jeudi 18 novembre 2010

Eberspächer : 99 % des 250 salariés ont fait grève, hier.


L'arrêt du travail était presque symbolique. Voté dès hier matin par 99 % des salariés, selon le secrétaire CGT du comité d'entreprise d'Eberspächer, Didier Devaux, il avait pour seul but d'obtenir des négociations « rapides » de la part du directeur général, Laurent Déon. Des négociations qui ont eu lieu quelques instants seulement après le vote de la grève.
À l'issue de la journée, un protocole de fin de conflit était signé entre les parties. La reprise du travail a donc eu lieu, dès 17 heures, ce mardi après-midi. À l'origine du conflit, la suppression de deux postes, ceux occupés par les deux seuls standardistes de l'équipementier automobile et évoquée lors d'une réunion extraordinaire du comité d'entreprise, ce lundi soir. L'accord entériné hier soir revient sur cette décision. Aucune suppression de poste ne sera à déplorer dans ce service.
En revanche, d'autres mesures de licenciements ont été évoquées lors de ces négociations : des mesures qui concernent la suppression de dix postes de salariés « indirects », des salariés ne faisant pas partie du service de production.

Pas de licenciements « secs »


Pour Laurent Déon, comme pour le secrétaire du comité d'entreprise, ces suppressions de postes ne devraient pas entraîner de licenciements « secs » mais être compensés soir par des reconversions, notamment au sein du service de production, soit par des départs à la retraite anticipés.
« Nous étudions toutes les voies possibles », indiquait hier soir Didier Devaux. « Cette réorganisation est nécessaire car il y a un déséquilibre entre le nombre de salariés « directs » et « indirects » au sein de l'entreprise. Notre but est bien évidemment d'éviter tout licenciement », indiquait quant à lui hier soir, Laurent Déon.
D'autres mesures, concernant l'obtention d'une prime minimum pour les 24 régleurs de l'entreprise ou pour l'un des salariés décédé avant de percevoir sa prime d'ancienneté ou encore l'obtention de subventions exceptionnelles pour le comité d'entreprise dans le but d'améliorer les conditions de travail, ont été entérinées.
En 2005, l'équipementier automobile de Renault, Audi et PSA notamment, perdait une cinquantaine d'emplois, à la suite d'un plan social. Depuis, 138 des 250 salariés ont bénéficié d'un « plan de formation exceptionnel », évitant ainsi des mesures de chômage partiel. Selon la CGT, les carnets de commande se maintiendraient aujourd'hui. Et ce, malgré la crise qui a frappé le secteur automobile.

L'Union

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