mardi 21 septembre 2010

Socopa Viandes. Les salariés licenciés s'estiment floués

Hier, une vingtaine de salariés ont manifesté, à Lamballe, devant les locaux de Socopa Viandes. Ils refusent le motif de licenciement qui leur a été imposé par la direction.

Au cours de ces 12 derniers mois, les quelque 100 salariés du site lamballais de Socopa Viandes informés de la fermeture du site pour cause de restructuration, n'ont visiblement pas tous été mangés à la même sauce... «Il y a ceux qui ont démissionné sans indemnités. Ceux qui ont démissionné en échange d'une indemnité de 5.000€», comme l'a rappelé, hier Daniel Jehan, secrétaire de l'Union Locale CGT de Lamballe.

45 licenciements pour faute grave

«Puis, il y a eu les autres, ceux qui ont refusé de démissionner mais qui, faute de plan social à Lamballe car, un repreneur était envisagé, ne pouvaient pas être licenciés économiques», a expliqué Sylvie Péron, déléguée CFDT de Brest, jointe par téléphone. La direction de Bigard, propriétaire de Socopa depuis mars2009, a amené ces derniers à signer des lettres de licenciement pour faute grave, accompagnés d'un chèque équivalent au montant des indemnités légales ajoutées à six ou 12 mois de salaire brut. «C'est ainsi qu'en 15 jours, au sein d'une même société, 45 personnes ont été licenciées pour faute grave. Et toutes ou presque pour avoir proféré des insultes envers leurs supérieurs hiérarchiques. C'est du jamais vu», a lâché, hier après-midi, Loïc Cauret, le maire de Lamballe. Selon les syndicats, trois d'entre elles étaient pourtant absentes de l'entreprise, au moment des faits prétendument reprochés par la direction.

Devant les Prud'hommes

Aujourd'hui, certains ex-salariés de Socopa Viandes à Lamballe ont retrouvé du travail. D'autres non. Et bien entendu, un licenciement pour faute grave ne sera pas un atout pour les aider à retrouver rapidement un emploi, ni pour bénéficier d'un suivi de formation... Aussi, désormais épaulés par une avocate, ils sont plusieurs à demander devant les Prud'hommes la requalification de leur licenciement pour faute grave en licenciement économique. Hier soir, la direction de Bigard n'était pas joignable.

Le Télégramme

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