dimanche 31 octobre 2010

Travail précaire : un salarié sur cinq (CDD, contrats en alternance, intérim ou emplois aidés)

Dans le secteur automobile, fortement touché par la crise,
les intérimaires ont servi de «variable d'ajustement»


Contrat court. C'est un contrat dont le terme est déterminé à l'avance d'après la définition de l'Insee, qui a présenté les dernières statistiques régionales sur ce sujet. Contrat court, cela comprend les CDD (à temps complet ou partiel), les contrats en alternance, l'intérim et les emplois aidés.
Boom. Le nombre de salariés travaillant en contrat court a plus que doublé en France entre 1986 et 2006, alors que la population active n'a augmenté que de 13 %. À l'intérieur de cette catégorie, ce sont les contrats en intérim qui ont le plus progressé : ils ont été multipliés par cinq. Dans la région, plus de 20 % des salariés étaient en contrat court en 2007, c'est plus que la moyenne nationale (18,6 % en France métropolitaine). Le Nord-Pas de Calais fait d'avantage appel aux intérimaires et aux contrats aidés qu'aux apprentis.

Pour l'employeur. Les contrats courts sont plus flexibles ils permettent d'adapter plus facilement le temps de travail à l'activité. Les secteurs de l'éducation, la santé, l'action sociale, le commerce et l'administration emploient beaucoup de CDD. L'industrie (notamment l'automobile) et la construction font d'avantage appel aux intérimaires. En 2007, l'Insee a recensé 42 660 contrats équivalents temps plein dans la région.
Pour le salarié. C'est synonyme de précarité et de carrière morcelée. Sans certitude sur ses revenus, le salarié en contrat déterminé peut rencontrer des problèmes pour se loger par exemple. (...)
Qui ? Surtout des jeunes : 41,5 % des 12-25 ans sont en contrat court, contre 8 % en CDI à temps complet. Ces contrats concernent majoritairement des femmes (66 % des CDD à temps partiel), sauf pour l'intérim (près de 77 % d'hommes).

Nordeclair.fr

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