jeudi 7 octobre 2010

PSA La mobilisation demeure contre le travail de nuit flexible


« C’est un pas de plus dans la flexibilité au détriment des salariés », commente non sans amertume la CGT de Sochaux, après le comité central de lundi dernier (Le Pays d’hier).

Premier commentaire hier à la suite de ce comité central extraordinaire, il a été communiqué par la CGT de Sochaux qui a été à l’origine notamment d’un débrayage au cours de la nuit de vendredi à samedi dernier. La CGT note d’entrée : « Contre l’avis majoritaire des salariés, les syndicats CFDT, FO, CFTC et SIA ont donné leur feu vert à cet accord. La CFE/CGC a « réservé sa position » dans l’attente de précisions de la part de la direction. La CGT, pour sa part, a refusé l’accord en l’état et demandé à la direction de revoir sa copie ».

Les représentants CGT ont rappelé la pétition signée à Sochaux par 783 salariés de nuit sur 850 et donné lecture de la motion adoptée lors du mouvement de grève de la nuit de vendredi à samedi dernier. « Nous refusons que la flexibilité que nous subissons aujourd’hui par ajout et suppression de séances entières (et notamment par le travail obligatoire des vendredis qui devaient être libérés), soit encore aggravée par la possibilité laissée à la direction de faire varier la longueur de chaque nuit de travail. Nous considérons comme totalement déraisonnable de demander aux salariés de nuit de venir travailler pour des séances incomplètes de 4 ou 5 heures. »

« Ne pas baisser les bras »

Et de poursuivre : « Il est anormal que l’accord-cadre PSA soit applicable directement dans les établissements (Sochaux, Mulhouse, Rennes, Aulnay, Poissy, Tremery…) sans que soit rendu obligatoire un accord d’établissement prenant mieux en compte l’avis des salariés concernés. Et cela d’autant plus que nous avons noté que, dans un certain nombre d’organisations syndicales, les sections locales avaient manifesté leur désaccord. Pour toutes ces raisons, nous demandons à nos représentants au Comité central d’entreprise de ne pas adopter cet accord. Nous demandons à la direction de reprendre les discussions avec les syndicats pour arriver à un accord sur l’emploi, prenant réellement en compte les attentes du personnel. »

À la suite du CCE où ils n’ont été entendus ni par la direction, ni par leurs représentants syndicaux, la CGT appelle les salariés à ne pas baisser les bras.

« En effet la deuxième mi-temps se jouera lorsque la direction engagera l’application de l’accord dans les différents établissements. Et nul doute que les actions déjà menées à Sochaux et celles que nous pourrons mener à ce moment-là pèseront dans la balance ».

Le Pays

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