samedi 2 octobre 2010

Capital contre Travail salarié : Unilever projette de fermer son usine provençale Fralib

Fralib, l’usine de conditionnement de sachets de thés et infusions sous marques Lipton, Elephant…, propriété du groupe Unilever, pourrait prochainement fermer définitivement. Les représentants de la multinationale ont annoncé aujourd’hui leur projet lors d’un CE extraordinaire.

L’unité qui emploie 182 salariés est critiquée pour son manque de compétitivité. Avec cette fermeture, Unilever procèderait à une réorganisation de ses activités industrielles en Europe de l’Ouest, où elle affirme avoir perdu des parts de marchés ces dernières années à cause notamment de la concurrence des marques distributeurs.

Selon le groupe, l’usine de Gémenos représenterait 27 % des coûts pour 5,1 % des volumes de production européens. Un argument que réfute totalement la CGT, par la voix d’Olivier Leberquier, son représentant dans l’entreprise.

« Cette usine existe depuis 78 ans en Provence, il est hors de question qu’elle ferme, d’autant plus qu’elle est rentable, explique-t-il. Il n’y a aucune justification à ce projet et nous allons le démontrer d’ici au 20 octobre, avant la prochaine réunion. Les coûts salariaux ne représentent que 15 centimes dans le prix d’un sachet de thé ».

Depuis début 2010, l’activité de Fralib est polluée par des relations sociales exécrables entre le directeur de l’entreprise, Angel Llovera, et les syndicats.

Au printemps dernier, un conflit de 9 semaines et 58 jours de grève avait altéré la production. Il était motivé par une revendication, portée par la CGT, visant à obtenir une augmentation de 200 euros par salarié.

Unilever avait répondu en rappelant que le salaire annuel moyen brut d’un ouvrier en activité chez Fralib s’était élevé en 2009 à 31 600 euros et que le taux d’absentéisme sur cette usine était le plus élevé d’Europe.

Usinenouvelle.com

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