d'euros l'an dernier, une année marquée par la crise. Les PME bénéficient d'une ressource même un peu supérieure à 2008 (1,1 milliard d'euros).

Cela n'a pas empêché le produit de l'ISF de repartir, légèrement, à la hausse : les montants encaissés s'établissent début juillet à 3,29 milliards d'euros, contre 3,13 milliards l'an passé à la même époque (et 3,27 milliards au final).

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Nouveaux remous autour des ferries vers la Corse

La CGT de la SNCM remet en cause les subventions dont bénéficient les autres compagnies.

Nouvelle poussée de fièvre à la SNCM. Pendant une semaine, une quinzaine de marins ont retardé chaque jour d'une heure le départ du navire Le Corse assurant la liaison Nice-L'Île Rousse. Ils exigeaient un ajustement de leur rémunération sur celle des autres marins de la compagnie. Ils ont obtenu gain de cause, et Le Corse a retrouvé jeudi sa cadence normale.

Ce mouvement social tombe au plus mauvais moment, en pleine saison touristique et alors que l'entreprise contrôlée par Veolia a encore perdu des parts de marché au premier semestre. Son trafic a baissé de 7,1 %, celui de Corsica Ferries progressé de 17,5%. Moby Lines, le dernier venu, a accueilli près de 33 000 passagers en trois mois.

«Notre principal souci, c'est Moby Lines dont on refuse qu'il bénéficie de l'aide au passager, et Corsica Ferries. Avec le système actuel, ils ne peuvent que gagner des parts de marché supplémentaires», s'inquiète Frédéric Alpozzo, secrétaire général des marins CGT de la SNCM. Pour le syndicat, le système d'aide sociale au passager distribuée par la collectivité territoriale corse aux compagnies opérant à partir de Nice et Toulon est «antagoniste» à celui de la Délégation de service public (DSP), dont profitent la SNCM et la CMN au départ de Marseille. «Ce n'est pas une compensation de service public mais une prime au dumping social», tonne Frédéric Alpozzo.

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Marseille : enquête dans la jungle des logements vacants


Au centre-ville, la vacance est importante (22%) mais peu de logements sont disponibles

Combien y a-t-il de logements vides à Marseille ? En ces temps de crise, où rechercher un appartement rend vite dépressif, qui ne s'est jamais posé la question ? Mais pour les compter, il faut déjà les trouver. Pour ce faire, la Ville a commandé une étude à l'association Pact (1) et au cabinet immobilier TDI. Autrement dit, associée à des professionnels de l'immobilier (UNPI, Fnaim, Chambre des notaires, Unis) elle a défini un périmètre et envoyé ses enquêteurs. Dans un secteur (situé entre la Canebière, Lieutaud, Castellane, Paradis) comprenant près de 11000 logements, on est donc parti à la recherche de logements mobilisables en s'appuyant sur un fichier des impôts.

Lequel laissait apparaître un taux important de vacance: 2378, soit 22%. Horreur! Pourquoi un taux si élevé? [...]

Le monde du logement vacant est un véritable maquis où il y a pratiquement autant d'explications que de propriétaires. Morceaux choisis dans leurs courriers: "Mon appartement fait l'objet d'un bail commercial.""Le local est entièrement loué à une kiné. Il ne peut être considéré comme un logement.""J'ai regroupé quatre lots pour en faire un logement occupé par mon fils.""Je souhaite garder le logement comme garde-meuble pour l'hébergement occasionnel de ma famille et mes amis." [...]

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FSGT - Sport et plein air, numéro de juillet-août

CNT - L'enjeu des retraites

vendredi 23 juillet 2010

General Motors Strasbourg - Les méthodes de voyous de la direction de la GM


Non seulement la direction de General Motors, à Strasbourg, a procédé à un chantage à la fermeture de l’usine , pour faire accepter par les travailleurs un « accord » supprimant sept jours de RTT et instituant le gel des salaires pendant deux ans, mais le décompte des bulletins du référendum étaient à peine terminé, qu’elle prétendait par la même occasion faire comme si les travailleurs avaient aussi accepté l’annualisation du temps de travail et l’autorisation du travail du dimanche.

Loin de susciter les protestations des élus locaux, ces méthodes de voyous ont reçu leur approbation, puisque les « Dernières nouvelles d’Alsace » publie ce matin un « appel à la raison » signé non seulement par des politiciens locaux de droite, mais aussi par l’ancien ministre et ancien maire socialiste de Strasbourg, Catherine Trautmann, invitant les salariés à accepter les propositions General Motor Company.


Décidément, ce n’est pas sur ces faux amis des travailleurs que les salariés peuvent compter pour défendre leurs intérêts face à la rapacité patronale. Et encore moins sur un gouvernement, un président, prompts à dénoncer les « petits voyous », mais complice des grands voyous qui imposent leur loi à la société, avec le plus total mépris pour les travailleurs et la population.

Nathalie ARTHAUD

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jeudi 22 juillet 2010

Grève des contrôleurs aériens

Victoire pour les salariés de la réparation navale

Ce 13 juillet, c’est en cortège, accompagnés des salariés et militants CGT des Bouches du Rhône qui les ont soutenus durant 501 jours de lutte que les 45 salariés de la réparation navale de Marseille ont fait leur entrée sur leur chantier.
« Avec lucidité, vous avez travaillé, proposé sans relâche, les possibilités, les potentialités de maintenir et de développer sur le site la réparation navale », a lancé Marc Bastide pour la fédération CGT des Travailleurs de la Métallurgie . « Petit à petit vous avez construit un projet qui est devenu viable au point d’être accepté par la préfecture, donc le gouvernement, ce qui a permis de retrouver des repreneurs allemands et italiens. Le choix s’est porté sur les chantiers de Gênes mais c’est bien votre travail, porté par toute la CGT, qui est le fruit de cette nouvelle perspective industrielle sur ce site. » Cette issue victorieuse n’aurait sans doute pas été possible sans une coopération étroite « entre la Confédération et son Secrétaire Général, Bernard Thibault, la Fédération de la Métallurgie et l’Union Départementale 13 » a souligné Marc Bastide.
« Si nous avons tenu pendant 501 jours, c’est grâce à la solidarité et à la force de nos propositions », a lancé Noël Kouici, le secrétaire de la section CGT. Ces propositions qui ont abouti hier 19 juillet à la remise des clés par les autorités du port au repreneur de l’UNM, le chantier naval San Giorgio de Gênes. « C’est le combat victorieux de ceux qui, dès le premier jour, ont préféré le travail à l’enveloppe », résume Patrick Castello, le secrétaire général CGT de la réparation navale.

Confédération Générale du Travail

Retraites : la "réforme " est une escroquerie !

5 bonnes raisons de lutter contre cette nouvelle "réforme" des retraites


1. Parce qu’elle parle de tout sauf de la redistribution des richesses. Tout est envisagé pour sauver le navire, tout sauf… de prendre de l’argent à ceux qui en ont le plus : les patrons, les actionnaires… L’augmentation des cotisations patronales et la taxation des revenus financiers sont les grands absents des solutions pour résoudre le financement des retraites. A titre d’exemple, le bénéfice des seules entreprises françaises du CAC 40 c’est 212 milliards d’euros pour 2007-2009...

2. Parce que le " déficit " annoncé est un mensonge. Le " déficit " des caisses de retraite est estimé à 7,7 milliards d’euros alors que les cadeaux aux patrons à travers les exonérations de cotisations s’élèvent à près de 30 milliards d’euros. N’oublions pas d’ailleurs que ces cotisations ne sont pas des « charges » mais bien une partie de nos salaires mis en commun pour financer la « protection sociale ». Réduire ces cotisations pour les entreprises, c’est réduire nos salaires !

3. Parce que derrière la réforme, ce sont les fonds de pensions qui guettent. En affaiblissant le régime général, l’État encouragera la capitalisation. Cela permettra au patronat des assurances de mettre la main sur les colossaux volumes d’argent que représentera le " marché des retraites ".

4. Parce qu’elle est aussi parfaitement idéologique. Il s’agit, pour la classe dirigeante, de renforcer sa domination sur la population. En détruisant le régime de retraites par répartition, elles veulent aussi mettre à bas le principe de la solidarité collective. Que chacun se débrouille pour sa retraite : les riches paieront des assurances privés ; les pauvres travailleront plus vieux, ou devront se contenter de minima sociaux.

5. Parce que le capitalisme n’est plus supportable. L’État veut faire payer aux salariés une crise capitaliste dans laquelle ils n’ont aucune responsabilité. Il est temps de mettre un terme à la casse sociale et de construire un mouvement qui renverse la vapeur. Il faut en finir avec ce capitalisme criminel qui conduit la société - et la planète - à sa perte ! Si le gouvernement a un vrai plan de bataille pour briser le service public et les systèmes de solidarité, force est de constater que ce n’est pas notre cas. Les journées d’action espacées ne nous permettent pas de construire le rapport de force nécessaire à renverser la vapeur : la stratégie des grandes centrales syndicales nous mène à la défaite.

Il est important que nous puissions tous nous retrouver afin de faire converger nos forces et de construire, en assemblées générales, un vrai mouvement social. Seul un mouvement de grève reconductible et déterminé nous permettra d’imposer :

- Retour aux 37,5 annuités ! (Public/Privé)
- Pas de pension inférieure au SMIC ! à ce propos, la CNT rappelle qu’elle ne satisfait pas du SMIC actuel et qu’elle lutte pour l’augmentation des revenus les plus bas avec pour objectif l’abolition de toutes les hiérarchies de revenus par la construction d’une société fondée sur la répartition égalitaire des richesses
- Indexation des pensions sur les salaires . Refus des retraites par capitalisation
- Garantie d’un taux de remplacement de 75% du salaire brut (calcul sur la base des 6meilleurs mois)

Confédération Nationale du Travail


Les travailleurs sans papiers d’ASTEN (RATP) doivent être régularisés et embauchés

17 travailleurs sans papiers, employés par la société ASTEN, sous traitant de la RATP, sont venus poser leur candidature d’embauche à la RATP le 15 juillet dernier.


Alors que ces hommes travaillent dans des conditions insupportables datant d’un autre temps, sans protection (masques, chaussures de sécurité ou gants) et maniant du bitume, la direction de la RATP n’a pas trouvé mieux à faire que de faire évacuer ces travailleurs par les forces de l’ordre.

Cette attitude est scandaleuse. La RATP, grande entreprise publique, doit être exemplaire !

Récemment, la persévérance de plusieurs milliers de travailleurs sans papiers, en grève depuis octobre 2009 a payé. Le Ministère de l’immigration a officialisé des critères de régularisation nationaux, permettant aux grévistes de reprendre le travail. Ces critères doivent s’appliquer aux travailleurs sans-papiers d’ASTEN.

Je demande que chacun prenne ses responsabilités dans cette affaire. Les travailleurs doivent être régularisés et la RATP doit assurer leur embauche. Le PCF apporte son soutien à toutes les actions qui dénonceront cette situation emblématique d’un système économique dans lequel les donneurs d’ordre se dégagent de toute responsabilité.

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lundi 19 juillet 2010

Retraites : après l'intersyndicale nationale du 29 juin


Déclaration du Front syndical de Classe

On devrait se réjouir de l’unité syndicale réalisée après le succès des manifestations du 24 juin dernier, FO s’étant à nouveau joint à l’intersyndicale nationale.

Mais demeure la question décisive de ce sur quoi porte l’unité porte et donc ce sur quoi l’intersyndicale s’est mis d’accord.

Dans le communiqué commun du 29 juin dernier expliquant les questions ayant provoqué l’opposition des salariés sont citées le report des âges légaux à 62 et 67 ans et la pénibilité.

Là est bien le problème.

Mais si la direction de la CFDT s’est déclarée opposée au report de l’âge légal de départ en retraite, son dernier congrès à l’appel de cette même direction a repoussé un texte qui se déclarait opposé à toute augmentation de la durée de cotisation qui aggraverait encore le chômage des jeunes et pénaliserait fortement en particulier les femmes et toutes les situations marquées par la précarité, si cette augmentation était appliquée (déjà 41 ans en 2012).

L'unité avec une telle direction est très inquiétante d'autant qu'on connaît l’orientation des dirigeants de la CFDT, déjà mise en œuvre en 2003, qui consiste à considérer la contre-réforme des retraites comme nécessaire, la lutte se fixant comme seul but, la négociation –donc l’acceptation des grands axes de la réforme- en vue de timides contreparties portant par exemple sur la pénibilité ou les carrières longues.

On retrouve là la position de la fausse gauche politique et syndicale qui cogère, en bons "partenaires sociaux", l'offensive anti-sociale ordonnée par les grands groupes capitalistes, du PS à la Confédération Européenne des Syndicats, en passant par la CFDT et tous les directions syndicales françaises (précisons aussi que Joël Decaillon, CGT, est secrétaire général adjoint de la CES).

Dans les semaines qui viennent et pour la rentrée, la vigilance est donc légitime car pour gagner, les travailleurs et leurs luttes n'auront pas d'autre choix que de contourner cette fausse opposition !

Dans l'immédiat, le FSC soutient les initiatives qui se développent dans tout le pays (rassemblement le 13 juillet, démarches auprès des députés, réunions publiques...) ainsi que la motion votée par l’Union départementale CGT du Val de Marne réclamant de la confédération « des initiatives d'action pour arriver à la grève interprofessionnelle dans l'unité pour le retrait ! » de la contreréforme.


Front Syndical de Classe

Septième jour de grève au Quotidien de la Réunion

Dunkerque : 6 mois de grève et la victoire totale contre Total !

Six mois de grève contre « le géant TOTAL » et le gouvernement

C’est le 12 janvier que la grève démarre à la raffinerie des Flandres de Dunkerque. Total en 2009, c’est près de 8 milliards d’euros (2009, c’est l’année de la crise !) de bénéfice, 14 milliards en 2008. Mais cela ne suffit pas aux actionnaires : ils veulent fermer la Raffinerie des Flandres de Dunkerque ! Face à cette puissante multinationale, il y a quelques centaines de salarié-e-s de la région de Dunkerque, … mais aussi leurs familles, leurs proches, des organisations syndicales, politiques, associatives. Piquet de grève à l’entrée de l’usine, assemblées générales, intersyndicale animant l’action, … le ton est donné d’entrée. Début février, les grévistes et l’intersyndicale lancent un ultimatum à la direction : 12 jours pour prendre les décisions de redémarrage « sinon nous prendrons possession des lieux ».

SUD majoritaire à la Raffinerie des Flandres

En choisissant Dunkerque, la direction de TOTAL voulait liquider un site devenu trop combatif à ses yeux, depuis que SUD y est devenu majoritaire, peu après la naissance de la section en 2006. Mais au final, c’est cela qui a pesé et a fortement contribué à la victoire des salarié-e-s !
Les grévistes imposent l’unité syndicale et la démocratie dans la lutte
Dès le début du mouvement, sous l’impulsion des syndicalistes de SUD, une intersyndicale SUD/CGT/FO est mise en place ; les salarié-e-s sont présent-e-s au piquet de grève installé devant l’usine, des assemblées générales se tiennent deux fois par jour. Les grévistes peuvent ainsi s’exprimer librement, écouter les informations de l’intersyndicale, décider des suites de leur mouvement, des actions à mener, du message à transmettre à la direction. C’est la démocratie dans la lutte !

Les salarié-e-s de TOTAL solidaires et déterminé-e-s…

Mi février, la grève qui dure depuis un mois, les manifestations dynamiques à Dunkerque, l’ultimatum lancé aux patrons de TOTAL, tout cela amène une riposte nationale au sein des raffineries TOTAL. A Dunkerque mais aussi à Gonfreville, à L’extension du mouvement au-delà des raffineries au sein de TOTAL d’une part, au sein de raffineries d’autres sociétés d’autre part, se dessine. La pénurie de carburants se précise… La solidarité et la détermination très fortes des collègues des autres sites, a transformé en mouvement national reconductible, une grève que beaucoup ne voulait que « de témoignage ».

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samedi 17 juillet 2010

Entre soutiens syndicaux et autonomie

Au moment où le pouvoir Sarkozien prétend passer à la vitesse supérieure, on peut être fixé sur ce que les directions syndicales veulent faire de la fin d’année, avant de mettre l’année prochaine sous les auspices de la franche émulation des élections professionnelles.Voilà qui une fois de plus laisse une large place au développement de luttes autonomes d’AG souveraines se coordonnant. Le bilan des luttes dans l’Éducation nationale peut contribuer à leur émergence. Ce texte est une contribution à ce bilan.

Le gouvernement impose un rythme soutenu de démolition de l’École publique, un des piliers de l’édifice social. Et ce sera bientôt irréversible, s’il n’y a pas rapidement une réaction à la hauteur, comme le laissent craindre les affligeantes réunions des fédérations de l’éducation. Un autre pilier des acquis sociaux attaqué à sa base également, ce sont les retraites, sur la défense desquelles les confédérations ne sont pas moins piteuses. Les directions syndicales qui organisent l’inaction à longueur d’intersyndicales, portent d’autant plus de responsabilités, dans la densification des attaques en cours, qu’elles peuvent difficilement prétendre que les travailleurEs ne sont pas mobiliséEs.

Les exemples ne manquent pas, tant dans le privé que dans le public, de luttes déterminées, qui malheureusement ne gagnent pas, faute de soutien syndical mais aussi faute d’avoir tiré les conséquences de ce lâchage des syndicats en terme d’autonomie d’organisation de la mobilisation, de sa popularisation, des convergences.

La question se pose donc de trouver dans ces mouvements assez de forces pour contraindre les syndicats à faire leur boulot, sous le contrôle des travailleurEs en lutte… Ou bien, à défaut de relais syndical à la hauteur, pour permettre aux AG d’assurer en toute autonomie l’extension de la mobilisation et les initiatives de centralisation.

Les journées d’action, horizon indépassable pour les directions syndicales…

Rappelons-nous de cette année 2009, avec des mobilisations importantes au niveau interprofessionnel, dans le supérieur et les IUFM, et contre les réformes des lycées et lycées professionnels. Autant de luttes enterrées par les directions syndicales le Premier Mai 2009, ce qui prouve que l’unité, même si elle est nécessaire ou tout au moins souhaitable pour favoriser la mobilisation des salariéEs, n’est pas suffisante pour permettre de dépasser la stratégie perdante des journées d’actions. Rappelons-nous aussi de ce premier trimestre de désert syndical face à ce gouvernement qui avait profité des vacances pour fourbir le déploiement de son offensive, dans laquelle le “dialogue social” de Sarkozy joue un grand rôle.

Le pouvoir en a profité pour supprimer 16 000 postes dans l’Éducation nationale, pour publier les textes qui vont parachever la casse des lycées, et de la formation des enseignantEs, et poursuivre l’attaque des statuts (par les décrets de la loi mobilité, sur la réorientation professionnelle et l’entretien d’évaluation). Face à cette agression généralisée, et devant l’attentisme ahurissant de la majeure partie des directions syndicales (CNT, SUD Éducation et CGT Éduc’Action étant le plus souvent des exceptions appréciables et avec parfois des structures régionales comme le SNES Créteil), de nombreuses assemblées générales, en même temps qu’elles exprimaient l’exigence de réactions syndicales crédibles, ont cherché dans l’urgence à s’opposer à cette démolition systématique.

… pas pour les établissements demandeurs d’une dynamique de lutte !

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mardi 13 juillet 2010

La CGT a défilé pour l’égalité à la marche des Fiertés


Paris (FRANCE) - C’est maintenant une habitude, la CGT fait partie des associations, mouvements et syndicats qui appellent à défiler chaque année lors des Marches des Fiertés lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres.

Samedi 26 juin, les militants CGT du collectif de lutte contre l’homophobie se sont donc retrouvés au milieu des centaines de milliers de manifestants qui ont défilé de Montparnasse à la Bastille dans une marche colorée et festive. Dans le carré de tête Caroline Aubry dirigeante confédérale de la Cgt a représenté la confédération pour porter haut et fort le slogan, « Violences, discriminations. Assez ! Liberté et égalité, partout et toujours ».
En France, au moment où la réforme du système de retraite est d’actualité, le gouvernement persiste à priver de nombreuses personnes d’un principe pourtant cher à notre histoire : celui d’Égalité. En effet, malgré les revendications portées par la CGT , les recommandations de la Halde et les décisions de la commission européenne, rien n’est prévu pour reconnaître le Pacte Civil de Solidarité (Pacs) comme une union à part entière. Il est donc toujours impossible pour les personnes pacsées, et notamment pour les couples homosexuels et de lesbiens qui n’ont d’autre choix que le Pacs, de prétendre à la pension de réversion en cas de décès de l’un des conjoints.

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Retraites : Les dockers de Marseille poursuivent la grève !

lundi 12 juillet 2010

Le F.N. contre les droits des salariés et les syndicats

Le parti Lepéniste est par nature farouchement opposé au syndicalisme et aux droits fondamentaux des salariés. Cependant, pour mieux tromper les salariés, dans les années 1990, à l’époque où Mégret était encore numéro 2 du F.N., ce parti a tenté de promouvoir des « syndicats » FN dans la Police, chez les gardiens de prison, et dans les transports publics, notamment à Lyon. Les réactions syndicales et les jugements des tribunaux qui ont suivi ont heureusement bloqué ces velléités.

Le FN veut « simplifier » le code du travail

Le FN ne dit pas tout aux salarié-e-s. Dans son programme, il préconise la simplification du Code du travail (vieux serpent de mer qui revient aussi, de façon récurrente, dans certains discours patronaux ou de représentants de la droite classique). Simplification non pas en faveur des salarié-e-s, mais pour « libérer le travail des entreprises de l'étatisme », dit le FN. Et laisser place nette aux négociations de branche.

Outre les attaques portées contre les syndicats et la défense d'un système corporatiste « de branche », source en soi d'inégalités entre les salarié-e-s dès lors qu’il n’y aurait plus de socle minimum de droits et de garanties assurés par la loi, le FN vise à casser le socle fondateur du droit du travail. Il ne dit pas précisément sur quels points une simplification s'impose. Mais on peut s'attendre, à l’évidence, à ce que le droit du licenciement, les règles relatives au salaire minimum garanti, à la formation professionnelle, aux droits des travailleurs-euses privé-e-s d'emploi seraient transférés aux branches. Ainsi, il n’y aurait plus de protection générale : chaque salarié-e devra se référer à des accords collectifs de branche minima.

A noter aussi que le Front National, dans son programme ou ses interventions publiques, ne parle que rarement des conditions de travail, de la santé et la sécurité des salarié-e-s. Ou alors, quand il le fait et s’érige de façon démagogique en « meilleur défenseur des travailleurs français », il concentre le tir sur le seul problème de la sécurité ; et présente ce dernier uniquement par le prisme des menaces extérieures. Ainsi le FN a-t-il tenté, depuis la fin des années 1990 et jusqu’à récemment (au printemps 2010), de s’adresser aux travailleurs-euses des transports publics sous l’angle de la « sécurité », qui serait menacée par les habitants des quartiers populaires ou des banlieues. A l’occasion, le FN a pris appui, pour diffuser son discours, sur des incidents réels. Simplement, à chaque fois, il « oublie » de préciser que le problème essentiel provient des réductions de personnel effectuées par les directions d’entreprise : un conducteur-une conductrice de bus seul-e à bord du véhicule, est autrement plus exposé-e à tout type d’agressions qu’accompagné-e d’un-e collègue dans son travail. Le FN, quant à lui, préfère l’agitation pour présenter les habitants des quartiers populaires (surtout la partie d’entre eux et elles qui est d’origine immigrée) comme « dangereux par nature ».

Nous rappelons que le mouvement syndical s'est toujours battu pour un Code du travail unique, défenseur des droits collectifs des salarié-e-s, contre les inégalités de branche et l'individualisation des droits, pour la protection de droits minimaux contre les licenciements, les accidents du travail, et pour rappeler les obligations de l'employeur en matière de risques liés aux conditions de travail.

Le programme du FN, contrairement aux idées qu'il voudrait diffuser auprès des salariés, c'est l'allégeance aux besoins des entreprises, cassant le peu de droits collectifs acquis de haute lutte, au profit d’une « régulation » qui ramène chaque salarié à son entreprise ou à sa branche professionnelle. C'est aussi la préférence aux patrons, à la libéralisation du travail. Et la marche au pas... Comme le rappelait Jean-Marie Le Pen dans son discours au conseil national du F.N le 13 février 2010 : « Notre conception de la société réinstaurera le primat du travail et de l’effort sur l’oisiveté et l’hédonisme

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Editorial Juillet 2010 : Pourquoi Tribune Marxiste - Le Quotidien des Travailleurs ?

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