samedi 2 octobre 2010

Réforme portuaire: des bateaux de croisière empêchés d'accoster à Marseille

Deux bateaux de croisières n'ont pas pu accoster samedi à Marseille, tous les accès au port étant bloqués par le personnel et les dockers dans le cadre d'un mouvement de grève contre la réforme portuaire, a-t-on appris auprès de la CGT et des autorités portuaires.

"Les bateaux des croisiéristes n'ont pas pu accoster. Les voyageurs ont été débarqués par des chaloupes", a précisé à l'AFP Pascal Galeoté, leader du syndicat CGT des agents des bassins Est et des terminaux pétroliers, en ajoutant que "la grève se (poursuivait)".

Une porte-parole du Grand Port maritime de Marseille (GPMM) a confirmé à l'AFP que "les armateurs avaient décidé de ne pas débarquer dans les bassins du port et de se mettre au large", l'opération de débarquement des voyageurs à bord de chaloupes devant prendre "toute la matinée".
Deux bateaux de croisière, des compagnies Costa et MSC, à la capacité de 8.000 passagers chacun, étaient effectivement à l'arrêt samedi matin au niveau de l'anse des Catalans, a constaté une journaliste de l'AFP. Vendredi, un navire de croisière avait dû être dérouté du fait de la grève vers Toulon. Samedi matin, ils étaient "au moins trois" selon M. Galeoté, ce que n'a pas confirmé le GPMM.

Au total, quelque 11.000 croisiéristes sont attendus ce week-end à Marseille.

Les voyageurs des ferries à destination et en provenance de la Corse et du Maghreb n'étaient en revanche pas concernés par le mouvement, selon le GPMM.

Le mouvement de grève s'inscrit dans le cadre d'un appel de la Fédération nationale CGT des ports et docks à 72 heures de grève à partir de vendredi sur le thème de la pénibilité, qui concerne la réforme des retraites, ainsi que sur la nouvelle convention collective prévue par la réforme portuaire.

A Marseille, les terminaux pétroliers de Lavera et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) sont également bloqués depuis lundi, avec 39 navires en rade vendredi, la CGT s'inquiétant de la création d'une filiale pour gérer ces terminaux.

Ce mouvement affecte notamment l'approvisionnement en gasoil de la Corse, où la quasi-totalité des stations-service d'Ajaccio et de Bastia étaient en rupture de stock vendredi soir.

L'Express

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