jeudi 22 juillet 2010

Les travailleurs sans papiers d’ASTEN (RATP) doivent être régularisés et embauchés

17 travailleurs sans papiers, employés par la société ASTEN, sous traitant de la RATP, sont venus poser leur candidature d’embauche à la RATP le 15 juillet dernier.


Alors que ces hommes travaillent dans des conditions insupportables datant d’un autre temps, sans protection (masques, chaussures de sécurité ou gants) et maniant du bitume, la direction de la RATP n’a pas trouvé mieux à faire que de faire évacuer ces travailleurs par les forces de l’ordre.

Cette attitude est scandaleuse. La RATP, grande entreprise publique, doit être exemplaire !

Récemment, la persévérance de plusieurs milliers de travailleurs sans papiers, en grève depuis octobre 2009 a payé. Le Ministère de l’immigration a officialisé des critères de régularisation nationaux, permettant aux grévistes de reprendre le travail. Ces critères doivent s’appliquer aux travailleurs sans-papiers d’ASTEN.

Je demande que chacun prenne ses responsabilités dans cette affaire. Les travailleurs doivent être régularisés et la RATP doit assurer leur embauche. Le PCF apporte son soutien à toutes les actions qui dénonceront cette situation emblématique d’un système économique dans lequel les donneurs d’ordre se dégagent de toute responsabilité.

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1 commentaire:

  1. Nouvelle République - Régularisation par le travail: premiers dossiers et discret changement d'ère

    Environ un mois après l'accord entre le gouvernement et la CGT sur les travailleurs sans papiers, les préfectures commencent à recevoir les dossiers de régularisation, une brèche dans le principe d'''immigration maîtrisée'' de Nicolas Sarkozy, selon des experts

    Avec cet accord qui facilite la régularisation des intérimaires et des employés à domicile, le ''dogme'' du régularisation au cas par cas des étrangers en situation irrégulière ''s'effrite fortement'', analyse Catherine Wihtol de Wenden, spécialiste des migrations au Centre d'études et de recherches internationales (CERI).
    Alors que le président de la République plaide pour l'abandon de toute possibilité de régularisation globale, prélude selon lui à l'arrivée d'autres immigrés, l'accord du 18 juin en ''accepte le principe, et si les choses se confirment on aura des régularisations importantes'', parie la politologue.
    L'hypothèse est d'autant plus plausible, selon elle, qu'''on est dans une période pré-présidentielle'' et que le gouvernement ''s'est rendu compte que la politique des expulsions n'est pas très populaire''.
    L'insatisfaction d'une partie du patronat (ANDRH, Ethic, CGPME, Veolia Propreté) qui a osé rompre le silence sur ce dossier, a aussi sans doute contribué à cette évolution.
    La discrétion entourant l'accord après huit mois de bras de fer avec le collectif syndical et associatif soutenant les salariés sans papiers, prouve cependant que le gouvernement reste tiraillé.
    Les concessions faites pour homogénéiser la régularisation par le travail et limiter l'arbitraire préfectoral ont été qualifiées de simples ''ajustements''.
    Le gouvernement a aussi insisté pour dire que le dépôt de dossiers restait ''exclusivement individuel'' et limité ''au 31 mars 2011''.
    Dans les faits, la CGT centralise les dépôts de dossiers par lots et aide les intéressés à réunir les documents nécessaires : feuilles de paye, contrats de travail, justificatifs de résidence, formulaire Cerfa rempli par l'employeur de ''demande d'autorisation de travail pour un salarié étranger''.
    La CGT se garde de tout triomphalisme en dépit de huit mois de lutte, et se satisfait d'une régularisation sans fracas du plus grand nombre possible.
    Elle ne s'est pas vantée du fait que tous les grévistes qu'elle a coordonnés se sont vu délivrer une attestation provisoire de séjour qui ne vaut cependant pas régularisation automatique, la décision finale appartenant au préfet.
    Environ 6.000 personnes sont concernées, selon le ministère de l'Immigration qui ne dispose pas encore du nombre de dossiers déposés. ''Nous n'avons pas encore de remontée'' des préfectures'', dit-on.
    ''La CGT a joué le rôle qu'aurait joué la CFDT il y a 30 ans'', abonde Patrick Weil, historien de l'immigration au CNRS, selon lequel le syndicat de Bernard Thibault pratique ''une forme de cogestion'' et s'est révélé ''dans le rôle d'un catalyseur d'intérêts voire de porte-parole du patronat impliqué dans l'accord du 18 juin''.
    lire la suite :
    http://www.lanouvellerepublique.fr/ACTUALITE/Economie/Social/Regularisation-par-le-travail-premiers-dossiers-et-discret-changement-d-ere

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