mercredi 29 septembre 2010

Ile Maurice : Des ouvriers indiens licenciés sont escortés par la police pour être déportés

Les travailleurs indiens employés par Firemount Textile Ltd, conduits à l’aéroport par la police pour être expulsés du pays font de la résistance. Ils refusent de prendre l’avion. (Photos. Des travailleurs indiens manifestant devant les bureaux du ministère du Travail).

Seize travailleurs indiens employés comme machinistes, à Firemount Textiles Ltd à Goodlands, ont été informés, ce matin mardi 28 septembre, par la direction de l’usine, qu’ils ne peuvent plus rester à Maurice. De plus, qu’ils sont contraints à reprendre l’avion pour l’Inde à bord d’un vol, prévu pour 19h40, aujourd’hui même.

Les travailleurs étant rentrés à leur dortoir, à Grand Gaube, la police s’y est rendue et les ont embarqué dans des véhicules pour les conduire à l’aéroport.

Interrogés, ils confient que leur employeur ne leur a pas fourni d’explications quant au motif de leur expulsion. Ces personnes, ayant travaillé ici pendant trois à quatre ans, affirment que leurs papiers sont en règle. Ils disent ne pas comprendre pourquoi ils sont renvoyés vers leurs pays et pourquoi ils ont été escortés par des officiers de police.

De plus, ces 16 travailleurs indiens avancent que Firemount Textile Ltd aurait retenu leurs passeports et les aurait interdit de communiquer avec leur représentant syndical, Faisal Ally Beegun.

A l’aéroport, ils refusent de prendre l’avion, pas parce qu’ils n’acceptent pas de regagner leur pays, mais parce que leur employeur ne leur aurait pas remboursé leurs congés et payé leur bonus de fin d’année (sur une base pro rata, pour la période janvier à septembre). Ils soutiennent qu’ils ne comptent pas partir aussi longtemps qu’ils n’auront pas obtenu leur dû.

Informé des démêlés des travailleurs indiens avec leurs employeurs, Faisal Ally Beegun. a rapporté affaire à la section Special Migrant Workers Unit, du ministère du Travail. Le syndicaliste déplore la façon dont ces travailleurs indiens ont été traités. «Ce sont des personnes qui ont travaillé ces dernières années pour l’économie du pays. Et aujourd’hui, on les traite comme de vulgaires criminels ?», déclare Faisal Ally Beegun, indigné.

«Je pense qu’il est plus que temps que le gouvernement enquête sur la manière dont certaines compagnies, opérant dans la zone franche, traitent leurs employés mauriciens et étrangers. Certaines pratiques ternissent l’image de notre île. Il ne faut pas oublier que la majorité de nos commandes viennent de l’étranger», ajoute-t-il.

Le syndicaliste souligne, qu’aujourd’hui, à l’aéroport, des touristes venant en vacances à Maurice ont sûrement vu entrer ces 16 travailleurs accompagnés par des policiers.

Lexpress.mu

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