dimanche 12 septembre 2010

PSA recrute en échange de plus de flexibilité du travail de nuit et du recours à l'intérim


Le groupe PSA a finalisé un accord introduisant plus de flexibilité sur ses sites. En contrepartie, il va embaucher 900 personnes de plus en CDI.


Le calendrier n'est sans doute pas totalement lié au hasard. A la veille de la visite, aujourd'hui, de François Fillon sur le site PSA de Sochaux, le groupe automobile a annoncé la fin des négociations d'un nouvel accord de flexibilité sur ses sites. Et ce avant même que les syndicats n'aient fait connaître leur position définitive. Une annonce qui n'est cependant pas trop risquée puisque quatre sur six ont déjà donné un avis favorable (CGC, CFTC, FO et GSEA) tandis que la CFDT, qui se prononcera la semaine prochaine, a souligné les avantages du projet en termes d'emplois induits. Seule la CGT a indiqué qu'elle ne signerait pas.

L'exemple espagnol

A la clef, l'annonce de recrutements supplémentaires en CDI d'ici à la fin de l'année : 150 ingénieurs, techniciens et agents de maîtrise d'une part et 750 opérateurs de fabrication notamment pour les sites de Sochaux, Poissy, Mulhouse et Vesoul. Ces embauches viendront s'ajouter aux 1.100 déjà annoncées en juin, « dont le recrutement est d'ores et déjà bien engagé », selon Philippe Dorge, directeur des relations sociales et du travail de PSA. Et de préciser que sur les 2.000 salariés ainsi recrutés en 2010, près du quart devraient l'être sur le seul site de Sochaux.

Principale innovation de cet accord : l'introduction en France d'une mesure déjà utilisée à l'usine de Vigo en Espagne, qui est le premier site européen du constructeur automobile, à savoir la mise en place d'équipes de nuit variables fonctionnant sur la base d'horaires de nuit réduits et avec des durées journalières qui pourront varier selon les commandes.

Temps partiels

Concrètement, et après négociations sur les sites concernés, des contrats de travail à temps partiel et non sur la base de 35 heures, seront proposés aux équipes de nuit. « Elles seront constituées sur la base du volontariat et ne pourront cependant pas travailler moins de 22 heures et sans doute pas plus de 30 heures », explique encore Philippe Dorge. Jusqu'à maintenant, le constructeur automobile recourait à l'intérim (pour des équipes de nuit tem-poraires) ou utilisait des demiéquipes.

L'accord négocié avec les partenaires sociaux comporte un second volet destiné à « améliorer », du point de vue de l'entreprise, les conditions dans lesquelles elle recourt au travail temporaire. Dans la pratique, si jusqu'à maintenant la durée maximale pour le recours au travail temporaire était limitée à 11 mois (en continu ou en cumulé), « désormais elle sera portée à dix-huit mois », indique PSA. L'accord prévoit enfin la possibilité de retour des intérimaires au-delà des dix-huit mois.

Les Echos

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