dimanche 25 juillet 2010

Marseille : enquête dans la jungle des logements vacants


Au centre-ville, la vacance est importante (22%) mais peu de logements sont disponibles

Combien y a-t-il de logements vides à Marseille ? En ces temps de crise, où rechercher un appartement rend vite dépressif, qui ne s'est jamais posé la question ? Mais pour les compter, il faut déjà les trouver. Pour ce faire, la Ville a commandé une étude à l'association Pact (1) et au cabinet immobilier TDI. Autrement dit, associée à des professionnels de l'immobilier (UNPI, Fnaim, Chambre des notaires, Unis) elle a défini un périmètre et envoyé ses enquêteurs. Dans un secteur (situé entre la Canebière, Lieutaud, Castellane, Paradis) comprenant près de 11000 logements, on est donc parti à la recherche de logements mobilisables en s'appuyant sur un fichier des impôts.

Lequel laissait apparaître un taux important de vacance: 2378, soit 22%. Horreur! Pourquoi un taux si élevé? [...]

Le monde du logement vacant est un véritable maquis où il y a pratiquement autant d'explications que de propriétaires. Morceaux choisis dans leurs courriers: "Mon appartement fait l'objet d'un bail commercial.""Le local est entièrement loué à une kiné. Il ne peut être considéré comme un logement.""J'ai regroupé quatre lots pour en faire un logement occupé par mon fils.""Je souhaite garder le logement comme garde-meuble pour l'hébergement occasionnel de ma famille et mes amis." [...]

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1 commentaire:

  1. A lire, concernant les problèmes de logement dans cette même région :

    La Provence - Les révoltés des bungalows de Vitrolles

    Ils sont trois qui désormais dénoncent l'illégalité et l'inhabitabilité des bungalows.
    Cet après-midi, Johan Broie, le locataire rebelle du quartier de l'Agneau (La Provence du 12 juillet), sera reçu par les permanenciers martégaux de l'Union fédérale des Consommateurs (UFC Que Choisir ?). "Je souhaitais trouver une association qui m'épaule sur le plan juridique dans le but de mettre au grand jour les illégalités flagrantes qui règnent dans notre quartier où 21 cabanons précaires, mi mobil-homes, mi-constructions en dur, sont mis en location, alors que le terrain est situé en zone littorale, et que toutes les constructions sont de ce fait interdites par la loi Littoral", rappelle le jeune homme, installé à Vitrolles depuis janvier 2009. Johan Broie ne sera pas seul dans sa démarche. Il sera encadré de deux de ses voisins. Alain Müller, celui par lequel a été révélé le scandale de novembre 2008.
    À savoir l'absence d'installation d'assainissement et le fait que les 21 habitations de l'Agneau rejetaient directement leurs eaux usées dans l'étang de Berre. La situation avait été prise en main par la mairie et réglée en deux mois. L'autre voisin s'appelle Alfredo Licari. Locataire d'un cabanon mobil-home depuis 12ans, il paie plein pot un loyer de 400 euros, soit plus de la moitié de son RMI de 760 euros. "Au début de mon installation ici, j'ai bénéficié d'une allocation personnalisée au logement (APL) de la part de la caisse d'allocations familiales, mais en 1999, après la visite d'une inspectrice sur le terrain, on me l'a retirée au prétexte justement qu'on n'était pas assujetti, que sur le cadastre on n'existait même pas, et donc qu'on n'avait pas droit à une aide.

    " "Des marques de sympathie"

    Un argument qu'Alfredo Licari a accepté, "tout en ne comprenant pas pourquoi les allocataires Caf des autres cabanons continuaient, eux, à percevoir leurs allocations".

    C'est pour mettre au clair ces situations diverses que Johan Broie et Alfredo Licari se sont rendus ensemble, lundi dernier, à la Caf de Vitrolles-Marignane. "En ce qui me concerne, il en résulte que mon APL est maintenant interrompue, récapitule Johan Broie, et qu'une enquête a été ouverte au plus haut niveau de la Caf régionale". Il a également ouvert un dossier auprès de la direction départementale des affaires sanitaires et sociales (Ddass). "Il s'agit de faire établir la dangerosité et l'insalubrité des cabanons".

    Le locataire de l'Agneau qui a contacté la station locale de France 3 et qui s'attend à la venue prochaine des caméras dans le quartier, a été "agréablement surpris" par le soutien accordé par les Provençaunautes à la suite de la publication de l'article qui lui est consacré sur notre site Internet. "J'y ai trouvé marques de sympathie et des conseils". Un des Provençaunautes, Jacques Lambert, a promis à Johan Broie et Adeline Gosset, son soutien dans la recherche d'un appartement.

    Johan Broie, Alain Müller et Alfredo Licari espèrent que leur mouvement fera rapidement boule-de-neige et que le collectif ainsi créé pourra mettre leurs propriétaires devant leurs responsabilités. "Les propriétaires, c'est-à-dire à la fois celle du terrain nu, Mme Brun-Manacorda, et ceux des cabanons mobil-homes, martèle Johan Broie. Nous voulons agir sur les deux plans: l'illégalité des constructions et la responsabilité des propriétaires quant à l'habitabilité des logements".

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