vendredi 23 juillet 2010

General Motors Strasbourg - Les méthodes de voyous de la direction de la GM


Non seulement la direction de General Motors, à Strasbourg, a procédé à un chantage à la fermeture de l’usine , pour faire accepter par les travailleurs un « accord » supprimant sept jours de RTT et instituant le gel des salaires pendant deux ans, mais le décompte des bulletins du référendum étaient à peine terminé, qu’elle prétendait par la même occasion faire comme si les travailleurs avaient aussi accepté l’annualisation du temps de travail et l’autorisation du travail du dimanche.

Loin de susciter les protestations des élus locaux, ces méthodes de voyous ont reçu leur approbation, puisque les « Dernières nouvelles d’Alsace » publie ce matin un « appel à la raison » signé non seulement par des politiciens locaux de droite, mais aussi par l’ancien ministre et ancien maire socialiste de Strasbourg, Catherine Trautmann, invitant les salariés à accepter les propositions General Motor Company.


Décidément, ce n’est pas sur ces faux amis des travailleurs que les salariés peuvent compter pour défendre leurs intérêts face à la rapacité patronale. Et encore moins sur un gouvernement, un président, prompts à dénoncer les « petits voyous », mais complice des grands voyous qui imposent leur loi à la société, avec le plus total mépris pour les travailleurs et la population.

Nathalie ARTHAUD

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6 commentaires:

  1. Le Figaro - GM demanderait plus aux salariés de Strasbourg

    Les salariés ont accepté lundi par référendum de réduire de 10% leur coût salarial, en échange d'une reprise de leur site. Mais la direction de GM Company exigerait désormais davantage.

    Les efforts déjà consentis par les salariés de General Motors à Strasbourg seront-ils suffisants ? Il semblerait que non. Car si les salariés ont approuvé lundi à 70% une réduction de leur coût de production en échange de la reprise de leur site, la direction de General Motors Company (société des cendres de l'ancien General Motors en faillite), exige désormais davantage.

    Lundi, les salariés avaient par référendum accepté de renoncer à un tiers de leur RTT, à l'intéressement salarial (d'un montant de 500€ par an environ), ainsi qu'à d'éventuelles augmentations de salaires durant deux ans. Ceci pour se rapprocher, à la demande de la direction, des coûts de l'usine mexicaine à laquelle General Motors Company pourrait confier la production de ses boîtes de vitesse, à la place de l'usine de Strasbourg. Entre les deux sites de production, General Motors Company devrait choisir d'ici un mois, et sceller alors l'avenir des salariés alsaciens.

    Mais ce mercredi, après le plébiscite des salariés pour la reprise du site, General Motors Company rallonge selon les syndicats encore la liste des «si». Le constructeur américain ajouterait aux premières conditions de reprise celles de l'annualisation du temps de travail et de la banalisation des week-ends. En clair, cela signifie que les salariés pourront être contraints de travailler tantôt moins, tantôt plus, en fonction des commandes de GM, sans compensation salariale au titre des heures supplémentaires.

    Une bataille ardue

    Deux exigences que les syndicats affirment avoir découvertes mardi, à l'occasion d'un conseil d'entreprise extraordinaire, et à deux jours de la signature prévue jeudi de l'accord de reprise. «On nous prend pour des gogos», s'indigne auprès de l'AFP le délégué CFDT, pourtant favorable mardi à l'accord de reprise. «Les conditions de la direction deviennent de plus en plus drastiques, et c'est à se demander si elle souhaite réellement maintenir le site en activité», s'inquiète de son côté le délégué CFTC Thierry Stachel.

    Pourtant, la direction dément aujourd'hui avoir modifié ses conditions de reprise, et assure que les syndicats étaient préalablement au courant de toutes les mesure à prendre. «L'annualisation était parfaitement connue des représentants du personnel et des salariés puisqu'elle était en discussion depuis plusieurs semaines. C'est l'une des mesures négociées qui ont permis de renoncer à d'autres qui pouvaient engendrer une baisse de revenus», affirme la direction.

    Une nouvelle réunion aura lieu ce mercredi, au cours de laquelle les syndicats insisteront pour que la direction se contente des mesures adoptées par référendum. Une bataille d'autant plus ardue que General Motors semble être le seul repreneur encore en lice, et que la date-butoir pour un accord est fixée à vendredi.

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  2. Les Echos - GM Strasbourg : les salariés convaincus, les syndicats divisés

    Le constructeur américain a remporté la première manche en obtenant l'adhésion des salariés à son projet de reprise. Reste à convaincre l'ensemble des syndicats de signer des accords salariaux jugés par la CGT comme un « véritable recul social».

    L'intégralité de l'article :
    http://www.lesechos.fr/info/auto/020676719415-gm-strasbourg-les-salaries-convaincus-les-syndicats-divises.htm

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  3. Reuters - Incidents à GM Strasbourg après la signature de l'accord

    La signature d'un accord de reprise de l'ex-usine General Motors de Strasbourg a provoqué vendredi des incidents sur le site, une partie des salariés se retournant contre la CGT.

    Trois des quatre syndicats, dont la CFDT, majoritaire, ont signé l'accord sur une réduction des coûts de 10% après une ultime concession de la direction mais la CGT a campé sur son refus de parapher le projet, accusant la direction de vouloir acheter la "paix sociale".

    General Motors, qui prévoit de racheter son ancienne usine de boîtes de vitesses automatiques pour un euro symbolique, garantit aux 1.150 salariés le même plan social en cas de revente du site que dans l'hypothèse d'une liquidation d'ici 2013.

    Mais l'annonce de la reprise du site par General Motors pourrait être remise en cause par le refus de signer de la CGT qui a déclenché un mouvement de colère.

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  4. Reuters - Incidents à GM Strasbourg après la signature de l'accord (2ème partie)

    Selon la CGT, certains de ses représentants ont été séquestrés dans l'usine. "La direction a envoyé ses sbires pour séquestrer les élus de la CGT et les obliger à signer", a rapporté Menouba Arbouche, déléguée CGT qui n'était plus présente sur le site au moment des faits.

    Jean-Marc Ruhland, secrétaire du comité d'entreprise et de la CFDT, a évoqué au contraire un mouvement spontané d'environ 400 personnes.

    "A 14h30, tous les salariés de l'entreprise, bureaux, cadres et gens des ateliers se sont massés devant les locaux de la CGT et ont crié des slogans 'CGT démission'", a-t-il expliqué.

    "En 35 ans d'entreprise, c'est la première fois que je vois des salariés arrêter le travail pour s'en prendre à une organisation syndicale", a-t-il ajouté.

    La police a été appelée sur les lieux.

    LE MOINS MAUVAIS ACCORD POSSIBLE?

    Les trois syndicats signataires, CFDT, FO et CFTC, estiment avoir obtenu le moins mauvais accord possible pour assurer la pérennité du site.

    Le personnel, consulté par référendum en début de semaine, a approuvé à une majorité de 70% le projet qui prévoit un gel des salaires pendant deux ans, un renoncement à l'intéressement durant trois années et la suppression de six des seize jours de RTT contre la promesse du groupe de poursuivre la fabrication de boîtes de vitesses automatiques jusqu'en 2020.

    "On a désormais un maximum de garanties. On a fait notre boulot", a dit Thierry Stachel, délégué syndical de la CFTC.

    Mais les concessions de dernière minute n'ont pas fait bouger la CGT qui avait bénéficié d'un courant de sympathie et suscité des débrayages dans l'usine en début de semaine quand la direction souhaitait durcir les termes de l'accord.

    "La direction nous a toujours dit qu'elle ne pouvait pas garantir la pérennité du site", a dit son secrétaire, Roland Robert, pour qui le constructeur cherche seulement "la paix sociale".

    La direction française a rappelé dans un communiqué que le groupe de Detroit souhaitait la signature des quatre syndicats, afin d'avoir la garantie que l'accord ne serait pas dénoncé en cas de renversement de majorité au comité d'entreprise.

    "Cette condition n'est donc pas remplie", écrit la direction dans un communiqué. "Ce sera à General Motors Company de se prononcer sur le maintien de son offre"

    Selon le projet d'accord, les investissements pour de nouveaux produits ne seraient lancés qu'à partir de 2013.

    Si GM décidait à cette date de fermer ou de vendre son usine, les salariés bénéficieraient du plan social déjà négocié lors de précédentes vagues de suppressions d'emplois et se verraient rembourser les efforts salariaux consentis dans le cadre de l'accord.

    Le site alsacien, qui avait été mis en vente en 2008 par General Motors, fait aujourd'hui partie de Motors Liquidation Company, la société qui gère les actifs en déshérence de l'ex-numéro un mondial de l'automobile après sa mise en faillite pendant quarante jours en 2009.

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  5. Autre région, toujours la métallurgie :

    Nouvelle République - Les syndicats de l'automobile inquiets

    Le collectif Poitou-Charentes des syndicats de la filière automobile s'est réunit hier pour envisager ses actions futures. Si le collectif régional a l'habitude de se rencontrer une fois par mois, cette fois plusieurs points précis étaient à aborder.
    En plus du mouvement concernant les retraites, il était question de l'appel de la fédération CGT de la métallurgie à une action nationale le 8 octobre prochain, au Mondial de l'automobile à Paris. Le collectif s'est associé à ce mouvement, rappelant les menaces reposant sur plusieurs entreprises de la région.
    Les membres des comités d'entreprise de Fonderie du Poitou Almuninum de Châtellerault, Delphi Diesel à La Rochelle et Federal Mogul à Chasseneuil, trois sociétés à travailler pour le constructeur Renault, ont évoqué les perspectives incertaines de production une fois les travaux sur le moteur Euro 4 terminés. « On a vu ce matin que s'il n'y a pas d'autres produits derrrière, on va se retrouver en difficulté », explique Alain Bizet de Delphi Diesel. Ce dernier redoute des licenciements, et même la fermeture de certains sites. Des difficultés qui seraient évitées, selon lui, en passant au moteur Euro 6. Pour l'instant, le collectif attend les prochaines évolutions. Mais ses membres n'ont pas manqué de noter que les trois entreprises représentées travaillent pour le même constructeur. Un atout non négligeable.

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  6. Reuters - Accord entre direction et CGT chez General Motors à Strasbourg

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    L'accord trouvé mercredi matin engage la CGT, la direction de GM Strasbourg et celle de GM Company.

    Il stipule que "GM Company s'engage à ce que son offre de reprise ne soit plus conditionnée à la signature par l'ensemble des organisations syndicales des accords sur la baisse des coûts", a déclaré à Reuters Roland Robert, responsable de la CGT sur le site.

    Pour sa part, "la CGT réaffirme qu'elle ne signera pas les accords du 23 juillet, mais elle s'engage à ne pas les contester, sous aucune forme et moyen", a ajouté Pascal Apprederisse, directeur départemental du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle du Bas-Rhin.

    [...]

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