vendredi 12 novembre 2010

Portugal : grève générale contre la bourgeoisie ?

Gauche Marxiste - Les travailleurs qui pensent trouver à l'offensive capitaliste une alternative dans le vote "socialiste" se trompent bien entendu lourdement. Le Portugal donne l'exemple de ce qu'est le pouvoir de l' élite "socialiste" qui, comme les gouvernements conservateurs d'Europe attaquent les salariés sur tous les fronts. Bourgeoisie "conservatrice" ou bourgeoisie "socialiste" c'est finalement les mêmes conséquences pour les ouvriers et les employés du monde entier : austérité, exploitation, etc.

Les syndicats portugais peaufinent leur stratégie pour la grève générale du 24 novembre contre l’austérité. Samedi 6, une première manifestation pour la défense de la fonction publique a donné le ton.

"Contre la bourgeoisie, marchons, marchons… ". Samedi 6 novembre à Lisbonne, ce slogan faisait florès dans les rang de la manifestation pour la fonction publiqu

e organisée en prélude à la grève générale contre l’austé

rité programmée pour le 24 novembre. Une grève qui "servira à punir la bourgeoisie" a clamé haut et fort Manuel Carvalho da Silva, leader de la puissante CGTP- Confédération Générale des travailleurs portugais.

L’atmosphère était déjà quelque peu surréaliste, avec des manifestants défilant en bras de chemise sous un chaud soleil automnal alors que sur les bas-côtés de l’avenue de la Liberté ont grillait des châtaignes et on installait les décorations de noël. Dans un discours ciselé comme une dentèle de Madère, le leader syndical en rajoutait:

"Il faut déstabiliser une certaine bourgeoisie qui dans le privé comme dans le public met scandaleusement la main sur ce qui appartient à tous."

(...)


Les fonctionnaires sont les premiers sacrifiés par la décoction amère préparée actuellement dans les officines du pouvoir. Les salaires seront amputés de 5 à 10 % pour les revenus supérieurs à 1 500 euros bruts, les cotisations à la caisse des retraites augmentées d’un point, les carrières seront gelées et les services démantelés.

Le "mammouth" se fait dégraisser essentiellement dans l’éducation et la santé. Mais s’il fallait une goutte d'eau pour faire déborder le vase, elle est tombée récemment avec l’annonce qu’il sera désormais impossible de cumuler retraites de la fonction publique et revenus du privé. De maigre, la pension va devenir anorexique.

(...)

En attendant, les différents syndicats affiliés aux deux centrales entrent les uns après les autres dans la danse, les entreprises para-publiques suivent et les travailleurs du privé montrent des signes d’intérêt. Les raffineries menacent de recourir aux opérations de blocus, les avions risquent de rester au sol et même les policiers pourraient lever le pied ou faire la grève du zèle. Quant au budget d’austérité du gouvernement Socrates, il sera en principe voté deux jours après la grève…

Myeurop.info

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